J'écris, j'écris et j'écris...

Parler

Puis tout s'interrompt comme une réalité plus qu'usée,

Des souvenirs qui s'étiolent dans ta mémoire lésée

Tes sourires et tes cris s'éteignent... l'histoire est consumée...

Et je vois plusieurs années bouillonner sous ta peau

Ensevelis, tes souvenirs deviennent tes maux

Tu te brûles le cœur par la flamme d'un redoutable départ

La veille d'une fin, triste est ton soir...

Et tu te cognes contre chaque recoin, chaque personne

Les crissements de ton cœur, dans ta solitude, détonnent ...

Parle, laisse tes maux déborder

Parle, et ne t'arrête pas de parler

Laisse tes mots fondre dans mes oreilles

Je sais que tu étais heureuse la veille

Comme un rêve qui s'estompe, la vérité t'emplit

Tu réalises le départ de ton présent et tu fuis

Tu vois tes souvenirs peu a peu s'éloigner

Et désespérément, tu cherches a les rattraper...

Mais la vérité te devance avant que tu n'y trouves un sens

Ton cœur s'en détache, et tu t'effondre en silence...

Malgré tout, je parviens toujours a t'entendre

Je cherche juste a comprendre

Les mots qui coulent dans tes larmes,

Et qui voyagent dans tes regards,

Mais qui refusent de fendre tes lèvres, ces immenses remparts...

J'ai appris tes paroles et tes silences,

Ils me disent ta joie et ta souffrance.

L'exil te sauvera le long d'un temps

Mais le passé te dépistera au bout d'un moment

Le feu va silencieusement te calciner

Et quand tu verras tes cendres... tu vas hurler.

Parle... libère toi des souvenirs qui t'ont assiégé

Juste parle... et ne cesse jamais de m'en parler...

-M