J'écris, j'écris et j'écris...

Je brûle.

Il y'a des nuits ou j'existe

Je vibre, je brûle, je vis

Je revis après une longue mort

Je comprend tout instantanément

Lorsque les choses retrouvent leurs places ...

... Plus rien n'est en place

Je vois plus clair

Et soudainement, je ne peux cesser de voir

Toute la réalité m'emplit

Je vibre et tout se met a vibrer

Je deviens le vide brutal

Qui suit une douloureuse perte incompensable

Je suis vivant...

... Et je brûle

Je me consume goutte par goutte

Jusqu'à ce que je sois proche d'exploser,

Et parfois j'explose derrière les murs,

Derrière un regard vide ,

Derrière un air triste,

Un poème qui ne veut pas s'écrire.

Il y'a des nuits ou les mots ne veulent juste pas s'aligner

Il y'a des nuits ou tout mes orifices sont bouchés.

Je déborde, la rivière est en crue et je me noie,

Et Il y'a des soirs ou je m'étais gravement noyé.

Je broie alors la musique et sa beauté,

Je broie les souvenirs,

Je broie même son sourire,

Sa voix, ma voix, sa main et la mienne,

Je broie ma vie,

et il ne m'en reste que quelques débris.

Je suis vivant mais je brûle tellement.

Je me carbonise et le matin je suis grillé,

Je suis grillé pendant des mois...

Ces soirs ou j'existe...

Ça peut exploser dans tout les sens,

Tout se fissure et peut s'embraser,

Tout se perd dans le néant et progressivement...

... je disparais.

Le matin, tout est calciné...

Les cendres sont fraîches,

Je n'existe plus.

Le matin, je ne suis plus,

Mais j'étais...

Rien qu'une nuit, j'étais...

Je deviens alors ce silence brumeux qui suit la pluie

Cette fatigue saisissante qui suit les pleurs

Je redeviens celui qu'on voit chaque jour.

Le matin, je suis mort de nouveau.

-M