Dégage.

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« Dear, you have eyes
But you can't see...»

Bien à vous,
                                                                          -M

De l'être qui implose jailliront les plus dures condamnations
Il ne reviendra plus mais tu sais bien ce qui s'ensuit,
S'il revenait un jour, ce ne serait par envie...
Avant de tout briser, il t'aurait bien dit...

Dégage, dégage de ce cœur l'ombre de ta présence
Elle n'est plus la bienvenue depuis ton indifférence...
Je maudis cette obscurité addictive que je déteste,
J'ai cru y percevoir ton regard, tellement elle te ressemble
Mais à une différence presque : Elle, elle reste mais jamais elle ne m'égare
Pour nourrir chaque soir les espoirs qu'elle va décevoir...

Reprend donc cet amour acide et trompeur
Qui a truqué le temps et a fait mon malheur.
Reprends de ce cœur la fascination sans pareille
Affreuse et fortuite mais abusivement charmante
Qui sera bientôt comme notre rêve... inexistante.
Brule donc ce portrait que tu as peint sous mes paupières,
Puisse Dieu en ternir les couleurs, les tiennes que je ne tolère.
Ce portrait peint d'estime mais fixé de colère,
Il sera bientôt délavé, comme un rêve qui se perd
A l'heure du lever...

Je reprend alors tous ces mots que j'ai écris
Les aveux et les rêves que j'ai osés à minuit.
Je reprends ces poèmes qui, un jour, ont tout dit
Et dont le silence dit tout aujourd'hui...
Je reprends alors tous ces mots que j'ai écrit,
Qui regorgent intuitions vaines et stériles.
Je rends l'encre a l'auteur qui a vidé l'encrier
A essayer d'adoucir ta personnalité voilée...
Si seulement j'avais su à quel cirque je me livrais,
Si j'avais connu toutes les pertes que je signais...
Dieu ! De grâce, j'aurais peut-être évité
De réveiller ce cœur depuis longtemps ensommeillé...
Je m'étais juré de ne plus jamais le gager
Mais on s'est engagés et les feux nous ont ravagé
Et demain, ce cœur enragé sera plus froid que quand tu l'as trouvé...
Et les restes de ton portrait, par l'indifférence effacés,
Seront les seuls témoins de l'âpre fascination qui s'est terminée,
Sans qu'on ne sache quand ni où elle a réellement commencé...

Je t'en veux de m'avoir offert un amour à haïr
Les flammes dont tu parles ont toutes cessée de luire
Hier, l'aube a fait signe à l'obscurité de partir
Et aujourd'hui, j'ai vu, gisant sur le sol
Inerte et complètement brulé
Cet amour que tu as secrètement mis toute une vie
A abolir...

Alors dégage, dégage de devant mes yeux l'illusion de ta présence
C'est fini, mon cœur est bien plus qu'ivre de ton absence...

-M

J'écris, j'écris et j'écris...Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora