Chapitre 3

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Mesdames, messieurs, dit le plus grand en se mettant au centre de la banque. Je vous demande de rester calme, ce n'est qu'un Hold-up.

Je pouvais sentir qu'il avait souri en prononçant ces derniers mots. Joel marmonna quelque chose près de moi, pendant je réagissais comme l'ensemble des gens autour de moi, c'est-à-dire, que je laissais le silence pesait.

Joel se mit à remuer, il glissa sa main dans l'une de ses poches.

Qu'est-ce que tu fais ? Lui glissais-je aussi timide que tétanisée.

À mon inverse qui le dévisageait, Joel ne risqua pas un regard en ma direction, il se contentait de fixer les deux braqueurs qui avaient l'air d'être à la recherche de quelqu'un.

Je montre à ces imbéciles qu'ils se sont attaquaient à la mauvaise banque, dit-il d'un trait comme ci ma peur et celle de cette petite dizaine de personne était irrationnelle.

Il sortit une sorte de bipeur de sa poche et composa un chiffre rapidement, 5707. Une lumière rouge s'alluma et puis l'outil s'éteignis.

La police est en chemin, cette fois il plongea les yeux dans les miens quand il prononça ses mots.

Son regard -ou sa voix confiante- parvient d'une manière ou d'une autre à apaiser la boule pesante contre ma poitrine. Mais quand l'appel d'un des braqueurs retentit vers notre direction, son assurance n'était plus suffisante.

Eh vous deux, je crois que mon collègue vous a exigé le silence.

Le braqueur le plus petit de taille s'avançait vers nous. Joel rangea rapidement son bipeur dans l'une des poches extérieurs de son veston, après ça, il leva les mains vers le ciel.

Une fois qu'il fut à notre niveau l'homme nous dévisagea tour à tour. Je remarquais à travers les brèches de sa cagoule que ses yeux noirs s'attardaient sur Joel avec beaucoup attention. Il serra plus fort son arme quand il crut le reconnaitre, et quand il s'approcha plus encore d'un pas déterminé, le bras de Joel se tendit instinctivement le long de ma poitrine.

Et, je te reconnais...  Ce merdier est à toi, continua le braqueur en remuant frénétiquement son arme devant nous. Z... Il est ici !

Avait-il réellement failli appeler le second braqueur par son prénom ? Dans d'autres circonstances j'aurais certainement pouffé, mais cette fois, même le rictus presque amusé de Joel ne parvint pas à assez m'apaiser. 

Le second braqueur se dirigea vers nous trois, et je savais par le regard qu'il balança à son ami que son prénom commençait bel et bien avec un Z.

Va surveiller les autres, dit Z fermement.

Il se pencha vers Joel, et après un sourire bien dissimulé sous sa cagoule mais révélé par le plissement de ses yeux verts, il saisit mon patron par le col.

Monsieur Joel Garcia, vous, vous allez me suivre.

Il le releva brusquement sous mon regard apeuré. Quand Joel fut debout et que Z le poussa en avant pour qu'il le suive, le bipeur de Joel glissa de sa poche et tomba au sol dans un bruit bien trop fort pour que j'ose espérer être la seule à l'avoir entendu.

Le braqueur le regarda, puis l'analysa quelques secondes, Joel se tourna vers nous et il remarqua son appareil à terre.  

Je regardais le braqueur, puis le bipeur, et puis à nouveau le braqueur. Avant que je ne lui laisse plus de temps pour réaliser de quel genre d'appareil électronique il s'agissait, je plongeais en avant pour essayer de le récupérer.

Hold up on me | Retiens-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant