Chapitre 4

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Le braqueur le plus grand rendit l'arme de son ami et il se dirigea une nouvelle fois vers moi. Je pressais plus fort la plaie de Joel.

Non, il... Il... Il faut une ambulance.

La braquer Z me souleva par le bras, mes mains tachèrent le sol à mesure qu'il me faisait avancer loin du corps ensanglanté de Joel.

Plus vite tu nous aideras Halo Harper, plus vite l'ambulance sera la.

J'étais incapable de détourner mon regard du sang autour du corps de mon patron. Et une personne de plus...

Ce n'était pas de votre faute Halo !

La voix de ma psychiatre me tenait compagnie pendant que le braqueur me faisait dévaler deux par deux les marches des escaliers qui menaient au sous-sol. Pendant qu'il me poussait jusqu'au coffre qu'ils étaient venus vidés.

Ouvre le.

Le métal gris était froid sous mes doigts qui avaient été préalablement réchauffés par le sang de Joel, je frémis à cette pensée. Et puis une vague de dégout me submergea. Mes respirations commencèrent à se faire de plus en plus courtes et je n'avais pas besoin de les voir trembler pour savoir à quel point mes genoux flageolaient considérablement. 

L'homme cagoulé s'approcha de moi, je pouvais distinguer son regard vert m'analysait pendant qu'il me toisait de toute sa hauteur. Pendant qu'il sentait l'anxiété me submergeait.  Et contre toute attente, il déposa sa main gantée contre la mienne, le cuir frotta mes phalanges quand il exerça une légère pression sur ces dernières.

— Respire un bon coup, dit-il doucement. Tu peux le faire Halo.

Sa voix avait été étrangement douce, et quand je le dévisageais en retour, il fuyait mon regard. 

Je me reconcentrais sur ma tâche, et pris une profonde inspiration. Je devais seulement tourner le métal sur les chiffres, composer le code que j'avais appris quelques heures plus tôt. 

Pourtant comme mes mains, mon esprit restait figé sur le coffre, sur ce qu'il renfermait à l'intérieur, sur le corps ensanglanté de Joel à un étage au-dessus... Je secouais la tête pour chasser ces pensées encombrantes et inutiles. Pour l'instant, composer ce code était le moyen le plus sur pour éviter que Joel ne se vide de son sang, s'il n'était pas déjà trop tard... 

3...5...6...

Je m'arrêtais nette, quand j'entendis des dizaines de sirènes de police à l'extérieur de notre bâtiment. Mon cœur se remit à battre plus vite. 

J... J'ai oublié le code, dis-je en espérant gagner quelques précieuses secondes.

Et après une courte fraction d'instants, deux coups feux résonnèrent à l'étage. La police préparait son entrée. 

Bordel ! Fait Chier ! Lâcha le braqueur aux yeux verts.

Il se mit à farfouiller dans ses poches et en sortit un vieux -très vieux- téléphone portable, c'était le genre d'appareil intraçable et jetable. Il répondit au numéro qu'il l'appelait, quand le braqueur qui était resté à l'étage, dévalait l'escalier à toute vitesse pour nous rejoindre.

Où est Vins putain de merde ?! Disait-il pendant qu'il s'approchait de son ami toujours au téléphone.

Je ne savais pas lequel des deux hommes avaient braqué en premier son flingue sur moi. Tout ce que je pouvais discerner était la consigne du braquer aux yeux verts.

Hold up on me | Retiens-moiWhere stories live. Discover now