Hold up on me | Retiens-moi

Chapitre 10

⚠️ TW : Passage à description explicite d'agression⚠️

La porte du garage claqua et m'éveilla en sursaut, Zade était peut-être... 

Ce n'était pas lui. Je me figeais. 

Ce n'était pas Vins, ni Kai non plus. 

Ce qui voulait dire...

— Tu parles d'un matériel...

De rudes mains me saisissaient les épaules pour me tourner et ainsi faire face à l'homme qui venait de s'introduire dans ce garage. Je ne le reconnaissais pas, et la pénombre ne m'aidait pas à le faire. 

Mais à sa voix, je pouvais conclure qu'il s'agissait de Derek.

Avant que je ne puisse me relever, avant que je ne puisse comprendre ce qu'il l'avait amené, il s'écroula de tout son poids sur moi. 

Je hurlais une première fois. Il étouffa ma voix de sa paume.

— Tu es à Brownsville ma jolie, dit-il en continuant d'affaisser tout son poids sur le mien. De ce côté de Brooklyn dépassé minuit on ne distingue plus les au secours...

Je ne pouvais pas le voir, mais bon dieu comment je pouvais le sentir, d'abord à son odeur tellement cocrée qu'elle en devenait écœurante, puis à ce rictus qu'il avait abordé dans la prononciation de chacun de ces mots... Mon estomac tout entier se noua. Mes jambes tremblaient même si j'étais allongée, mon corps tout entier cherchait à s'évader. 

Et lui, il ria, pendant que je sentais sa main libre s'aventurait entre nos corps, vers le bas de nos abdomens. 

Je sentais les graisses de son ventre contre le mien, je sentais que ces bras pouvaient facilement faire la taille de ma tête, je sentais ce porc essayait d'abaisser mon pantalon, de tirer sur ma braguette avec frustration. 

— C'est pour ça qu'il te garde dans ce garage... Pour profiter de toi tout seul... 

Son haleine empestait mes narines des dernières traces de tabac qu'il avait consommé. 

Je continuais toujours de hurler aussi fort entre sanglots de peur et mes cris d'effroi, mais chacun de mes sons étaient étouffés par la main énorme de Derek, par son poids sur ma poitrine, et quand mon pantalon ne céda pas il fut forcé de quitter ma bouche pour qu'il s'acharne à deux mains sur ma ceinture, j'en profitais pour prendre une profonde inspiration avant de la relibéré dans un seul cri strident qui s'échappa de ma gorge : 

— Zade !

Je criais ce prénom de toutes mes forces, de toute l'air restante dans mes poumons. 

Je le hurlais comme un appel au secours, comme un espoir restant, comme une peur paralysante et dévorante.

Je le hurlais encore une fois comme je n'avais jamais crié avant, quand le poing de Derek s'abattit contre ma joue pour me faire taire. 

Je fus déboussolée quelques instants où je sentais ce proc remuait au-dessus de moi, où je le sentais lécher cette même joue qu'il venait de cogner, après ces instants je ne distinguais que mes propres sanglots. 

Ni les mots de Derek, ni sans poids. 

Rien. 

Pendant une, deux, trente minutes... 

Non, ça n'avait pas duré plus d'une seule minute je me souvenais d'avoir entendu la porte du garage se refermait juste après mon deuxième hurlement.