Chapitre 25

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Oh, il fait tout d'un coup plus chaud vous trouvez pas ? 🌶️ 


La poignée de mon appartement était aussi froide que tous les autres murs à l'intérieur. 

Elle s'ouvrit si facilement que je n'avais plus aucun doute quant à sa présence dont j'avais sentis l'odeur dès les premières marches de mon escalier. 

Je la refermais tout de même derrière moi.

Il était tard, pourtant à l'intérieur de mon salon les rayons de la lune sculptaient parfaitement la silhouette sur le sofa assise près de mon canapé. 

Je m'assieds sur ce dernier. 

Zade se redressa près de moi.

Nous restâmes un instant dans le silence, j'étais incapable de l'observer, alors lui parler...

Tu vas bien ?

Demanda t-il en premier. Pour toute réponse je fixais le vide. 

Apparemment tu ne souffres que de blessures superficielles.

Apparemment. Blessures superficielles.

Je soufflais du nez.

Ce n'est pas de moi qu'il aurait fallu prendre des nouvelles...

Ma voix était à peine assez portante pour mes propres oreilles. 

Ce n'est que de toi que je me soucie vraiment Halo. Mais si ça te fait plaisir... Comment va monsieur Samuel Rodriguez ?

Je me tournais vers lui, aussi sidérée que répugnée.

Il ne s'est pas réveillé Zade. J'ai passé presque six heures à tenir la main de sa femme et à essayer de consoler ses filles, et ils l'ont sorti du bloc opératoire toujours inconscient. Personne ne sait s'il finira par se réveiller un jour.

Il contracta les poings et je constatais plusieurs choses à la fois.

D'abord il avait l'air épuisé, ses jointures tremblaient, et à ses pieds se trouvait un... Sac.

Qu'est ce que tu fais avec ce sac ?

Il leva tout doucement ses yeux grisés vers les miens.

Je t'emmène dans un endroit ou personne ne te fera de mal. Près de moi. Te suivre ne me suffit plus Halo, il faut que je te vive.

Mon cœur se serra. 

Je te vive.

Et moi qui pensais que c'était toi qui avais chargé cet homme de me stalker quand tu étais trop sonné par les psychotropes.

Il pouffa, et son rire, même faussé, me soulagea. Je n'avais réalisé la brutalité de ma phrase qu'après l'avoir prononcé. 

Je n'octroierais à personne d'autre ce privilège, dit-il d'une voix plus profonde que son regard. 

Un gout étrange se forma au creux de ma gorge. Pour détourner mes pensées des mots de Zade je fixais la carte déposé sur la table basse entre nous. C'était une carte d'identité, sa carte d'identité. 

Zade remarqua mon regard insistant.

Il ne s'appelle pas vraiment Steve, hein ?

Ma voix fit redresser Zade sur son siège. Comme si cette conversation devait lui couter la mélancolie et la vulnérabilité qu'il avait laisser entrevoir jusqu'ici. 

Hold up on me | Retiens-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant