Chapitre 14

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Davis me prit dans ses bras à l'accueil du poste de police. 

Un jeune homme est venu vous retrouver. 

Bien sûr que c'était Davis, ça ne pouvait être que lui. Et même si je ne pouvais pas me montrer plus soulagée de le voir, le pincement au cœur qui survint quand je ne vis pas Zade, ni aucun autre membre des Heirs, fut incontrôlable et légèrement douloureux.

Putain de merde... Halo...

Davis continuait de me serrer dans ses bras, comme si il ne réalisait que maintenant ce qui s'était réellement passé durant ces derniers jours. Je le serrais aussi fort en retour.

J'ai bien crus que je ne te reverrais jamais.

Eh bien ce jamais à quand même duré plus de 90 heures alors c'est déjà un bon début, dis-je sur le ton de l'ironie.

Davis me fit face et m'envoya délicatement son coude entre mes côtes, je faussement grimaçais de douleur quand il m'inspecta plus longuement, il eut l'air de regretter la manière à laquelle il avait répondu à mes taquineries.

Oh... Halo, tu as l'air tellement... Faible.

Je savais qu'il parlait de mon poids, sa remarque était ironique quand, depuis des semaines, les seuls repas complets que j'avais mangé avaient été ceux avec Zade et les Heirs. 

Il suffisait toujours que quelque chose de plus grave arrive pour que les personnes qui vous entour mettent le doigt sur les choses moins graves qui s'étaient avant cela produites. Mais je n'en voulais pas à Davis, je ne lui avais pas parlé de l'ampleur tragique que l'accident de mes parents avaient déteint sur ma vie, alors je n'attendais pas de lui qu'il soit à l'affut de mes moindres changements de comportements.

Viens, dit-il en faisant passer son bras sous le mien. Je vais te raccompagner et prendre soin de toi comme une amie comme toi le mérite.

Dés que j'eus poussée la porte vitrée du commissariat, une troupe de journaliste se rua sur moi. Davis me poussa en arrière à l'aide de son avant-bras.

Oups, je crois que j'ai oublié de te mentionner à quel point l'affaire NC à attirer la presse.

La foule qui nous entourait était composée de badge de presse, de lourdes caméras et de micros au bout de bras tendus en ma direction.

J'abaissais la tête, comme si ne pas voir ses journalistes pouvait diminuer la pression contre mes tempes à l'attente de ces dizaines de questions se répétant.

Halo Harper, racontez-nous ! Comment êtes-vous revenu jusqu'à Manhattan ?

Vous ont-ils violenté ?

Jusqu'où l'affaire s'étend suite aux révélations que vous venez de faire à la police ?

Avant que je ne puisse m'écrouler sur Davis à la suite des bousculades et des voix sans émotions qui sonnaient presque aussi dérisoires que leurs questions, Samuel Rodriguez se dressa près de Davis et moi.

Vous n'avez pas l'autorisation du commissariat pour vous agglutiner aussi près, circulez ou nous serons dans la contrainte de perquisitionner vos affaires.

Deux autres policiers vinrent nous séparer de la foule Davis et moi, mais les journalistes luttaient toujours dans l'espoir de me soutirer une fraiche information.

On commencera par vos caméras, jeune gens, continua Samuel en les toisant de toute sa hauteur.

Suite à ces mots, la foule se mit à se dissiper et les deux policiers nous conduisirent jusqu'à la voiture de Davis sur le parking, quand j'ouvris la portière, mon regard se perdit sur Samuel qui me toisait de l'entrée du commissariat.

Hold up on me | Retiens-moiDove le storie prendono vita. Scoprilo ora