Chapitre 20

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Ce qui était plus enivrant que l'odeur de Zade ?

C'était ses baisers.

Zade avait cette façon bien à lui de me consumer à chaque fois que nos lèvres étaient rapprochées, que mes respirations se mêlaient aux siennes, que nos langues dansaient autour d'elles.

À chaque fois que cela se produisait Zade me protéger de moi, de lui, de mon propre éclat. 

Il brumait mon halo du matin, je le savais ce n'était pas pour ça que je l'avais contredit quand il me l'avait dit.

Et j'ai peur d'être toujours le brouillard qui t'empêche d'éclairer.

Je l'avais contredit parce que ça m'était égal. Il pouvait me le répéter et me le dire autant de fois que ça l'était vrai. Je refuserais de l'entendre. De le croire. Et je le laisserais me consumer.

Quand il s'arrêta de m'embrasser il abaissa enfin le regard à mon soutien-gorge triangle, et même si son mordillement de lèvre fut le seul signe qui trahissait son désir. Il se retient de me l'exprimer autrement et il fit passer ma tête dans le trou du tee-shirt qu'il gardait toujours.

Quand je l'eus enfilé, Zade tira sur le bas de ma robe pour que cette dernière glisse aussi jusqu'à mes chevilles.

J'ai sentis ta réticence à plus dans ton baiser, et je veux que tu ne ressentes pas une anse de doute avant de partager ce moment avec moi.

J'acquiesçais, et je le laissais me porter jusqu'à son lit. Effectivement après nos mots j'avais ressenti un certain doute à ce qui allait suivre, non pas parce que je ne désirais pas Zade, comment le pourrais-je ? Seulement parce que je désirais quelque chose encore plus que les courbes athlétiques de son corps.

Je le désirais lui.

Je voulais connaitre tout ce à travers quoi son corps l'avait accompagné, l'histoire de chaque grain de beauté, de chaque cicatrice, de chaque... Tatouage.

Alors je fus soulagée qu'il puisse me comprendre seulement à travers la texture et l'entrain de mes lèvres. Zade se changea à son tour et comme si il savait que je m'apprêtais à le questionner à son sujet, il ne mît pas de tee-shirt, laissant à ma merci son tatouage et son torse sculptés.

Il se glissa sous le drap près de moi, je reposais mon visage contre sa poitrine, la sentant s'emplir et se vider à mesure que Zade respirait, et que seul le silence régnait.

Mes parents s'appelaient Viviane et James Harper, commençais-je pendant que je me laissais guider par ses respirations. Ils étaient fous amoureux l'un de l'autre depuis l'instant où ils se sont croisés.

Un léger rire s'échappa de ma gorge et Zade ria avec moi.

À tel point que même après des décennies de mariage, ma mère pouvait demander à mon père de faire n'importe quoi qu'ils le feraient : Aller lui chercher un verre d'eau alors qu'il vient de s'affaisser sur le canapé près d'elle, lui tenir la main quand elle vomit parce qu'elle déteste la sensation, conduire en pleine nuit pour rassurer sa fille même s'il est tard et qu'ils sont tous fatigués...

Cette fois si, je ne rias plus. Mais à travers son silence Zade m'accompagna tout de même dans mon émotion même si elle ne fut pas joyeuse et il se mit à caresser mes cheveux.

Il ne me pressa pas, ne me demanda pas si j'avais l'intention de lui raconter ce qu'il s'était passé, qui ils étaient.

Il me laissa le temps de me décider à le faire ou pas.

Leur amour l'un pour l'autre était si fort que même presque dix ans de lutte contre l'infertilité ne les a pas affaiblis. C'était toujours eux contre la facture de leur traitement, eux contre le voisin d'au-dessus, eux contre cette fichue poubelle pas sortie qui avait été responsable de leur dispute.

Hold up on me | Retiens-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant