Chapitre 17

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Vous êtes sûre que vous vous sentez mieux ? Demanda Samuel pendant que j'ouvrais la portière de sa voiture. Je peux vous conduire à l'hôpital, ils vous feront quelques examens...

Je levais un pouce en l'air pour le faire taire.

Je vais bien, ne vous inquiétez pas. Dis-je en balayant ses propos d'un signe de la main. J'ai juste besoin de me reposer un peu.

Je sortis de la voiture, puis m'abaissais pour faire passer ma tête en travers de la vitre quand je voyais que Samuel ne voulait toujours pas s'en aller.

Vous devriez y'aller vous allez manquer les répétions de la chorale des filles, lui dis-je en lui désignant d'un signe de tête son téléphone qui vibrait en affichant Johanna.

Merde, dit-il.

Puis juste avant de décrocher, il me lança un regard noir.

Qu'est-ce qu'on avait dit sur cette histoire de respect vie privée ?

Je levais les mains au ciel et sortis ma tête de sa voiture pour qu'il puisse s'en aller, après ça, je l'entendis présentés des excuses à sa femme concernant son retard et la voiture démarra.

Je montais les nombreuses marches qui me conduisait jusqu'à mon appartement avec un sourire stupide quand je repensais au ton complètement mielleux de Samuel une fois que Johanna eut décrochée de l'autre bout du fil. 

Quand je déverrouillais la porte, et que le bordel d'un appartement en désordre me submergea mon sourire disparût et tout ce que je pus faire était de m'écrouler la face contre les oreillers de mon canapé afin de laisser quelque chose de plus clément me submergeait... 

Un long et affectueux sommeil.


Ma joue me grattait encore, cette fois, ce fut si redondant que je m'éveillais dans l'obscurité de la nuit tombée. 

J'avais dormis combien de temps ? 

Quand je grattais ma joue, quelque chose tomba entre mes doigts. Je le relevais pour le scruter en plissant difficilement les yeux afin de retrouver la netteté de ma vue. 

C'était... Un pétale ?

Je me redressais et plusieurs pétales jaunes tombèrent de mon abdomen, j'en avais aussi sur les cuisses. 

Je n'avais jamais vu de tels pétales, mais j'avais déjà senti leurs odeurs... Du Ylang-Ylang. 

Il y'en avait aussi des dizaines sur le canapé où je m'étais redressée, le sol près de moi, et quand mon regard tomba sur la petite table basse. Un gémissement s'échappa de mes lèvres.

Autour de dizaines de pétales de fleurs de Ylang-Ylang, il y'avait cette robe. Satinée, d'un marron foncé, dotée d'un décolleté en cache-cœur qui m'avait fait la contemplé assez longtemps pour irriter Samuel. C'était la robe que j'avais vu cette après-midi. 

Elle était soigneusement étalée autour de Ylang-Ylang sur ma table qu'on avait d'ailleurs... Rangée. 

Zade.

Quand je me penchais sur le tissu et que je saisie la petite carte de carton au-dessus pour y lire le message inscrit, je n'eus plus aucun doute sur l'auteur de cette attention : 

Si le Ylang-Ylang est ton odeur, le marron est ta couleur.

Un gloussement ridicule mais joyeux s'échappa de ma gorge et quand je retournais le carton pour l'inspecter, un second message était inscrit au dos :

Hold up on me | Retiens-moiDove le storie prendono vita. Scoprilo ora