Chapitre 23

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J'étais toujours devant la porte quand cette dernière claqua douloureusement contre mon front. Je m'écroulais au pied de l'escalier complètement déboussolée par le battent de la porte contre mon front. Ma main s'apporta instinctivement à l'endroit qui me faisait souffrir, juste au dessus de mon œil droit.  

Steve apparu de derrière la porte.

Espèce de sale fils de...

Il ria quand je ne pu terminer ma phrase dû à la stupeur en voyant le sang qui imprégnait mes doigts.  Comme si il me fallait le voir pour que je sente sa texture s'abattre tout au long du coté droit de mon visage. 

J'essayais de me relever, même si je titubais.

Qui es tu ?  Lui demandais-je pendant que je m'accrochais à la rampe des escaliers que je venais de dévaler dans le but de me maintenir sur pied.

Il ajusta l'une de ses gants de cuire 

Noir. 

Une paire de gants à la texture familière...

Qui je suis ne devrait plus t'inquiéter à présent que tu me vois... Dit-il sans même me regarder. Ce qui devrait te préoccuper c'est qu'est ce que je vais faire de toi maintenant que tu sais que je te vois...

Je fronçais les sourcils pendant qu'il s'approchait et qu'il chatouillait mes narines de cette odeur âcre qui m'était aussi familière...

Une odeur, une texture de gants que le vent, ni la bile, ne pouvait imiter.

Qui que tu sois, tu ne peux pas me faire de mal, lui dis-je pendant que je grimpais discrètement la dernière marche. Nous sommes dans un lieu public...

Il pouffa puis me fixa.

Tu veux vraiment connaître les statistiques vertigineuse d'agression des femmes dans ce genre d'endroit ?

Je pris la contraction de ses poings et de sa mâchoire pour un signal plus pressant pour fuir, et je me tournais pour gravir les marches derrière moi. 

Au bout de trois marches il me saisit la cheville et me tira si fort vers lui que je tombais ventre au sol. Mon menton manqua de frapper l'une des marches de justesse, et derrière moi, Steve se mit à me ramener vers lui. 

Mes hurlements ne faisaient qu'écho dans le parking derrière nous. Je m'accrochais aux rampes de métal de la rambarde pendant qu'il continuait de me tirer vers lui, j'aurais aussi bien pu y laisser mon bras tant que nos deux prises étaient fortes.

Je balançais des coups de pied aléatoirement en continuant d'hurler de toutes mes forces. Je sentais le métal peu à peu glisser de la prise de mes mains moites, Steve continuait toujours de me tirer aussi fort, et après une nouvelle série de coups de pieds, sans succès, le métal glissa de mes doigts et je me retrouvais au sol.

Je hurlais plus fort. Je n'avais plus que ma voix à laquelle m'accrochait. 

Steve se baissa et il plaqua férocement sa main sur ma bouche, pour me faire taire, pour m'étouffer, les deux. Je ne voulais pas avoir à le savoir. 

Je le mordis, aussi fort que je le pus, plus fort que le soir où j'avais mordu Kai pour récupérer le téléphone que je voyais comme une porte de sortie.

Un mélange de cuir, de sang, peut-être même de chair, se retrouvait dans ma bouche, mais je ne m'en préoccupais peu, car cette fois, il n'était plus question d'un téléphone, ni d'une porte de sortie, c'était une question de vie ou de mort et tous les enjeux en valait la peine.  

Hold up on me | Retiens-moiWhere stories live. Discover now