Chapitre 5

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Je sentais ces doigts rougeaux parcourir l'ensemble de mon visage, de mon menton, jusqu'à mes tempes. Mon dos était cambré contre quelque chose. Une chaise. C'était le dos d'une chaise qui me faisait aussi mal. 

Mes poings étaient ralliés dans mon dos. Je ne sentais rien, jusqu'à ce que j'essaye de les bouger, la corde brula mes irritations aux poignets. Je grimaçais à mesure que je retrouvais mes sens. 

Combien de temps avais je passer attachée à cette chaise pour que tous mes membres me fassent aussi mal ?

Et voilà que belle au bois dormant se réveille enfin...

Cette voix grave, ces doigts, la ferme pression qu'ils exerçaient semblables à celle sur mes phalanges plus tôt, dans la salle des coffres. 

Plus tôt avec ce braqueur.

Plus tôt avant qu'ils ne me prennent avec eux.

J'ouvris les yeux, instantanément. La deuxième chose qui m'éblouit après l'aveuglante lumière blanche juste au-dessus de ma chaise, fut la lueur dans ce regard vert gris. Zade sourit.

Derrière lui, presque plongés dans la partie sombre, deux autres hommes se tenaient droits. Je reconnus le plus petit, chétif et avec des cheveux noirs court presque collé à son front, on aurait dit qu'il s'agissait du second braqueur dans la banque, Kai. Le troisième homme cependant je ne le reconnaissais pas, il devait s'agir du chauffeur... Vins !

Vins était blond, des cheveux assez longs pour les attacher mais qu'il choisissait de les laisser flotter juste au dessus de ses épaules, il avait un teint halé.

Zade qui se penchait sur moi, effleura mon menton, il ramena mon regard miel dans ses yeux verts gris. Sa mâchoire carrée accentuait la carrure imposante qu'il adoptait, elle était en contradiction avec ses cheveux noirs, ondulés et pas aussi long que ceux de Vins derrière lui. Son teint était moins halé que ce dernier. Zade avait aussi comme un grain de beauté au bas de sa joue droite, en dessous d'une courte barbe. Je pouvais distinguer un certain creux au centre de son menton, et j'essayais de mémoriser ces traits distinctifs. Plusieurs chaines pendaient au cou de Zade. Il enroula une des mèches de mes cheveux court autour de son doigt.

Les carrés sont tellement plus sexy quand ils sont aussi bien portés que le tiens.

Mon souffle se coupa quand il tira un peu plus fort sur cette même mèche. Mais je respirais profondément pour alimenter mon cerveau.

Ou comme le porte ton mec derrière toi, répondis-je sans laisser aucune émotion reflétait la panique croissante en moi.

Je fis un signe de tête en direction de celui qui devait ainsi être Vins.

Zade sourit et le souffle de son expiration chatouilla mes lèvres. Et puis, il se pencha près de mon oreille.

Ouais, mais tu vois, je préfère les blondes moins écervelées.

Il s'éloigna de mon oreille comme ci il voulait lire la réaction que ses mots provoqueraient au plus profond de mon regard. Je luttais pour me montrer impassible, en vain.

Zade arrête de la faire flipper...

La voix de Kai résonna dans ce qui devait être, à l'odeur, un vieux garage.

Zade pencha la tête sur le côté, puis, avec son pouce il appuya sur le bleu près de ma tempe, j'étouffais un gémissement à la douleur causé.

Je m'excuse, dit-il toujours en murmurant. Pour le bleu. Pas pour t'avoir avoué quel genre de femme j'aime avoir dans mon lit.

Hold up on me | Retiens-moiWhere stories live. Discover now