Chapitre 32

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Mes doigts étaient tout fripés, je les dévisageais pendant que je pouvais  compter les gouttes de cette eau presque froide les recouvrirent.

Mais je savais que je n'avais pas besoin à chercher à la réchauffer quand le bras de Zade entourait si fermement ma taille.

Comme s'il venait de lire mes pensées, il déposa un baiser sur mon épaule nue et humide. Je souris et décidais de me tourner pour lui faire face.

Ma baignoire était trop petite pour que nous puissions dire que nous étions à l'aise, l'un si recroquevillé sur l'autre, mais nous étions ensemble, et il avait fini par ce prendre ce fameux bain avec moi...

Je fis passer mes doigts entre ses ondulations qui avaient plus l'air de boucles maintenant que ses cheveux étaient mouillés. Il sourit, puis mima mes gestes en enroulant une de mes mèches de cheveux autour de son doigt.

Tu n'as pas le droit de faire ça, ronchonnais-je.

Zade sourit de plus belle et déposa ses avants bras sur les bords de la baignoire pour se pencher vers moi.

Pourquoi donc ? Demanda-t-il un sourire aguicheur aux lèvres.

Je me penchais aussi vers lui, de telle manière que nos lèvres se frôlaient. Je pouvais mourir de cette simple attente entre deux baisers.

Parce que, toi, tu touches tout le temps mes cheveux... Répondis-je sans le laisser deviner dans ma voix les traces de ma dernière pensée.

Il pouffa.

Tu peux aussi tout le temps toucher mes cheveux si ça te chante... Tu peux tout le temps tout toucher chez moi si ça te fait plaisir car, crois-moi, à moi, ça me ferait plaisir.

Je me reculais et lui balançais un peu d'eau au visage en réponse à sa blague salace. Il s'essuya et je le dévisageais pendant que je repensais à tout ce chemin parcourue, de celui que nous avions fait ensemble depuis ce garage. De ceux que nous avions dû vivre seul bien avant... Durant ces quelques instant mon esprit s'attarda aussi sur les mots qu'il venait de prononcer.

Quand il s'arrêta de rire, il remarqua que je m'étais tût depuis un moment déjà. Il fronça les sourcils et se pencha vers moi.

Qu'est-ce qu'il y'a ? Demanda-t-il pendant que sa main s'était téléportée jusqu'à ma joue.

Encore une fois jusqu'aux courtes mèches de mon carrée.

Je secouais la tête pour la défaire.

Rien, ne t'en fais pas...

Il me regarda avec l'intention bien claire qu'il attendait une réponse plus convaincante. Je me raclais la gorge.

Je n'ai pas envie de te forcer à en parler... Mais... Je n'arrête pas de penser aux horreurs que tu étais trop jeune pour connaître.

Je sentais que ma voix trahissait les émotions qui commençaient à me nouer la gorge. Zade ne dit rien, il avait l'air d'attendre d'écouter la suite de mes tourments.

Et après ce que tu viens de dire... Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y'a des parties de toi que tu dois détester -et que tu ne devrais pas d'ailleurs... Et j... J'ai peur de te faire du mal en me trompant sur ce que je pourrais dire ou sur l'endroit où je pourrais te toucher...

Je sentis Zade se crispait, et je ne pus empêcher mon regard de se remplir de larmes.

Je n'étais qu'une idiote, c'était à Zade de choisir le moment où il se sentirait assez prêt pour aborder ce genre de conversation, pas l'inverse. Je ne voulais pas qu'il s'aperçoive de la culpabilité dans mon regard embué par les larmes, alors je balayais le reste de la salle de bain des yeux. Mais c'était inutile, une larme s'écroula le long de ma joue. Et Zade prit ma main.

Hold up on me | Retiens-moiWhere stories live. Discover now