2.

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[Abby]
Je me fis couler une bonne masse d'eau dans le jacuzzi. De là, j'avais une vue panoramique sur le jardin, constitué à cet endroit d'une piscine entourée de longues chaises. Je me déshabillai puis plongeai mon corps en chaleur dans l'eau après avoir fermé les rideaux de cette pièce, ouverte et annexant ma chambre. Je pourrais facilement m'y perdre, surtout dans mes sombres pensées, toutes tournées vers Christopher, tant en haine qu'en dégoût. Je me sentais déboussolée et quelque peu rongée de l'intérieur. Il me rendait folle de rage. J'étais toujours perdue dans mes idées saugrenues lorsqu'il arriva en refermant discrètement derrière lui la porte. C'était Isaiah.

[Isaiah]
J'avais la sensation que le monde s'arrêterait sous peu, que j'étais décidément destiné à vivre de l'adrénaline. Cette femme me donnait à chaque fois des frissons rien qu'en plongeant mon regard dans le sien, turquois et glacial.
J'avançais au fur et à mesure que mon cœur battait, raide et élégant dans mon costard bleu roi qui tirait au sombre. J'atteignis enfin ma destination finale; j'ouvris donc la porte sans hésiter.

Elle se retourna au bruit sourd que je fis, toute pulpeuse et énormément sexy dans le jacuzzi où elle sirotait une coupe de rosé , son préféré. Un sourire narquois lui traversa les lèvres, puis elle décida de m'aborder.
-La servante était pourtant chargée de me prévenir de ton arrivée.
-C'est plutôt toi qui devrait commencer à réguler et planifier tes envies sordides. J'ai dû abandonner mes associés en pleine réunion.
- Ah vraiment ? T'étais pas non plus censé m'obéir, tu sais.

Sur cette phrase, elle sortit du jacuzzi, son plongeant carré pendant à sa demande quasi-divine. Nue, elle ressemblait à une de ces déesses grecques. Ce bout de femme qui pouvait avoir le monde à ses pieds. J'étais figé face à autant de souplesse et de courbes. Elle continua:
- Espèce d'impuissant!

Ces quelques mots brisèrent légèrement mon égo. Je détestais être traité de la sorte et elle le savait mieux que quiconque. Je la ramenai assez brutalement vers moi, dans un élan presque haineux avant de lui souffler à l'oreille:
-L'impuissant, il a l'intention de te baiser jusqu'à ce que tu ne puisses plus parler ou mieux, marcher.
- J'attends de voir, fit- elle en saisissant violemment mon entre jambes.

[Abby]
Il m'attrapa par la taille, lui, l'homme au teint hâlé, à la mélanine plus que diluée. Son costard bleu nuit lui accordait une telle virilité, surtout que le costume sculptait minutieusement chaque bout de muscle que portait cette machine vivante. Il était si fort qu'il pouvait me casser à tout moment. Si David avait été une femme face à Goliath, je crois bien qu'il s'agirait de moi. Ses cheveux, d'un noir pur était en une coupe basse dégradée. Et que dire de ses yeux, noisettes et avides, tombant sur un nez assez remonté et des lèvres toutes roses. À des mètres, son parfum masculin se faisait sentir et s'imposait dans mes plus chauds fantasmes. J'avais juste envie de le dépouiller, de caresser ce torse ferme, ces bras musclés, de tripoter son engin, de le mordre partout. J'avais juste envie de...

Je finis par jeter de l'huile sur le feu.
- Espèce d'impuissant!

Rapidement, son visage changea d'expression. Il avait l'air furieux et j'adorais le voir dans cet état. Il m'excitait.
Soudain, il me tira vers lui, contre ce corps d'Apollon sur lequel n'importe quelle femme songerait de s'y reposer jour comme nuit. Sa voix dominante me fit me mordiller la lèvre inférieure.
- L'impuissant, il a l'intention de te baiser jusqu'à ce que tu ne puisses plus parler ou mieux, marcher.

La tension sexuelle grimpait les échelons. Isaiah, d'un geste rapide glissa une main dans mon dos pour fermer à clef la porte de la pièce. Je passai la main sur sa nuque avant de me perdre sur ses lèvres tièdes. Il se fit le plaisir de descendre ses mains en dessous de mon fessier qu'il empoigna vigoureusement, m'obligeant à enrouler mes jambes autour de sa ceinture. Je demandai à descendre immédiatement, ce qu'il exécuta. Il me plaqua ensuite contre la porte, maintenant fermement mes mains au dessus de ma tête. Il figea son regard plein de rage dans le mien, ce qui eut le mérite de provoquer en moi une tachycardie. J'avais l'impression de faire du cardio. Il recommença à m'embrasser sur les lèvres puis débuta une lente descente. Au niveau de mon cou, il posa d'intenses suçons sur ma peau chaude. Je poussai un gémissement. Il relâcha mes mains avant de se focaliser sur mes seins. Il commençait à torturer mes tétons déjà durs d'excitation tantôt avec avec ses doigts tantôt avec sa langue. Pourtant mon corps en réclamait plus...

Isaiah le comprit très vite. Ses mains indociles parcourent en un éclair le long de mon bassin jusqu'à atteindre mon clitoris. Il inséra directement deux doigts en moi et débuta avec de lents allers et retours au début douloureux puis satisfaisants. Il ajouta un doigt et sembla complètement indifférent à mes supplications et gémissements. Il sût que j'étais au bord de l'orgasme et là... Il se retira de ma chatte déjà dégoulinante.
*
Nous nous embrassions passionnément. Je retirai lentement la veste d'Isaiah. Je passai doucement ma main le long de son corps jusqu'à atteindre le dessus de son pubis que je caressai avec désir. Je le mordillai la lèvre supérieure, la joue, derrière les oreilles, dans le cou et sur le torse avant de retirer la ceinture qui bloquait l'accès à son boxer. Je vis son pantalon rouler et s'affaler sur le sol. Et je ne pus que sourire lorsque je vis qu'il était déjà tout dur. Je frôlai son pénis avec ma langue à travers le sous-vêtement. Il frémit. J'allais l'exciter puis le laisser sur sa faim. Je savais bien qu'il détestait cela. Et justement, je voulais qu'il me saute avec rage.

Je descendis enfin son boxer et du bout de la langue, je léchai l'extrémité de son chibre. Il grogna légèrement signe qu'il en voulait davantage. J'introduisis la moitié de sa bite dans ma bouche. Elle était bonne, grosse, grande. La taille parfaite! Je débutai avec des mouvements de va et viens qui s'intensifièrent. Il saisit brusquement mes cheveux et devint dès lors maître de la cadence à suivre. Plus il grognait, plus mes cheveux en ressortaient tirés. J'adorais cet instinct de domination. Je ralentis donc mon rythme puis constatai qu'il semblait déçu de cette attitude.
- Pourquoi tu t'arrêtes?
- J'en ai fini avec toi, lançai je sûre et hautaine, tout en me levant.

J'allai me réfugier dans la salle de bain sous le regard impuissant de mon amant. J'accédai à la cabine de douche, claire et vitrée, et ouvrit le robinet. L'eau jaillissait à présent sur mon corps en chaleur, encore insatisfait. Je sentis la porte de la salle de bain s'ouvrir et se refermer aussitôt. Un sourire vainqueur incurva mes lèvres. La porte de la cabine s'ouvrît à son tour, laissant place à un corps d'athlète, partiellement dénudé. Il s'approcha tel un prédateur et m'emprisonna contre la vitre, entre ses bras valides. Ce liquide chaud et limpide parcourait chaque parcelle de son visage, ses lèvres, son cou, ses pectoraux, ses abdos et mouillait son boxer. J'étais submergée par autant de sensualité et de charisme. Je pourrais contempler ce corps, sexy et athlétique toute la journée. Il me susurra froidement à l'oreille:
- Je voulais te baiser mais tu m'as donné mille raisons de te violer à présent. J'espère que tu as les reins solides...

ImpostorWhere stories live. Discover now