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[...]
Nous sommes assises en face de la mer et nous nous confions l'une à l'autre. Tu me demandes mon plus gros fantasme. Je souris sadiquement puis t'interroge si tu tiens vraiment à le savoir. Tu me réponds par un « Bien sûr quelle conne tu fais ». Je rapproche délicatement ma tête de la tienne et mon nez frotte doucement ton lobe. Je te marmonne à l'oreille Toi et j'ai l'impression de te voir rougir. Je lèche ton hélix et t'entendre gémir me procure une satisfaction inattendue. Tu frissonnes et tournes ton regard vers moi, à quatre pattes et penchée vers ton corps. Tu sembles intimidée. Ce qui m'excitait encore plus.

Je visualisais la scène dans mon for intérieur et ressentais chaque bout de sensation qu'elle décrivait. Ma tête s'était inclinée en arrière et mes mains  étaient dans mon dos, enfouies dans le sable.

Je dépose ma main sur ton cou en maintenant le contact visuel. Je sens ton pouls battre à cent à l'heure. Mes lèvres descendent automatiquement dans ton cou. Et tu parais apprécier cela. Je suçote la peau fine qui recouvre ta jugulaire. Tu soupires mélodieusement. Je remonte à tes lèvres et les frôle à maintes reprises, testant ta patience. Ton cœur bat très fort. Je le sens. Et ton souffle...
Ton souffle chaud éveille en moi une fougue incommensurable. Tout en continuant mon petit jeu, je faufile mes mains dans ton dos et d'un geste habile, je déficelle ton soutif, plaquant par la suite mes mains froides contre ton corps brûlant. Hmm oui! Je sens ton parfum. Exotique et subtil. Je goûte ta peau et elle a un goût de caramel au beurre salé. Tu me demandes d'une petite voix:

Spontanément , je dis:
Qu'est-ce que tu fais Asha?

Qu'est-ce que tu fais Asha?

La coïncidence ne m'étonna guère le moindre du monde. Au contraire, je souris narquoisement en tournoyant ma tête toujours penchée vers l'arrière. Chaque parole me pénétrait et me faisait éprouver un sentiment de bien-être profond. Sa voix. Son ton. Tout était parfait...

Je ne te réponds pas tout de suite. Mais tu le compris très vite en me regardant droit dans les yeux. Je glisse lentement sur les côtés les bonnets qui recouvrent tes seins. Tu baisses le regard et observe les gestes de mes mains. Je te susurre:
- N'aies pas peur.
Mes mains se posent sur ta poitrine et percutent tes tétons durcis par le vent. Ou devrais-je dire l'excitation?

Je poussai un soupir de satisfaction et retirai mon haut d'une traite. J'avais honte de ce que j'allais faire à présent mais c'était plus fort que moi. Je commençai à tripoter mes bonnets c.

Je te sens un peu nerveuse. Je te rassure à nouveau en te disant de te détendre. Tu hoches timidement la tête et balance ta tête en arrière lorsque mes pouces débutent leur besogne. Je joue délicatement avec tes mamelons. Je t'embrasse tendrement sur la joue puis derrière ton oreille gauche. Tu respires très fort.
Sans tarder, je dépose ma langue sur ton téton droit et enchaîne un mouvement précis de haut en bas. Je t'entends gémir. Je le suce, le mordille. Ça te fait un effet de dingue. Tu te tortilles sur toi-même en poussant un petit 'hum oui'. Tu respires bruyamment par la bouche. Tes jambes se contractent, signe que tu en veux plus. Je te caresse gentiment de mon index droit qui parvient à se glisser dans ta culotte. Tu frémis.

Je roulai sur mes hanches mes leggings qui m'empêchaient sans doute de me donner du plaisir. Une fois retirés, j'oriente ma main droite vers mon dessous en dentelle grise. J'immisçai mon majeur et mon annulaire dans mon vagin qui était déjà humide.

Mon majeur infiltre ta chatte grasse et titille ton clitoris. Je poursuis tout de même mes léchages au niveau de tes seins. Tu gémis bruyamment. J'ingère mon doigt en toi suivi d'un autre. J'ai une facilité inouïe à me mouvoir en toi. Ton trou serré et ce liquide gluant sont comme une alliance entre le ying et le yang. L'un ne saurait être si l'autre n'est. Tous mes gestes sont lents et calculés. Je retarde ton orgasme. Tu fais beaucoup de bruits. Tu deviens un instrument de musique. Ta peau s'érige de légères éruptions; tu as la chaire de poule. Ta température grimpe. Ta bouche est grande ouverte et dévoile l'ampleur des sensations que te procure mes mouvements. Ton corps vibre telle les vagues de la mer qui s'étend en face de nous.
Je remonte mes lèvres à ta bouche en affrontant tes yeux émeraudes. Je les dépose sur les tiennes pour t'arracher un baiser torride. Nos langues s'emmêlent de même que nos corps. Tu remontes mon soutien-gorge et ta main se pose sur l'un de mes seins.
Je continue à t'embrasser et de faire des aller-retours en toi. Tu as envie de me faire plaisir mais ton plaisir t'omnibule avant tout.
Tu veux jouir.

À l'entendre prononcer le mot jouir, j'accélérai le mouvement de mes doigts. Ce qui me coupait le souffle par moment. Je. Voulais. Juste. Atteindre. L'or- gas-me.

Mon pouce exécute des oscillations à la surface de tes lèvres vaginales pendant que mes deux doigts sont encore enfouis en toi. Tu me supplies d'accélérer le rythme. Et d'une voix doucereuse, je te dis:
- Tu es très vilaine ma parole.
- S'il...te...hmm...plaît, tremblas-tu.
Je cède à ta demande et anime mon majeur et son compagnon d'une énergie semblable au tonnerre de Zeus. Tes lèvres se contractent et je crois avoir touché ton point sensible. J'accélère. Tu geins de plus en plus. Tes jambes chancellent pour se refermer brusquement sur elles-mêmes. Tu pousses un soupir sonore. Et tes membres se stabilisent. Tu viens d'éclabousser sur ma main.

Parallèlement au même moment, je jouis et laissai choir mon corps en chaleur dans le sable froid. Mon rythme respiratoire était instable et moi, gênée et dégoûtée par ce que je venais d'accomplir.

Je me retirai de ton vagin débordant de liquide cervical et porte à ma langue ma main qui séjournait quelques secondes plus tôt en toi. Je s...

Sans laisser la prochaine phrase tirer à sa fin, je coupai le lecteur mp3. J'enlevai les écouteurs et passai au peigne fin les alentours. J'espérais que personne ne m'ait vue dans cette posture désinvolte.

Sans perdre plus de temps, je me rhabillai, peu fière de moi mais légèrement satisfaite de m'être donnée un sacré plaisir matinal. Je retournai donc dans ma suite où je pris un bain avant de préparer mes valises.

*
[Jerry]
Je la regardais observer la ville à travers la vitre de la voiture, oubliant un laps de temps la route fluide et bruyante. Elle était calme depuis que je lui avais annoncée cette nouvelle. Celle de son retour aux États-Unis. Elle avait l'air soucieuse. Mais impossible de deviner ce à quoi elle pensait. Je n'étais pas devin. Elle soupira bruyamment avant de se tourner vers moi. Nos regards se croisèrent puis je sentis le besoin de lui demander ce qui la préoccupait.
- Tu penses à ce que je t'ai dit tout à l'heure ?
- J'ai pas envie d'y retourner, se plaignit-elle.
- Je peux connaître le raison?
- Je n'ai rien à y faire.
- Et ta tante alors?
- Comment sais-tu pour elle?
Je souris nerveusement à sa réaction, klaxonnant à un chauffard qui venait de me doubler.
En effet, je savais tout sur elle. Un peu plus qu'elle n'en savait elle-même. C'était moi qui m'était chargé de mener les enquêtes à son sujet pour Salvatore. Je connaissais chaque détail de sa vie et celle de ses parents. Que ce soit le père assassiné par un homme dans la vingtaine ou la mère mexicaine qui a fui à ses responsabilités de femme au foyer. Je maîtrisais sa vie sur le bout des doigts.

Elle reprit:
- Jerry, combien de choses sais-tu sur moi?
- Beaucoup, avouai-je.

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