Chapitre 4 - Central Park

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Avant d'aller à Central Park, Harry me rappelle qu'il doit passer acheter quelques affaires. Je stationne alors devant mon Target préféré, celui où le vendeur est mignon. Certes les sacs plastiques sont minables mais je ne pense pas que le gel douche d'Harry le fasse craquer aujourd'hui.

On sort de la voiture et rentre dans le grand magasin. Alors qu'Harry s'enfonce déjà dans les rayons, je zieute les caisses sans trouver mon bonheur, mon vendeur doit s'occuper des rangements des étalages aujourd'hui.

Je trottine jusqu'à Harry alors qu'il semble attentif à chaque produit posés sur les étales pleines à craquer.

-Mon premier magasin américain.

Sourit-il en posant ses yeux verts sur moi quelques secondes avant de se concentrer de nouveau sur les plats préparés en ligne.

Je suis Harry qui s'extasie devant des bidons de jus d'orange ou de lait.

-C'est énorme !

S'exclame-t-il dans tout le magasin en prenant dans ses bras un bidon de 3 litres. A ce moment, j'ai l'impression de traîner un enfant avec moi. J'ai presque honte de lui en pensant que le vendeur mignon est dans les parages.

-Les produits de toilettes c'est par là.

Je pointe du doigt le fond du magasin alors qu'il s'arrête sur des produits qu'il ne doit sûrement pas avoir dans son pays. Finalement, il brandit une barre de céréales au beurre de cacahuète et annonce :

-Je prends ça.

Je lui sourit et sans réfléchir, je prends sa main libre pour le traîner jusqu'au bon rayon. Quand on arrive devant les affaires pour hommes, je me rends compte que je tiens encore sa main. Je la lâche brusquement et regarde autour de moi, c'est bon, pas de vendeur mignon à l'horizon.

Harry prends pas mal de temps à regarder les différents produits, il en ouvre même quelques-uns pour les sentir du bout du nez. Mes yeux s'accrochent à ses mains, fines et musclées, il y a quelques tatouages sur ses poignets, comme un ancre ou un cadenas. Entre son pouce et son index,sur sa mains gauche, il y a même une croix. J'aime beaucoup ses mains, je veux dire, elles sont vraiment délicates pour des mains d'homme et en même temps, elles semblent si musclées.

-C'est bon, j'ai tout ce qu'il me faut.

Il me sort de mes pensées et je détache mon regard de ses mains pour le poser sur son visage enjoué, il paraît tellement content et insouciant que j'ai vraiment l'impression que je trimbale un gamin. Et puis, je focalise de nouveau mon attention sur ses grandes mains qui tiennent du bout des doigts des dizaines de pots et de flacons. Je hausse les sourcils, étonnée.

-Tu fais des réserves ?

Il regarde ce qu'il à dans ses mains en faisant la moue.

-Non, pourquoi ?

-Tu as pris la moitié du rayon.

Il pouffe de rire et commence à marcher vers les caisses.

-Dans ce cas ta salle-de-bains, c'est le magasin entier !

Rétorque-t-il quand on passe dans le rayon apéritif, je réponds d'un ton moqueur :

-Il n'y a pas de chips dans les placards de ma salle-de-bains.

On rigole ensemble.

-Ce ne serait pas une mauvaise idée.

Fait-il et je grimace.

-Eurk, pour que je retrouve des chips humides et moisis quand je me décide à les manger ?

Il semble considérer ma réponse et lance :

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