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Chapitre 5 - tensions

Quand Harry rentre dans l'appartement, je sors de ma chambre d'un pas décidé. Il range son portable dans sa poche et je le regarde, réfléchissant à ce que je peux bien dire maintenant. Comme son expression semble vraiment dure, je ne trouve pas quoi dire et je m'inquiète :

-Tu vas bien ?

Il me regarde très sérieusement et puis inspire un bon coup avant de sourire. Un sourire totalement amère.

-Oui.

Et il passe devant moi pour rejoindre son bazar d'affaires. Il cherche quelque chose dans son énorme valise noire et puis il semble s'arrêter, les mains dans sa valise, il regarde quelque chose que je n'arrive pas à voir. Il grogne quelque chose et souffle longuement avant de se relever et de se tourner vers moi. Il regarde un peu partout autour de lui, comme déstabilisé. Il frotte ses mains sur son jeans et s'avance de quelques pas vers moi avant de s'arrêter et de froncer les sourcils tout en m'adressant un sourire timide :

-Tu... tu veux que j'aille faire les courses ?

Je fronce les sourcils et pouffe de rire face à sa question. Je ne comprends pas son manège.

-Et bien... si tu penses avoir besoin de quelque chose, vas-y.

Je réponds en souriant, troublée par son comportement.

-Euh... ouais, je vais y aller.

Il s'agite, passe devant moi et prend son manteau avant de sortir de l'appartement.

Il n'a même pas prix de sous...

Je reste toute seule jusqu'à 22h. Je commence à m'inquiéter, quand même. Je l'ai appelé cinq fois sans réponses.

Il fait nuit, il n'y a plus aucun magasin d'ouvert et c'est une grande ville, inconnue pour lui.

Je n'ai même pas préparer à manger, je suis juste assise sur son lit, à regarder la télé. Du moins, mes yeux sont posés sur l'écran et je pense à ce qu'il aurait pu arriver à mon hôte.

Je devrais peut-être appeler la police... ou le rappeler encore une fois, ou partir à sa recherche.

Je me lève et attrape mon manteau. Je range mon portable dans ma poche et regarde mon appartement quelques instants avant d'ouvrir la porte et de sortir de chez moi. Je descends les escaliers en trottants. Je ne sais même pas par où commencer, je ne sais pas où il pourrait être.

Mais, alors que je suis bientôt arrivée en bas des marches. Je suis face à un homme, voûté sur lui-même, assit sur la toute première marche des escaliers. J'y crois pas. C'est Harry.

Je descends les dernières marches en me demandant si je ne devrais pas remonter.

Je suis juste derrière lui, je peux maintenant voir ce qu'il fait. Et en réalité, il tient juste son téléphone dans les mains, il le tourne et le fait glisser entre ses doigts et arrête à chaque fois avant qu'il ne tombe.

Je me baisse et m'assoit à côté de lui.

Il tourne la tête vers moi et puis ses yeux se posent de nouveaux sur son portable.

-Ça t'aurait arraché de me répondre ?

Je lui reproche en regardant son portable. Il ne réagit pas et ça m'énerve. Je soupire et me lève. Je vais pour remonter et finalement sa voix résonne dans le hall.

-Tu sais, tu me fais penser à ma sœur.

Je ne sais pas vraiment comment le prendre étant donné que la seule fois où il m'a parlé de sa sœur, elle avait l'air d'être une lâche.

Je me tourne vers lui et même s'il est dos à moi, mon regard sur lui est méprisant :

-Et toi tu me fais penser à ma mère.

Il pouffe un rire et il réponds :

-Je comprends.

Je décide de revenir m'installer à côté de lui.

Il me regarde et sourit.

-Ma sœur s'est cassée de la maison en criant à ma mère qu'elle ne voulait plus jamais avoir à faire à des gens comme mes parents quand elle à apprit que ma mère était au courant que mon père l'a trompait mais qu'elle faisait comme si ce n'était pas le cas.

Je ne dis rien et il continu :

-J'ai eu la maladresse de détester ma sœur et de dire à tout mes potes qu'elle s'amusait à vendre son corps. C'est remonté jusqu'à des amis à mes parents et mon père m'a traité de tout les noms avant de se casser de la maison quelques mois et beaucoup de violentes disputes après. Ma mère s'est retrouvée plus seule que jamais, elle n'avait plus d'amis excepté ta mère qui n'a jamais été au courant de l'affaire, elle n'avait plus de mari, plus d'enfants.

-Tu ne l'as pas soutenue ?

-Elle restait une égoïste prétentieuse. J'ai essayé de l'aider mais elle en a profiter pour m'accuser que j'avais pourrie sa vie. Mais, elle restait belle et élégante quand elle allait faire les courses, elle me laissait vivre sous son toit et elle m'avait promis qu'elle ferait tout pour que je réussisse à faire ce que j'aime. Et petit à petit, quand elle semblait aller mieux, moi, j'avais l'impression d'être un monstre. Je lui écrivais des tas de lettres pour m'excuser car je n'arrivais plus à lui parler. Et elle pleurait quand elle les lisaient. Et la seule chose qui nous rapprochait était la maison dans laquelle nous vivions tout les deux.

-Mais tu es resté là pour elle, au final.

Il sourit. Un sourire amer et pensif.

-Survoler l'océan Atlantique n'est pas ce que j'appelle du soutient pour ma mère.

-Mais tu dois vivre ta vie, aussi.

Il plante son regard surmoi.

-Pourrir ma famille et me casser pour vivre ma vie ? Je n'ai jamais connu plus lâche que moi et plus hypocrite que toi.

-Tu n'es pas lâche et tu n'as aucun droit de dire que je suis hypocrite, je te dis que ce que je pense. Je ne suis pas en train de te défendre pour que ton petit cœur se sente plus léger. J'exprime mon avis sur ce que tu me dis et pas pour pleurnicher de ce que tu as finalement fait !

Je me lève, on se regarde et je monte les marches. Je m'arrête et me tourne vers lui :

-Fais en sorte de trouver un autre logement avant que ma vie devienne un enfer.

Dis-je d'une voix cinglante. Je me remet à monter les escaliers mais à peine ais-je fais trois pas que je m'écrie :

-Et rentre tout de suite.

J'ai l'impression d'engueuler un enfant et ça m'énerve. Qu'il se confie, OK. Qu'il m'insulte, non. Qu'il ne se mette pas à penser que je suis stupide et que je vais accepter ça.

Quelques minutes après, alors que je suis dans ma chambre et que je me mets en pyjama, j'entends la porte claquer.

Je reste dans ma chambre et je m'installe dans mon lit. Je prends mon portable et j'envoie un message à Angel. Je ne l'ai pas vu depuis qu'Harry est là et elle me manque.

A : Angel

Demain, après mon boulot, tu me rejoins ?

J'entends Harry faire ses affaires dans la pièce d'à côté alors que j'attends la réponse d'Angel. Peu de temps après, mon téléphone vibre dans mes mains.

De : Angel

No problem ! J'ai hâte !

Bien, tout ça est mieux. Je lui réponds un smiley et j'éteins mon téléphone avant de plonger dans mes draps et de m'endormir.

       

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Voilà un chapitre assez court !

Qu'est-ce que vous pensez d'Harry maintenant ?

La fiction vient de commencer et je ne sais toujours pas si ça vous plais...

Voilà voilà, prochain chapitre : la rencontre de Angel ! YEAH !