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Chapitre 7 - Love Actually

Assise sur ce banc, je réfléchis. Je fais le point. C'est facile, c'est facile ici, je compte tout ce qui m'est arrivé de bien et de moins réjouissant ces sept derniers jours et je définis si j'ai passé une bonne semaine, ou non.

Excepté que cette semaine à été une semaine spéciale. Harry. Ma mère m'a envoyé cet anglais il y a maintenant une semaine et j'ai l'impression qu'il habite chez moi depuis deux mois. Je ne sais pas quoi penser de ma situation et surtout, je ne sais pas quoi penser d'Harry. Je n'arrive pas à me faire une idée sur lui, parce qu'à chaque fois que je pense le cerner, il agit totalement différemment à ce que je m'attends et ça me déstabilise. En plus, hier il y a découvert mon poster de Bradley Cooper dans un de mes tiroirs et depuis il se comporte comme un gamin avec moi, encore un côté de lui que je ne pensais pas découvrir.

J'en veux à ma mère pour cette idée et en même temps, je suis contente de retrouver Harry chaque soirs pour discuter ou regarder la télé ensemble. Tout deviens plus joyeux chez moi quand il est là. Mes repas sont moins silencieux et plus animés de chamailleries de camarades et le soir quand on se brosse les dents, on rigole de nos têtes.

Mais il est en train de chercher un autre logement sur internet et je l'aide pour ça. Je le conseille et visite les apparts avec lui. Le truc c'est que je n'ai plus envie qu'il parte. J'ai même appris à ne plus laisser mes culottes traîner par terre !

Heureusement pour moi, les apparts ici sont chers pour pas grands choses et de tout les appartements qu'il a vu jusqu'à présent, aucun ne lui a convenu.

Je ne sais pas quoi faire, je l'incite à prendre son temps pour trouver ce qu'il lui faut et il me répète qu'il ne veut pas s'imposer chez moi.

Je veux lui faire visiter tout les recoins de cette ville, je veux être suffisamment proche de lui pour qu'il vienne sur ce banc avec moi. Ce banc dont je lui ait parlé dès le second jour de sa venue ici.

Ce banc qui donne sur l'autre côté de New-York. Ce côté séparé par la rivière « » et relié par ses ponts imposants. Je ne sais pas pourquoi j'aime cet endroit. Il est un peu exclu du reste de Manhattan et le café à côté émane des odeurs délicieuses, et puis l'ambiance sonne confortable et familiale.

Quand la nuit tombe, cet endroit est magique. Les lumières de l'autre côté s'illuminent et dessinent les formes des immeubles et des architectures et puis reflètent dans l'eau comme des dessins en face de moi. Au dessus de mon banc, un lampadaire s'allume parmi les autres qui longent l'esplanade. Tout est tranquille et agité à la fois. C'est rassurant, le café à côté est toujours fréquenté et les passants ne manquent pas et défilent devant moi, et pourtant, c'est calme. J'aime ce contraste.

J'ai l'impression d'être sur pause, de contempler tout ce qu'il y a autour de moi et ne pouvoir rien faire. Simplement méditer ou me vider la tête, comme un petit temps qui m'est accordé.

Une sonnerie retenti alors et pendant quelques secondes, je ne remarque pas que c'est mon téléphone tellement j'ai le sentiment d'être ailleurs.

Je fouille dans ma poche de mon manteau et décroche sans même prendre le temps de regarder qui est la personne qui m'appelle.

-Oui ?

-Emily c'est moi.

Je reconnais tout de suite la voix d'Harry.

-Oui.

Je suis dans la lune. Et la lune juste au dessus de moi éclaire tellement cette ville dans la nuit que je suis certaine qu'il n'y aurait pas besoin de lampadaires actuellement.