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Chapitre 21 - un baiser

Nous sommes le 1er décembre. Il fait froid maintenant dans les rues de New-York et le défilé d'Harry est dans moins de deux semaines. 

Je rentre du boulot mais je ne vais pas directement chez moi, en fait, je vais juste au dessus, sur le toit de mon immeuble. C'est idiot, mais j'aime New-York l'hiver, j'aime quand la nuit s'impose un peu plus tôt et que les lumières des immeubles dessinent les rues animés. 

Je monte alors, tout en haut de mon immeuble et je descends quelques marches de l'escaliers de secours pour m'asseoir sur l'une d'elles. Mon énorme écharpe m'empêche de mourir de froid. 

Harry n'est pas là. Il est repartit en Angleterre régler ses problèmes. Il n'est pas là depuis une semaine et pour être franche, il me manque beaucoup. J'ai même honte d'avouer que j'ai dormi dans son lit toute la semaine. Nous n'avons même pas essayer de se contacter ni quoi que ce soit et je ne sais pas s'il va bien. Je meurs d'envie de lui parler maintenant, mais il ne m'envoie pas de message, alors j'imagine qu'il est occupé ou qu'il ne veut pas me parler. 

Je vais le chercher demain soir à l'aéroport. J'ai... j'ai tellement hâte de le revoir. Merde alors. 

Pour ce qui est de mon père, son état s'empire. Je vais le voir dès que je le peux maintenant. Ma mère est toujours à son chevet, parfois, elle va chercher des barres céréales quand mon père lui demande de nous laisser tranquille. Elle ne parle jamais, elle a toujours sa même expression sur le visage qui ne décrit ni la tristesse, ni la colère, ni la joie, ni l'agacement. Elle est devenue un mur si grand que jamais personne ne pourra le l'escalader pour découvrir se qu'il se passe dans sa tête. 

Mon père ne sourit plus beaucoup, il sait qu'il va bientôt mourir. C'est ce qu'il me dit. Et à chaque fois je pleurs plus. Il ne fait plus de blague et il veut que j'arrête de le voir. Je ne suis pas fâchée, sa réaction est toute à fait normale. Mais je ne peux pas ne pas venir. La dernière fois il s'est fâché contre moi et ma obligé de sortir de sa chambre d'hôpital. Mais je suis restée à sa porte, jusqu'à ce que l'heure des visites ne soient plus autorisées. 

Angel est venue tous les soirs chez moi, pour être sûre que je ne pleurs pas devant un reportage sur des bébés animaux ou quoi que ce soit de trop mignon. 

Elle ne peut pas venir ce soir et je n'ai pas trop compris pourquoi, elle parle trop vite au téléphone. 

Comme nous sommes vendredi soir, je décide de mettre un robe noire et d'aller quelque part dans cette gigantesque ville. Je veux faire quelque chose de fou, pensez à rien et rire. 

Je rentre chez moi et me prépare rapidement avant de m'aventurer dans une boite de nuit que je ne connais absolument pas. On me laisse rentrer et je m'enfonce rapidement dans la foule de personne qui sont là pour évacuer, draguer, s'amuser, décompresser. Un tas de d'objectifs différents et une même foule transpirante et enivrante. Je me paye un verre de l'alcool le plus fort qu'ils ont en stock et je m'élance sur la piste comme si on m'attendait. Je ferme les yeux et bouge mon corps au rythme de la musique. Je n'écoute que la musique sensuelle et forte et je me laisse porter à son rythme. Personne ne vient me déranger, je suis tellement bien. Je n'ai toujours pas rouvert les yeux, je ne sais plus ou je suis, j'ai un sentiment de légèreté qui me donne l'impression que je vole presque. Les corps que je bouscule ne m'arrête pas et je continue de bouger. 

Mais quelque chose me pousse à rouvrir les yeux. Je sens des mains glisser sur mes épaules et je découvre un jeune homme qui danse devant moi. Il me sourit et je lui sourit.

Il n'est pas comme Harry. Ses cheveux sont courts et blonds. Il a le teint plus halé et les yeux aussi foncé que ma robe. Son sourire n'est pas aussi hypnotisant que celui d'Harry mais suffisamment mignon pour que je colle mon corps au sien en continuant de danser. Il reçoit le message et il descend ses mains sur mes hanches. Il rapproche ses lèvres rosées par l'alcool qu'il a bu et il me cri presque à mon oreille :