Chapitre 1 : L'attaque

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Fernando

     Depuis son bateau, le capitaine Fernando, observait la ville en flamme. Cy'erith n'était pas la plus grande ville de l'archipel des Démons, mais c'est aussi pour cela qu'il avait choisi d'attaquer ici. Il savait que la cité n'était pas aussi bien gardée que la capitale Te'avaro mais elle était tout de même le chef-lieu de l'île sur laquelle elle se trouvait. Cela en faisait donc la cible parfaite. Ses hommes allaient pouvoir ramener un butin convenable tout en minimisant les pertes.

 Les épices, textiles et les diamants de ces ilots volcaniques se vendaient à un prix élevé dans les différents royaumes du Grand Continent. Et ce qui se vendait encore plus, pouvant atteindre des sommes astronomiques, était les Démons eux même, les locaux, surnommés ainsi non pas pour une quelconque cruauté mais plutôt pour leur apparence. Une peau halée, des yeux rouges et des cheveux blancs avaient surpris et effrayé les premiers explorateurs arrivés au moment d'une éruption. Le tout combiné avait donc conduit les étrangers à les appeler ainsi à leur retour d'expédition. 

(démons)

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(démons)

Cependant, d'autres aventuriers tentèrent de rentrer en contact avec la population et furent surpris de constater que l'accueil était chaleureux. Ils se révélèrent être cultivés et très portés sur le commerce. Des lignes maritimes ne mirent pas longtemps avant de voir le jour, apportant sur le continent nombre de trésors exotiques. Ces richesses attisèrent quelques convoitises mais les îliens étaient de redoutables guerriers, disposant d'une force extraordinaire, et repoussèrent facilement les rares monarques assez fous pour s'attaquer à un tel morceau.

    La beauté, le charme tropical et la force surhumaine de cette peuplade en avait fait une pièce de choix sur les marchés d'esclaves. La rareté de cette « marchandise » augmentait encore son prix. Ils étaient aussi difficiles à acquérir que les elfes ou les trolls des contrées lointaines. Il était en effet très périlleux de tenter des razzias. Mais Fernando avait bâti sa fortune sur de tels paris. Il était à la tête d'une flotte de 7 galions, contenant chacun 400 hommes. Et il pouvait maintenant tenter sa chance. Ramener quelques pièces de choix lui permettrait de faire grandir sa réputation, augmentant les investissements de potentiels clients.

    Il avait donc planifié un raid sur une île légèrement isolée de l'archipel, cela lui laisserait le temps nécessaire pour éviter les éventuels renforts que pourraient envoyer les îlots voisins. Son armada était arrivée la veille, il avait débarqué des troupes et des couillards (sorte de trébuchet) dans une crique voisine, à l'abri des regards, et avait fini de préparer l'encerclement de la ville la nuit tombée, pour profiter de l'effet de surprise.

 A l'aube, un déluge de feu fut déclenché, semant la panique dans la ville. Il avait donné des consignes à ses troupes : ils devaient éliminer tout individu montrant un signe d'hostilité, éviter de s'isoler, les locaux ayant l'avantage physique dans un duel, et faire un maximum de prisonniers « intacts ». L'attaque avait commencé depuis deux heures, et il attendait sur le pont de son vaisseau-mère, le rapport de ses lieutenants. Des bruits de pas le tirèrent de ses pensées. Son second, Johnston, qui avait commandé l'assaut depuis les terres, avait envoyé un de ses mousses pour lui donner des nouvelles de l'attaque. Le jeune homme le salua :

L'aventure d'Herenui [1ere version/incomplet]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant