Chapitre XXVIII

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Pdv Normani

"Chaque promesse non tenue est une nuée sans pluie, une épée sans fil, un arbre sans fruit"

Je me tourne vers Lauren qui a l'air dans son monde, celui des rêves, elle est avachit sur la table n'ayant strictement rien à faire des paroles du prof, jouant avec son téléphone à l'aide du dos d'une amie, Demetria Lovato, une très bonne basketteuse. Elle envoie des messages à je-ne-sais-qui.

- Demi dit Lauren en chuchotant décale toi sur la gauche

L'ancienne brune - ayant une nouvelle coloration - fait ce que l'intello lui demande en souriant.

- Tu gères déclare-t-elle

Lolo sourit avant de tapoter l'épaule de la jeune basketteuse.

- "Cette citation est complètement stupide, on ne peut pas essayer de visualiser une promesse non-tenue, on ne peut pas donner une image à ça." Commence à citer l'étudiante alors que le silence se fait progressivement

Lauren en a strictement rien à faire continuant à envoyer ces messages cacher discrètement. Heureusement que le prof ne bouge pas.

"Donner une image, c'est visualisée, c'est donner un sens à un crime. Lorsqu'on visualise une chose, on n'a plus peur, on lutte contre ça, on évite ces images. Mais une nuée sans pluie, une épée sans fil, un arbre sans fruit ne sont pas des promesses non-tenue, ce sont des erreurs.

Lorsqu'on promet à quelqu'un, les yeux dans les yeux, lorsqu'on prononce "je te le promet", ce n'est pas une erreur. A l'instant même ou ces paroles sont prononcer, on sait que l'on tiendra cette promesse ou pas. Il n'y a pas d'erreur dans la prononciation d'une promesse, pas de retour en arrière.

Donner une image à ce mensonge qui détruit des gens, berce des cœurs, enlève des sourires chaleureux sont des crimes.

Les promesses non-tenue tuent plus que des requins, plus que le nombres d'arbres abattus chaque année. Qui sont ces êtres si cruels ? Qui sont ceux qui promettent sans paroles ? Qui mentent sans scrupule ? Ces êtres qui laissent des corps sans vie derrière eux ?"

Le prof prends une brève respiration. Nous allons rentrée dans le vif du sujet et Lauren à cesser ces messages et commence à s'endormir sur la table. J'aimerais la réveiller, lui dire d'écouter les mots simples de cet élève, mais je suis trop impatiente d'entendre la suite. Cette introduction me donne envie de connaître le point de vue de l'auteur.

- "Ces êtres non pas de visage, ils sont aussi humains que vous et moi. Ils respirent le même air, boivent la même eau, chante avec la même passion. Pourtant ces êtres ne sont pas humain, ce sont des créatures venues pour détruire l'Homme. Ils affirment sans connaître, acclament sans comprendre, rient sans joie. Ces êtres vides veulent que nous ressentions la même détresse qu'eux, le même vide. Ils veulent que nous possédions ces fissures dans nos cœurs. Que l'on voit les épées sans fil, les arbres sans fruit, que l'on contemple les nuées sans pluies, ils veulent que l'on leur donne une image poétique qu'ils ne possèdent pas.

Tu es l'une de ces créatures, toi et ton sourire hypocrite, toi et ta voix enchanteresse, toi et ton rire à la mélodie si fausse.

Tu m'as promit de me sauver, de ne plus faire de mal. Que ressens-tu lorsque tu me regardes dans les yeux et que tu y vois la douleur que tu me causes, penses-tu à cette promesse que tu as brisée telle une poupée en porcelaine ? penses-tu a cet espoir que tu as fait naître en moi ? À quoi penses-tu lorsque tu me regardes dans les yeux et que tu enfonces la lame de la trahison plus loin dans mes tripes, à quoi penses-tu ?

La punitionWhere stories live. Discover now