Little Bad Boy

Chapitre 8

PDV Nina

La cloche venait enfin de sonner pour annoncer la récréation. Tristan, mon frère, Willian, Justine, et moi décidions de rester dans la classe. Il y avait trop de monde dans la cours et je savais d'avance que cela allait m'ennuyer.

J'observais Tristan qui était en train de fixer l'extérieur. Je m'avançais donc vers lui pour poser ma main sur son épaule.

— Eh, ça ne va pas ? Tu devrais être content, t'as encore eu la meilleure note à l'examen !

Il se tourna, puis me fit un léger sourire.

— Tu me parles maintenant ? Tu n'es plus fâchée pour hier ? me questionna-t-il.

Je m'étais contrainte à ne plus lui bouder pour ce qu'il s'était passé hier. J'avoue avoir été énervée quand il avait frappé cette fille, qui n'avait absolument rien fait pour moi. Mais j'avais vite compris qu'il ne s'était pas contrôlé à cause de sa sœur. Même si j'avais trouvé cela très exagéré, je m'étais résignée à lui pardonner. Surtout que William m'avait bien expliqué que deux meilleurs amis depuis l'enfance ne pouvaient se disputer juste pour ça.

Après la petite explication, nous parlions de tout et de rien avec Tristan. D'un coup, j'entendis quelqu'un courir dans le couloir. Soudain, la porte s'ouvrit et j'étais très surprise de voir arriver Lilou : la petite sœur de Tristan. Tout le monde fut également étonné car normalement, elle ne devrait pas se trouver ici. Lilou sauta dans les bras de son frère, comme à son habitude, et j'apercevais aussitôt derrière elle Alfred, le majordome de la famille Smith.

Du plus loin que je me souvienne, il a toujours été la. Il est très sympa et n'hésite pas à nous couvrir lors de nos soirées secrètes. C'est d'ailleurs pour cela que tout le monde l'adore.

Lilou était encore accrochée à son grand frère. Tristan la serrait quelque minutes, avant de lui demander pourquoi était-elle ici. Lilou le regarda longuement, puis se mis a sourire de toutes ses petites dents.

Cette petite est vraiment trop mignonne.

— Bah je voulais voir Laylou ! s'écria-t-elle.

Attendez...
Laylou ? La fille d'hier ?

— Mais Lilou, tu connais cette fille ? lui demandais-je aussitôt, étonnée.

Elle m'afficha un énorme sourire, avant d'acquiescer de la tête pour me dire :

— Bah oui ! C'est elle qui m'a sauvé hier matin !

Tout le monde se regardait, mais plus personne ne disait rien. Noah avait arrêté de jouer avec son portable et Justine et William avaient aussi arrêté de parler. Tristan avait pris son regard très sérieux et demanda directement à sa sœur de quoi elle parlait. Alfred s'avança timidement, avant de prendre lui aussi, la parole :

— Hier matin, pendant un court instant, Lilou m'a échappé des yeux. Elle a couru sur la route pour récupérer son ballon, quant une voiture a surgi de nul part. Heureusement une lycéenne a pu la sauver à temps. C'était la fille d'hier et

Attendez...

La fille de la cafétéria, la fille qui s'était faite giflée par Tristan hie, était la même fille qui avait sauvé sa sœur ?

J'étais assez bouleversée par cette annonce. Le pire je crois, était Tristan. Il s'était levé d'un coup, en colère, en demandant tout de suite à Alfred si elle avait été blessée. Alfred regarda Lilou un instant, avant de dire timidement :

— Oui monsieur, au bras droit. Je suis encore désolé...

Soudain, Tristan partit en courant de la salle, en direction de l'autre bâtiment.

**

PDV Tristan

J'espérais que ceci était une blague, mais j'avais vite compris que non. Cela n'en était pas une. Loin de là.

J'étais en colère. Contre Alfred et surtout contre moi. Pourquoi Alfred ne m'avait-il pas dit hier, que c'était cette fille qui avait sauvée ma sœur, avant que je la gifle ! Merde !

Je comprends maintenant les regards qu'elle lançait à ma sœur. C'était pour que Lilou ne m'avoue ce qu'il s'était passé tantôt.

Je courrais, en passant dans toutes les classes, mais en vain. Soudain, j'aperçus la fille qui s'était assise avec elle lors du repas. Je courrais donc vers elle, lui attrapais son bras et recourus ensuite dans la direction opposée. Elle me regardait, presque apeurée, avant de remettre ses lunettes grises maladroitement sur son nez.

—Hum... excuse-moi... pourquoi m'as-tu...

Je la coupais direct. Je n'avais pas le temps de papoter. Même pas de bégayer.

— La fille blonde qui était assise avec toi hier midi. Où est-elle ?

Elle me regardait, l'air assez surprise dû au ton que je venais d'utiliser. Puis, elle me demanda si je parlais de Laylou Still. Je lui fis oui de la tête et elle recommença donc à parler :

— Aujourd'hui elle n'est pas venue... À ce qu'il paraît, elle est tombée malade cette nuit et elle serait à l'hôpital. Rien de très grave le professeur nous a dit, mais...

J'espérais encore que c'était une blague. Et pourtant non. J'étais quasi sûr que c'était à cause de son bras. Je la regardais droit dans les yeux, assez énervé, même si ce n'était pas de sa faute.

— Dans quel hôpital se trouve-t-elle ? la coupai-je encore une fois.

— Eh bien l'hôpital Smith. Tu sais, le tien... souffla-t-elle, les joues rosies.

Et merde. Le stress me fait perdre tous mes souvenirs ou ? Bien-sûr qu'elle ne pouvait être que dans celui-ci ! Car il n'y avait que lui dans cette ville !

Je la remerciais rapidement, puis repartais dans ma classe. Il faut absolument que je passe à l'hôpital après les cours pour régler cette affaire.