Chapitre 10

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Et merde... Je ne pouvais plus m'enfuir.

    J'essayais quand même de trouver un échappatoire, mais Tristan le vit aussitôt dans mon regard et il me coupa donc net dans mes pensées :

— Cet hôpital appartient à mes parents. Je connais tous ces recoins. Si tu essayes de t'enfuir, je te retrouverai. Je te conseille donc de ne pas essayer.

    Ah, génial. Je pense que j'enchaîne vraiment les coïncidences. D'une, j'avais sauvé sa petite sœur. Et de deux je me trouvais désormais dans son hôpital.

Génial.
Super méga trop génial.

   Voyant que je ne répondais pas, il reprit la parole :

— J'ai demandé quelques informations sur toi à l'accueil. Si j'ai bien retenu, tu pourras sortir demain soir. C'est ça ?

– Ce n'est pas une violation de ma vie privée, là ? Je ne crois pas que nous soyons amis pour que tu fourres ton nez dans mes affaires.

   Il me fixa, assez surpris de mon ton. Moi je m'en fichais royalement. Je me souvenais encore de la gifle d'hier.

— Eh petite, je te rappelle qu'ici c'est mon hôpital. Je connais donc tout ce qu'il se passe.

— Arrête de m'appeler petite. J'ai un prénom, Laylou, pestai-je, en levant les yeux au ciel.

— Ah oui c'est vrai. Laylou Still. Née le dix mars 1998, en Californie. Mesurant un mètre cinquante-huit et possédant le signe astrologique poisson.

    Sur ces paroles, il esquissa un sourire en coin. Je le fixais droit dans les yeux, avant d'ajouter l'air acerbe :

— Tristan Smith. Grand blond aux yeux verts émeraudes. Ses parents possèdent un hôpital, qui se situe au centre de la ville. Il a également une petite sœur du prénom Lilou, qui est cent fois plus adorable que lui. Toute la gente féminine est attirée par lui et ça, je ne le comprend pas. Mais vraiment pas.

Il explosa de rire.
Moi, je ne rigolais pas.

  — Assez bien informée. Ne t'inquiète pas, tu succomberas vite comme toutes ces filles.

— Je ne suis pas comme ces filles. Merci au revoir.

   Je me levai et commençai donc à partir, quand il m'attrapa par le bras. Évidement, il ne me laissait jamais celui-là.

— Si je suis là c'est pour parler de tu sais quoi, annonça-t-il d'un ton sérieux.

   Je secouai mon bras pour me dégager de lui. Il fallait que je lui dise ses quatre vérités. Je me retournai donc, très calmement, en inspirant un moment.

— Hier matin j'ai sauvé ta petite sœur, d'accord. Le midi-même, pendant que j'étais en conflit avec l'autre blonde, monsieur ne s'est pas gêné pour lui dire qu'elle pouvait me faire ce qu'elle voulait. Le soir même, en sortant du lycée, Lilou est venue me faire un câlin mais bien-sûr, tu n'as pas cherché à comprendre vu la gifle que je me suis ramassée ! Je te l'ai dit ! Au lieu de frapper les gens comme ça, écoute les un peu ! Cela t'évitera des problèmes dans le futur! ! Maintenant laisse moi. Je ne veux plus rien avoir à faire avec un con comme toi.

    Tristan ne répliqua même pas. Je repartis donc dans la direction opposée, quand tout d'un coup, il se mit à crier :

— Attends ! Tu es qui pour me parler sur ce ton et m'insulter ? Certes t'as sauvé ma petite sœur, mais cela ne te donne pas plus de droits qu'avant ! Excuse toi immédiatement !

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant