Chapitre 66

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    Je posai l'enfant à terre et regardais avec incompréhension l'homme. J'étais tellement dans mes pensées, que je n'avais même pas vu que la furie s'était précipitée vers moi.

— Attention ! cria le vieil homme.

    Je me retournais et n'eus le temps de rien faire, qu'une ombre apparue devant moi. C'était Tristan.

— Mais vous êtes malades ! intervint-il, en retenant déjà le bras de la furie.

    Mais hélas elle se dégagea d'un coup, et partit ensuite en courant. Quelques hommes qui étaient avec le vieil homme, se précipitèrent rapidement à sa poursuite, tandis que je regardais cette scène. Tristan se retourna pour me regarder. Ok, ça se voyait à dix milles kilomètres qu'il était en colère. Je le regardais et lui faisais aussitôt un petit sourire (j'essayais de sauver ma peau, c'est vrai.)

— Ça ne va pas de partir comme ça ? Je t'ai cherché partout et je te retrouve ici, limite en train de te faire frapper !

    Le petit qui était derrière moi, s'avança. Il prit place entre Tristan et moi. Il donna ensuite quelques coups de pieds à Tristan, ce qui me faisait bien rire intérieurement.

— Tu ne la touches pas, me défendit soudainement le petit garçon, la mine contrariée.

     Tristan souffla en levant les yeux au ciel, et je pris aussitôt le petit dans mes bras.

— Tu connais ce méchant ? me demanda le petit garçon.

    Je souris face à sa remarque, amusée.

— Non, pas du tout.

    Son petit visage afficha un grand sourire et il plaça immédiatement sa tête dans mon cou.

— Hum, intervint soudainement une voix derrière moi.

    Tristan et moi eurent le même réflexe : se retourner. C'était le vieil homme qui portait une chemise noire avec une cravate rouge. Mais oui. Je l'avais reconnus de suite. C'était le petit papi de nos vacances, celui qui nous avait fait monter dans son bateau. J'étais contente de le revoir, mais je ne comprenais pas pourquoi était-il ici. Il était malade ?

— Papi c'est vous ! Le monde est si petit ! annonçai-je finalement.

— Laylou attends... Je crois que... commença Tristan en essayant de me retenir, en vain.

     Je m'approchais du papi et posais l'enfant à terre, avant de faire un câlin au vieil home.

— Je suis super contente de vous revoir ! Vous n'avez pas pris une seule ride, c'est fou !

    Les femmes et hommes qui étaient encore avec lui, lâchèrent un petit rire. Je me reculais ensuite et constatais qu'il me regardait avec toute la tendresse du monde.

— Tu as raison... Le monde est si petit... dit-il tout bas, d'une voix très émotive.

— Mais que vous faites ici ?

    Tristan s'avança et se plaça à côté de moi. L'enfant quant à lui, venait s'agripper à une de mes jambes.

— Laylou... Je sais pourquoi il est là, s'ensuit-il.

     Tristan regarda le vieil homme qui lui adressa aussitôt un tendre sourire. Quelques secondes après, une femme qui était de l'accueil, arriva et se plaça près du vieil homme.

— Monsieur... Votre petite-fille vient d'arriver... Et...

   Sa phrase s'arrêta quand ses yeux me croisèrent.

— Oh, vous l'avez donc trouvé, reprit-elle, un sourire aux lèvres.

     Les personnes qui étaient à côté du vieil homme, se sont tous mis à me regarder. Ils affichèrent tous un sourire.

Ok. Je ne comprenais plus rien...

— Laylou... chuchota Tristan près de moi. Cet homme... C'est ton grand-père.

   Quoi ? L'homme avait qui j'avais passé une après-midi de mes vacances, était... mon grand-père ? C'est une blague !

— Laylou... intervint le vieil homme, en s'approchant lentement de moi. Le monde est comme tu l'as dit... très petit, reprit-il d'une voix douce, les larmes aux yeux.

     Je ne disais plus rien. Je le regardais juste. J'étais... abasourdie par cette révélation. Totalement. Plusieurs émotions revenaient m'habiter, tandis que je restais figée sur le sol. Ce petit papi avec qui j'avais bien sympathisé, était en réalité mon grand-père ?

— Eh, ne pleure pas... me Souffla Tristan, en me prenant dans ses bras.

    Mes larmes dégringolèrent mes joues sans que je ne puisse rien faire. Mon regard était porté sur cet homme. Cet homme qui était ma famille. Mon seul lien restant. J'ai pleuré pendant un long moment, je l'avoue. Mes yeux étaient plutôt rouges et désormais, ils me piquaient un peu. Après avoir fini de pleurer, le vieil homme, Tristan et moi, étions rentrés dans une nouvelle salle. Les personnes qui étaient avec nous précédemment étaient toutes parties. Le petit garçon, était également reparti avec eux.

    Nous nous retrouvions désormais dans une pièce où se trouvait un grand bureau en face de nous. Il y avait également un énorme lustre en verre, ainsi qu'un petit coin télé. Il ne m'en avait fallut plus pour comprendre que c'était le bureau du directeur.

Mon grand-père...

    Tristan et moi étions maintenant assis sur un canapé, tandis que le vieil homme, l'était sur un fauteuil en face de nous. Il m'avait ramené une bouteille d'eau et il me demandait sans cesse si j'avais besoin de quelque chose d'autre. Il était vraiment très gentil avec moi. Comme la première fois, d'ailleurs. Mais une question me trottait en tête... Pourquoi ne m'avait-il pas dit qui il était ce jour-là ?






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( Merci aux plus de 11 000 vus ! Ça va tellemeeeent vite ! Merci beaucoup beaucoup!🎈😁)

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant