Chapitre 12

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Lilou n'arrêtait pas de rire. Ce qui bien-sûr, attira l'intention d'autres personnes.

   Tristan me regardait. Lui ne riait pas. Il commença à prendre une serviette, puis s'essuya tout doucement.

Aurais-je fait une bêtise ?
Oups.

   Il me regardait toujours, mais je ne pus me contenir. J'explosai littéralement de rire. Je n'en pouvais plus, j'avais vraiment mal au ventre. Il avait de l'eau qui dégoulinait partout sur son fin. Il me jetait des regards noirs, mais cela ne me faisait rire que de plus belle. Lilou elle aussi, n'arrêtait pas. Deux infirmiers arrivèrent plus tard, au loin. Se mettant devant moi, l'un deux engagea la conversation :

— Mademoiselle, veuillez arrêter ce boucan ! Nous sommes dans un hôpital !

— D-désolée... J-Je n'ai pas fait exprès...

   Je n'arrivais plus à me contrôler. Quand je pars dans un fou rire, il est difficile que je me reprenne. Ils étaient très agacés et me lancèrent des regards.

— Laissez-la. Je m'en occupe personnellement, intervint désormais Tristan.

   Je n'eus le temps de rien faire, de ne rien dire, qu'il se souleva de sa chaise. Il s'approcha de moi à grands pas, avant de me tirer par les bras et de me porter comme un sac à patate.

— Eh ! Lâche-moi! ! criai-je, en lui donnant des coups de pieds, en vain.

— Donnant donnant.

   Il marchait, prit des escaliers ; il ouvrit plus tard, une porte. Quant à moi je n'arrêtais pas d'hurler ; et c'est pour cela que certains infirmiers étaient sortis des chambres pour voir ce qu'il se passait. Mais ils ne disaient plus rien à la simple vue de Tristan.
Quelques minutes plus tard, nous arrivions dans une nouvelle pièce.

— Tu vas le payer gamine ! s'exclama Tristan.

    J'eus juste le temps d'apercevoir une piscine, qu'il me lâcha déjà dans l'eau.

**

PDV Tristan

    Je la lâchais ensuite sans aucun remords, amusé. Mais c'est bizarre. Assez bizarre même. Ça faisait déjà une bonne dizaines de secondes et elle ne remontait toujours pas.

Hum...

Lilou courut d'un coup vers moi, en hurlant :

— Elle a la phobie de l'eau ! Elle ne sait pas nager !

C'est une blague ?
Putain !

    Ne voyant aucune solution envisageable et ne voulant commette un meurtre, je m'élançai donc dans l'eau. Je la pris directement par le bras et remontai rapidement à la surface.

— Merde, tu m'entends ?! m'exclamai-je en la posant sur le sol, légèrement inquiet. Mais réveille toi !

Toujours rien.

— Laylou merde ! m'écriai-je, en perdant tout calme.

   Soudainement, elle toussa. Laylou ouvrit finalement ses yeux. Elle me regardait même avec un léger sourire en coin...

— Tu vois quand tu veux. Tu peux m'appeler Laylou. Gamin va, dit-elle tout bas, en soufflant.

Elle est sérieuse ?
Vraiment sérieuse ?

    Elle ne répliquait ensuite plus rien et ses yeux se refermèrent de nouveau.

**

    Laylou était retournée dans sa chambre. Les infirmiers m'avaient dit qu'elle n'avait rien et heureusement d'ailleurs. Elle avait juste eu une petite frayeur et une grande fatigue a fait qu'elle s'était aussitôt endormie. J'étais rassuré maintenant ; elle n'avait rien. Je ne m'inquiète jamais pour une fille, autre que ma sœur et Nina. Mais cette fille m'intriguait légèrement.

   J'étais désormais assis sur le fauteuil et je l'observais. Je n'avais pas remarqué avant, mais c'est vrai que nous avions la même couleur de cheveux. Et c'est bien du vrai blond comparé à Britney. Elle possède aussi de longs cils et un visage plutôt fin. Mais elle a quand même de petites joues qui donnent envie de les toucher.

    Je l'observais encore un peu et décidai ensuite de partir de la chambre. Mais une fois dehors, une femme se précipita sur moi.

— Excusez-moi ! C'est vous Tristan Smith ? s'exclama-t-elle alors que j'acquiesçais. Oh, je vous remercie tellement d'avoir sauvé Laylou de la noyade !

    Je l'analysais un peu, puis observais ses yeux rougis.

— Non non c'est rien... Surtout que c'est moi qui l'ai poussé dedans... Désolé je ne savais...

— Ne vous en faites pas, j'ai tout compris à la situation. Merci quand même de l'avoir aidé, me coupa-t-elle, essoufflée.

    Elle me fit un dernier sourire, avant d'entrer précipitamment dans la chambre. Je l'observais un peu et plus tard, après avoir réglé quelques affaires, je décidais de rentrer chez moi. Laylou était entre de bonnes mains, désormais.

**

PDV Laylou

– Laylou tu es peut-être rentrée hier soir, mais ménage toi ! Arrête de courir ! s'écria Isa.

— Je ne peux pas, je suis en retard ! répliquai-je directement.

   J'attrapai ma veste en jean, avant de partir en direction du lycée. Je sais. Je suis très en retard ! Mais ce n'est pas de ma faute, j'étais tellement fatiguée que je n'ai même pas entendu le réveil sonné !

   Vingt minutes plus tard, j'arrivais enfin au lycée. Bien-sûr, je ne savais pas du tout où j'avais cours. Je ne retenais jamais mes emplois du temps. Je courrais donc un peu partout, ouvrais des portes... Mais ce n'était jamais ma classe.

Bordeeeeel !

    Je continuais et m'aperçus qu'il ne me restait une porte. Cela devait donc être elle ! Mon instinct me dicta que c'était la bonne ! Je courrais, entrai -sans frapper, évidement- et regardais le professeur, avant de dire essoufflée :

— Excusez-moi... D-de mon retard.

Le professeur me regardait de haut en bas, étrangement.

Quoi encore ?

— C'est la quatrième fois ce matin ! Mais vous allez arrêter ! Vous pouvez les voir à la récréation ! dit-t-il en râlant.

   Je décidais de me retourner, mais c'est à ce malheureux moment que je l'aperçu. Il affichait un grand sourire rempli d'une certaine malice.

Ok lui il n'est pas dans ma classe.
Ok ce n'est donc ma classe.
Ok c'est la classe des Élites.
Ok la honte.

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant