Chapitre 69

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    Enfin réveillée, je constatai que j'étais encore vêtue des vêtements de la veille. Un peu normal, étant donnée que je m'étais endormie dans les bras de Tristan. Quelques secondes après, je m'étirais, avant d'apercevoir que mon cher petit ami n'était pas là. Je me levais donc, intriguée, quand soudain je sentis une odeur alléchante que je reconnaissais parfaitement.

L'odeur du chocolat chaud.

    Ni une ni deux, je m'élançai pour rejoindre la cuisine. Je faisais un boucan pas possible en descendant les escaliers, sauf qu'à l'avant dernière marche, je glissai soudainement. La chute était tellement bruyante, que je pense qu'elle se fit entendre jusqu'au voisinage.

Bon, eh bien super ce début de journée.

    Quelques petites secondes passaient et j'entendis déjà des pas venir dans ma direction. Voilà que Tristan débarquait, les yeux ronds quand il m'eut vu.

— Mais tu fous quoi bordel ! s'exclama-t-il.

Bah je dis bonjour au sol, ça se voit pas non ?
Idiot.

    Il me souleva et je lâchai un nouveau gémissement ; j'avais mal à la cheville droite. Tristan souffla et me prit délicatement dans ses bras, avant de m'emmener dans le salon et de me poser sur le canapé. Il regarda ensuite ma cheville, avant de dire :

— Mauvaise nouvelle pour toi. Ta cheville est foulée.

    Je laissai emballer un râle, puis m'allongeai sur le canapé. Tristan téléphona immédiatement à ses parents pour savoir quoi faire. Après l'appel, il devait donc aller les voir à l'hôpital.

– Bon je reviens dans une heure maximum, surtout tu ne bouges pas d'accord ?

— C'est vrai que je peux m'en aller, tiens.

   Il secoua la tête, en s'approchant ensuite de moi pour me faire un petit bisou sur la joue.

— Sois sage gamine, dit-il, avant de claquer la porte et de partir dans les minutes qui suivaient.

Sois sage ? Tristan me considérait vraiment comme une enfant de cinq ans, ce n'est pas croyable...

**

    Concentrée sur le film, je ne vis même pas Tristan qui était adossé sur le canapé et qui me fixait intensément.

— T'es pire que ma sœur toi.

— Tu ne peux pas comprendre Tristan. C'est super intéressant les Feux de l'amour.

    Il sourit, puis s'installa à côté de moi. Il sortit du petit sachet une attelle qu'il plaça directement sur ma cheville. Ah, ça va. Il avait l'air de bien s'y connaître.

— Tu t'y connais ?

— Pas du tout. C'est juste qu'une certaine Catherine m'a forcé pendant de longues minutes à mettre ce machin sur un mannequin. Elle voulait absolument voir si j'y arrivais ou non. Eh bien-sûr, elle ne voulait pas que ma chère et tendre petite amie souffre. Tu comprends ?

    Je rigolai et le remerciai de m'aider. Et par chance je ne n'utiliserai pas de béquilles, mais je devrais toutefois faire intention quand je marche. Tristan m'aida à me relever pour que nous nous dirigions vers la cuisine. Il me tira une chaise, veillant toujours à ce que je ne me fasse pas mal.

— Waouh. Tu es tellement intentionné, annonçai-je en le voyant m'amener mon chocolat chaud.

— Oui. Tu as tellement de la chance de sortir avec moi.

   J'haussai les épaules, tandis qu'il prenait place sur une chaise.

— Je me demandais un truc. Pourquoi tu courrais dans les escaliers ?

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant