Chapitre 18

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   J'aperçus au loin un banc éclairé par un lampadaire. Je m'approchais puis me laissai tomber sur celui-ci. Je fermais les yeux un court instant en repensant à ce moment où il m'avait dit ces paroles. Je ne le comprenais pas. Je croyais qu'on était légèrement proches... Enfin. Je le pensais.

    Je laissais échapper un long soupir, avant d'entendre d'étranges bruits de pas se rapprocher. Je tournai légèrement ma tête pour voir au loin, trois garçons qui arrivaient. À mon niveau, je pouvais déjà sentir que quelque chose n'allait pas. Ils empestaient l'alcool, la clope, et ils me dévisageaient tous.

Je savais bien que cela ne présageait rien de bon.

Un des trois garçons s'avança vers moi, avant de me dire d'une voix grave :

— Alors ma poule ! On s'est perdue ? Viens avec moi, je vais sécher tes larmes.

— Non. Je n'ai pas besoin de toi, répliquai-je, essayant de ne pas montrer ma légère angoisse qui m'avait quand même accaparé.

    Il rigola et regarda ensuite ses amis. Soudainement, ils m'encerclèrent. Un des garçons qui avait les cheveux bruns et une barbe, m'attrapa brusquement. Je me débattis rapidement, paniquée.

— Mais lâche-moi !

— Du calme chaton. Ça sert à rien d'hurler ; il n'y a personne ici.

    Je criais à pleins poumons mais un des trois gars s'avança vers moi et sortit du scotch de je ne sais où. Il le colla ensuite sur ma bouche, un sourire vicieux aux lèvres. Sentant l'adrénaline monter, j'arrivais quelques minutes plus tard, à donner un coup de pied au garçon qui me portait. Il me lâcha, violemment par terre. Ma tête tapa le sol et je ressentis plus tard, un liquide chaud.

Merde.
Du sang coulait de ma tête...

     Le gars n'arrêtait pas d'hurler et je commençais à me relever, encore sonnée. J'essayais de trottiner dans l'autre sens mais malheureusement, un gars m'attrapa par le bras. Je lui donnai un coup de pied, qu'il évita malheureusement.

— Bon assez parler passons aux choses sérieuses ! s'exclama-t-il.

   Il s'avança dangereusement vers moi puis m'attrapa pour me plaquer m contre le mur en pierre. Mon angoisse s'accentuait, mon coeur s'emballait. J'avais compris ce qu'il allait se passer. Et maintenant, je commençais à trembler, ce qu'il remarqua aussitôt.

— Je croyais que tu étais une fille forte mais bon, ce n'est pas grave. Tu n'es vraiment pas moche. Je vais pouvoir m'amuser un peu ! N'est-ce pas les gars ?

     L'autre s'était visiblement remis de son coup, puisqu'il me lança un regard noir, tandis que l'autre, souriait de toutes ses dents. Il m'enleva quelques secondes après, mon scotch. Je le regardais fixement, mais je ne disais rien. Je n'y arrivais pas. Ma voix ne voulait pas venir, contrairement à mes larmes. Mais soudainement, quelques secondes passant, son expression changea ; il commençait à devenir blanc. Il se retourna ensuite et s'adressa à ses potes en bégayant :

— Le-les gars... Regardez ses... ses yeux.

Ils me fixèrent tous. Et un par un, ils perdirent tous leurs couleurs.

— Mon Dieu ! On va se faire défoncer ! C'est sûrement sa sœur ou un truc dans le genre ! Elle a les mêmes yeux que lui ! s'écria un des garçons, totalement paniqué.

— Putain on se casse les gars ! renchérît un autre.

    Ils me lâchèrent et je me laissai glisser contre ce mur en pierres. Mes oreilles bourdonnaient. Ma tête me faisait mal, mais étrangement j'arrivais à entendre des cris, mélangés à des supplications. Quelques secondes après, je reconnus une autre voix plus grave et plus puissante qui hurlait à pleins poumons :

— Putain si elle est blessée vous êtes morts !

    Plus loin, j'aperçus une silhouette courir vers moi. Même deux. C'étaient Nina et Noah. Ma vision était un peu floue, mais j'arrivais quand même à les reconnaître et à les distinguer.

— Oh mon Dieu Laylou ! Attends on va t'aider, bouge pas ! s'exclama-t-elle aussitôt, paniquée.

— Laylou t'as mal où ?! Attends on t'emmène à l'hôpital ! renchérît Noah, affolé.

    Plus tard, ce qui me paraissait une éternité, j'aperçus Tristan. Il avait la main gauche en sang. Ou peut-être la main de droite. Je ne savais pas. Ma vue se brouillait de plus en plus. Ma tête me faisait extrêmement mal. J'eus juste le temps de le voir s'abaisser devant moi, que mes yeux se fermèrent.

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant