Chapitre 48

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PDV Tristan

     Ça va faire trois heures que je la cherche et toujours rien. Les garçons se sont eux aussi mis à la chercher. Je n'ai cessé d'appeler sur son téléphone, mais rien. J'arrêtais de rouler, pour poser ma tête sur mon volant. Putain, je n'aurai jamais dû accepter d'embrasser cette fille ! Je croyais qu'elle aurait cessé son manège, mais non. Elle avait tout prévu et je me suis fait prendre dans son piège. Je suis vraiment trop bête.

     Il se faisait tard et nous n'avions toujours pas retrouvé Laylou. Je n'arrêtais pas de m'imaginer le pire. Je ne veux absolument pas que ce qu'elle a vécu il y a quelques mois, se reproduise. Mon téléphone vibra et je vis que c'était un message de Jordan :

~ Désolé, toujours aucune nouvelles... ~

    Ma main serra automatiquement mon téléphone.

~ Allez dormir, je vais encore la chercher. ~

~ D'accord. Mais ne veille pas trop Tristan. Elle reviendra, ne t'inquiète pas.~

    Comment veut-il que je ne veille pas trop ? Je ne peux pas me résoudre à me coucher, si je ne sais pas où elle est, merde ! Je soufflais un bon coup, avant de reprendre la route. Je ne pouvais pas la laisser seule, même s'il elle était avec Iron.

**

PDV Laylou

     Quelque chose n'arrêtait pas de me secouer. Je lâchai un petit grognement, avant de voir Iron qui sautillait. Il me lécha le visage, enjoué. Les souvenirs de la veille me revenait en mémoire. Après avoir marché deux bonnes heures, zigzaguais dans tous les coins, j'avais finalement trouvé un petit hôtel. Bien-sûr, je n'avais pas d'argent sur moi, mais le gérant avait très vite compris ma situation, puisqu'il m'avait laissé une petite chambre. Je n'avais d'ailleurs cessé de le remercier. Même si ce geste m'avait touché, cela n'avait pas suffit à me remonter le moral.

     Je n'avais pas cessé de repenser au valser d'hier. Toute la nuit, je m'étais retournée dans mon lit. C'est comme si mon cerveau avait fait un stop sur cette image ; elle repassait toujours en boucle dans ma tête. Je soupirais, avant de mettre mon oreiller sur ma tête. Cela a évidement amusé Iron puisqu'il se mettait à mordiller mon short. C'est vrai qu'il n'avait pas encore mangé. Je me levais, puis l'attachais. Je sortis de l'hôtel, en n'oubliant pas de laisser un petit mot au gérant sur le comptoir.

     Marchant depuis une vingtaine de minutes, je repérais enfin un restaurant au loin. Je n'avais pas d'argent sur moi, mais je priais pour que ces personnes me donnent au moins un bol d'eau et un petit truc à manger pour Iron. J'entrais donc dans le restaurant avec Iron dans mes bras. Une jeune fille qui devait avoir mon âge, s'avança directement vers moi. Elle semblait comprendre ma situation en un claquement de doigt, puisqu'elle m'offrît un tendre sourire. Nous échangions quelques paroles et j'appris donc son prénom, Angela.

— J'ai déjà vécue une situation semblable à la tienne. Viens, tu peux t'asseoir là-bas. Je viendrais te servir quelques trucs à manger, d'accord ?

   Même si je n'aimais pas profiter, je pris place sur une chaise. Angela revenait quelques minutes plus tard avec des viennoiseries, un jus d'orange frais, une gamelle d'eau et de croquette pour Iron. Elle donna la gamelle à mon chiot, qui sautait comme un fou, puis elle prit ensuite place à côté de moi.

— Alors, pourquoi tu es partie ? me demanda-t-elle de but en blanc.

    Elle n'avait pas l'air méchante ; elle m'avait offert tout ceci gratuitement. Je ne pouvais donc pas refuser de lui parler. Je lui expliquais donc, l'histoire. Elle se gratta la nuque, avant de reprendre la parole :

— Hum... Je vois. Tu devrais peut-être t'expliquer avec lui, tu ne crois pas ? Il te doit des explications.

    Ça je le sais bien. Mais je ne suis pas encore prête à l'affronter...

— Je ne sais pas... avouai-je.

— Si tu l'aimes vraiment et lui fait confiance, alors va lui parler. C'est ce qu'il y a de mieux à faire, dans un couple : communiquer.

    Je l'aime et lui fais confiance mais je pense que toutes les filles voyant leurs petit amis embrasser une autre, réagiraient pareil non ? Je ne répondais pas à Angela et lui adressais juste un léger sourire. Après avoir longuement discuté, il était temps que je parte. Je remerciais Angela pour tout ce qu'elle avait fait pour nous. Elle me faisait m un énorme câlin et me souhaitait même bonne chance. Je repartais du restaurant quelques minutes plus tard, prête à affronter cette dure réalité.

    Juste avant, je profitais de me poser sur le sable pour souffler un bon coup. J'observais les vagues qui venaient et s'en allaient sans cesse, en voyant Iron creuser près de l'eau. Je me mordais la lèvre inférieure, un tas de questions en tête. Pourtant, mon moment de sérénité ne dura pas lorsque j'entendis une voix grave m'appeler.

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant