Chapitre 25

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Je détournais mon regard de lui, ce qu'il remarqua immédiatement.

— Pourquoi tu ne me regardes pas ?

— Pour rien... J'admire juste la lune. Elle est magnifique tu ne trouves pas ? répondis-je, en regardant ce satellite brillant.

Oui je sais, c'est nul.

Tristan se rapprocha plu de moi, mais je reculai en même temps.

— Je ne vais pas te manger aux dernières nouvelles. Je veux juste que l'on parle.

Je reculai encore, mais sans comprendre, ma tête heurta légèrement le mur.

— Tu vois, regarde où tu marches gamine, reprit aussitôt Tristan.

Je me massai la tête, tout en ronchonnant.

— C'est toi le gamin, marmonnai-je.

Un grand sourire s'afficha encore sur son visage.

— Ah ! Tu vois tu me regardes enfin dans les yeux, s'ensuit-il, visiblement content.

— N-non... bégayai-je comme une idiote, en détournant le regard.

—  Eh, râla-t-il une nouvelle fois.

Tristan s'avança de nouveau vers moi. Il plaqua ses mains contre le mur, de chaque côté de ma tête. Je ne pouvais plus partir et j'étais résignée à le regarder droit dans les yeux. Il ne disait rien et je sentis son souffle taper contre mon cou. Cela me procura d'étranges frissons. Un étrange silence s'installa entre lui et moi. Nous nous fixions. Nous nous analysions. Mon rythme cardiaque prit une nouvelle tournure, mes doigts picotaient étrangement.

Tristan allait prononcer quelque chose et dès que ses lèvres se mirent à bouger, mes yeux s'agrandissaient de surprise.

— J'ai des sentiments pour toi.

Je crois que mon cœur manqua un battement. Puis, deux. Puis, trois. Je déglutis par automatisme, les jambes en coton et le coeur affolé. Ces quelques mots résonnèrent de toute part dans mon esprit. Constatant mon mutisme, Tristan posa une main tiède sur ma joue. Je relevais la tête, lentement, afin que mon regard rencontre encore le sien.

— Non mais tu vois... C'est juste que... bredouillai-je bêtement.

Ok, je n'arrivais plus à prononcer quoique ce soit.

Voyant qu'il y avait un blanc, Tristan se dégagea de moi, puis se retourna.

— Attends ! On devez parler non ? m'exclamai-je rapidement, perdue.

Tristan s'arrêta à quelques pas. Il se retourna, avant de me dire avec un petit sourire :

– Tu as quelque chose à me dire, peut-être ?

La bouche ouverte, il n'attendait même pas mes paroles. Tristan entreprit de faire quelques pas, jusqu'à que ma voix ne décide de s'exclamer :

— J'ai aussi des sentiments pour toi, idiot !

En le voyant se retourner rapidement, je sentis mon coeur redoubler d'intensité.

– Hum... Enfin, je n'ai rien dit d'important... chuchotai-je.

— Laylou, reprit cette voix grave. Si tu ne le répètes pas, je ne t'adresserais plus la parole.

— C'est du chantage ça ?

– Non pas du tout. C'est une simple demande.

Ce gars m'exaspère...

Déjà que c'est difficile de lui avouer mes sentiments, il fait en plus tout pour me déstabiliser.

— C'est bon ! J'ai des sentiments pour toi, ça te va ?

Et soudain... Tristan explosa de rire. Moi je ne rigolais pas. J'étais gênée d'avouer mes sentiments. Je marmonna dans mon coin, avant qu'il ne vienne me prendre dans ses bras.

– Je ne me moque pas de toi. Et encore moins de tes sentiments. C'est juste... Tu me fais juste rire à être aussi gênée.

Je lui donnais un petit coup dans le ventre et il recula un peu. Cependant, ses yeux ne se détachaient pas de moi.

— Si tu ne veux pas, tu me repousses. Si tu veux, tu restes, dit-il.

– Quoi ?

Je n'eus le temps de me poser d'autres questions, que sa main se posa dans le creux de mon dos. L'autre glissa contre ma joue brûlante et enfin, ses lèvres se posèrent avec délicatesse contre les miennes. Mes yeux se fermèrent automatiquement, mon cœur s'accéléra, pendant qu'un long frisson parcourut mon échine. Je laissai remuer nos lèvres ensemble, comme envoûtée.

À la fin de ce baiser, Tristan ne se détachait toujours pas de moi. Au contraire, il resserra son étreinte pour me faire un câlin. Je lâchai un rire, sûrement dû à une descente de stress.

— Pourquoi tu ris ? demanda-t-il, intrigué.

— Descente d'émotions. C'est normal. Je suis une fille.

Je lui adressai un sourire et décidai de moi-même, de reposer ma bouche contre la sienne.

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant