Saison Une ~ Épisode trois : Jet Lag

2.2K 68 0
                                    

Quelle heure est-il ? Où tu es ? Un autre avion et tu repars. Je me sens si loin, si tu savais. Et j’attends ton retour encore. C'est comme si on vivait à l'envers. J'aimerais te dire qu'on pourra s'y faire. Quand je m'endors, tu te réveilles. Et je compte les heures, j'en perds le sommeil. Je te cherche quand tu n'es pas là. Dans une semaine je reviendrai. Je perds mon souffle quand tu t'en vas. Je m'imagine à tes côtés. Et même si j’essaie de l'ignorer. Tu es toujours là dans mes penséesJe suis perdu sans toi. Jet Lag - Simple Plan et Marie Mai

Ça faisait maintenant trois ans qu'elle avait fui. Trois ans que personne n'avait de nouvelles de la Princesse Victorine de Monte Piano. Une blonde aux très longs cheveux et aux yeux bleus éteints.

Ça faisait maintenant trois ans, que la ville de Los Angeles avait héritée d'une nouvelle habitante. Une certaine Violette Morot, vingt ans, une brune aux cheveux mi-longs, aux yeux océans pétillants et qui cachait un lourd secret. Celui d'avoir fui son pays, son palais, sa famille, tout simplement, sa vie.

Assise sur son lit en tailleur, Violette regardait tristement l'objet qu'elle tenait dans ses mains. Devant elle, un petit sac de voyage était ouvert et un morceau de tissu dépassait. Elle tentait de ne pas fondre en larmes, en se remémorant le jour où elle avait reçu sa première véritable tiare. Dans une famille comme la sienne, le passage à l'âge adulte se faisait le jour des seize ans et pour marquer ce formidable jour, la Reine Lucie, sa grand-mère, lui avait offert la première tiare qu'elle avait reçut à ses dix-huit ans. Celle-ci lui avait été remise le jour de son mariage avec le Prince Félicien et Lucie Morot était devenue la Princesse Lucie de Monte Piano. La Reine, n'ayant pas de fille, avait gardé ce précieux objet, en attendant l'arrivée d'une petite fille à qui elle l'offrirait.

Quand son portable, qu'elle avait posé juste à côté d'elle, vibra, elle le récupéra et vit qu'elle avait reçu un sms de son ami, qui l'avertissait qu'il n'allait pas tarder à se poser à LAX. Elle reposa le mobile sur son lit, regarda une dernière fois le diadème qui brillait de milles feux, comme ses yeux, depuis qu'elle avait débarqué à Los Angeles et surtout depuis qu'elle avait fait sa connaissance. Elle tenta de trouver ce qui lui manquait le plus de son ancienne vie et il n'y a qu'un mot qui s'afficha dans son esprit. Sa grand-mère.

Elle me manquait, déjà là-bas, où j'étais malheureuse. Elle me manque, toujours ici, où je suis heureuse. Ma grand-mère aurait voulu que je sois comblée. Elle était la seule qui me faisait rire et avec qui je m'entendais parfaitement bien. On avait une vraie relation grand-mère/petite-fille, chose que je n'ai jamais eue avec mes parents. Mon père était souverain avant d'être père et faisait toujours passer les problèmes du Royaume avant les miens. Ma mère n'avait jamais eu comme vocation d'être maman et elle avait fait stipuler, dans son contrat de mariage, qu'elle ne voulait qu'un enfant pour que la couronne ait un héritier. Comme depuis de nombreuses générations, tous les enfants qui étaient nés étaient des garçons, le Roi avait, donc, accepté sa requête. Quel ne fut pas leur déception quand ils apprirent que l'enfant à naître était une fille car pour eux, se sont les hommes qui gouvernent. Voilà pourquoi, je m'étais retrouvée à devoir épouser Lord Thomas de Fairfax, une personne qui, selon mon père et mon grand-père, saura m'épauler et me seconder quand je gouvernerais et qui pourra même reprendre les reines du Royaume s'ils trouvent que je fais une piètre monarque. Finalement, je ne regrette pas ma décision d'avoir fui et je ne pourrais jamais la regretter. J'ai enfin la vie que je voulais. C'est tout ce qui compte.

Un amour royalWhere stories live. Discover now