Saison Deux ~ Épisode dix-neuf : Le Bonheur Tout Simplement

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S'il fallait donner un nom, À cette sensation, Qui te fait grimper, Jusqu'au sommet du monde. Il n'y aurait pas de mot, Assez grand assez beau, Mais si c'était ça le bonheur, Tout simplement. Le Bonheur Tout Simplement – Grégory Lemarchal

-Qu'as-tu à m'annoncer ?, lui demanda-t-il.

-Je vais me marier avec Joseph et on aimerait que ça soit le plus rapide possible. Après-demain serait parfait.

-Parfait, dit-il en se levant et en affichant un large sourire. Je suis ravi pour vous deux, ajouta-t-il en les serrant en même temps dans ses bras.

-Merci Papa. Est-ce que je peux utiliser ton téléphone pour appeler sa famille et les faire venir ?

-Bien sûr, dit-il en récupérant le téléphone. Mais avant il faut que j'appelle Romain. Il a un jet et il pourra les amener directement ici.

-D'accord.

Le Roi passa son appel et régla les détails avec lui, avant de le remercier et de raccrocher. Il tendit ensuite le téléphone, que Joseph attrapa, pour composer le numéro du domicile de ses parents et Victorine récupéra le combiné, tandis que son père mettait le haut-parleur.

 -Allô ?, questionna une voix masculine, que Victorine reconnue, immédiatement, comme celle de Nicholas.

-Bonjour Nicholas.

-Victorine ! Oh, je suis tellement content de t'entendre. Est-ce que ça va ? Est-ce que ton père a pu faire quelque chose pour que tu n'épouses pas ce type ?

-Non, il n'a pu rien faire.

-Oh, je suis navré. J'aurais tellement voulu t'aider mais il m'était impossible d'arriver à temps, si seulement j'avais eu la lettre hier...

-Nicholas, le coupa-t-elle. Je ne suis pas mariée avec Thomas.

-Ah bon ? Mais qui t'es venu en aide ?

-Ton frère, dit-elle en lançant un regard à Joe, qui l'écoutait adossé au bureau à côté de son futur beau-père.

-Mon frère ? Joe ?

-Non, ton quatrième frère ! Bien sûr Joe.

-Mais ? Quand ? Pourquoi ? Il est où ?

-Devant moi. Et d'ailleurs si je t'appelle, il y a une raison.

-Je t'écoute.

-Qui est près de toi ?

-Personne.

-Appelle-les tous.

-Ne raccroche pas, je vais dans le jardin.

-Okay.

Elle entendit des éclats de voix se rapprocher et la voix de Nicholas reprendre.

-Vous ne devinerez jamais avec qui je suis au téléphone, dit-il. Je t'ai mis sur haut-parleur, reprit-il pour elle.

-Bonjour, les amis, dit-elle.

-C'est Violette, dit Frankie et Danielle d'une seule voix.

-Et oui, c'est moi. Vous êtes tous là ?

-Il y a mon père, ma mère, Kevin, Danielle, Christie et Franklin.

-Il manque Joe, dit Kevin.

-Pas grave, lui répondit Nick. Que dois-tu nous dire ?

-Que faites-vous cette semaine ?

-Rien, il me semble, dit Nick. Papa ?

-Je confirme. Pourquoi ?

-Est-ce que ça vous dit de venir me voir à Monte Piano ? Je vous invite pour quelques jours de vacances. On doit discuter tous et je vous dois des explications.

-Trop bien, dit Frankie. Maman, on y va ? Dis oui, dis oui.

-D'accord, dit Denise. Mais Joe ?

-Je m'en occupe. Vous avez un jet qui vous attend à LAX, demain à neuf heures. Il est réservé à votre nom et le pilote est un ami de mon père, exilé aux États-Unis. Vous avez quinze heures de vol et quatre heures de décalage horaire, ce qui fait que vous arriverez vers cinq heures du matin. Des personnes viendront vous chercher à l'aérodrome et vous conduiront directement au château. Je vais faire préparer des suites, une par couple et une pour Franklin, ça vous va ?

-Parfait, répondit Nicholas après quelques secondes, le temps qu'ils questionnent sa famille du regard.

-Impeccable, sourit-elle. Et une dernière chose, apportez une tenue de soirée, car il y a un bal d'organiser après-demain.

-D'accord. J'ai hâte de te revoir Victorine.

-Moi aussi Nicholas. Vous me manquez tous énormément.

-À après-demain alors.

-À après-demain, dit-elle alors qu'il avait déjà raccroché.

Elle posa le téléphone à sa place, alors que les deux hommes la fixaient.

-Pourquoi n'as-tu rien dit ?, lui demanda le jeune homme, en la suivant dans les couloirs du château.

-Je préfère qu'ils me pardonnent, parce qu'ils acceptent de me pardonner, plutôt que de les obliger. Je suppose, qu'ils ont dû être déçus, par mon comportement.

-Effectivement. Il n'y a que Nick, qui a compris, que quelque chose était bizarre et je ne l'ai pas écouté. J'étais buté et je le regrette maintenant.

-Comment m'as-tu retrouvé au fait ? Tu n'étais pas au courant puisque ta mère ne t'a pas joint.

-Grâce à une affiche. Je suis censé être en vacances, sur une île, à trois heures d'ici et j'ai vu une affiche annonçant ton mariage.

-Demain, on ira charger tes affaires là-bas et on passera la journée sur l'île. Et il faut que je pense à donner ma robe à la buanderie.

-Tu as toujours ta robe ?, lui demanda-t-il surprit.

-Bien sûr, j'ai pris l'avion directement quand on sortit de l'église. Je ne suis même pas repassé par mon appartement. Toutes mes affaires sont là-bas. Ainsi que la tiare de ma grand-mère, celle qu'elle m'a offerte le jour de mes seize ans, dit-elle, alors qu'ils entraient dans la suite de Victorine et qu'elle lui désignait le portrait de sa grand-mère et elle.

Tandis qu'il examinait le portrait, elle ressortit sa robe et toussota pour qu'il se retourne.

-Je pensais que tu l'aurais brûlée, lui dit-il en souriant.

-Ma mère l'a voulu, mais moi, je ne voulais pas. Je sais que s'est censé porter malheur, que tu la vois, avant le mariage, mais je pense, qu'on ne peut pas faire pire, que ce qui nous est arrivé.

-Je pense aussi, dit-il en la suivant.

Victorine déposa sa robe à la buanderie et l'employée du linge, lui affirma qu'elle en prendrait soin et qu'elle lui déposerait dans sa chambre, en fin d'après-midi le lendemain.

Un amour royalWhere stories live. Discover now