Un amour royal

Saison Une ~ Épisode cinq : Ça Ira Mon Amour

J'ai rêvé nos corps qui se touchent, Caressé l’esprit de nos idéaux. J'ai posé ma langue sur ta bouche, Savourer l'essence de tes moindres mots. Ça Ira Mon Amour - Rod Janois

Ils étaient tous, maintenant, dans une salle jouxtant la salle principale pour l'After. Violette était assise à une table, en train de siroter sa flûte de champagne tandis que son copain dansait avec Demi. Elle avait dansé à plusieurs reprises avec son copain et ses beaux-frères, les trois seules personnes qu'elle connaissait personnellement. Elle commençait à fatiguer et n'arrêtait pas de bailler.

-Fatiguée ?, lui demanda son petit ami en l'embrassant dans le cou.

-Très, répondit-elle en baillant à nouveau.

-Tu veux rentrer ?, lui demanda-t-il.

-Non, ça va aller. Tu t'amuses.

-Je ne m'amuse que quand tu es près de moi. Si tu es fatigué, on rentre. Ça ne me pose pas de problème. Je vais juste prévenir mes frères et on y va.

-D'accord, dit-elle en lui souriant.

Tandis qu'elle le vit se diriger vers ses frères, elle termina sa flûte d'un trait et se leva. Quand il revint près d'elle, il enlaça sa taille et ils partirent. Ils passèrent par la sortie de secours, après qu'un des gardes leur ait ouvert et ils montèrent dans la voiture de Violette, qu'il avait empruntée pour repartir chez ses parents en fin d'après-midi, et garée là.

Ils firent le trajet en silence, et Violette tenta de garder les yeux ouverts. Sans aucune raison apparente, elle fut prise d'un fou rire incontrôlable.

-Qu'est-ce qu'il t'arrive ?, lui demanda-t-il en lui souriant.

-Je... ne... sais... pas, bafouilla-t-elle tellement elle rigolait.

Il se gara devant l'immeuble et l'aida à descendre de la voiture en lui tendant sa main, tel un gentleman. Il la raccompagna jusqu'à sa porte et tandis qu'il la déverrouillait, Violette tentait par tous les moyens de l'embrasser.

-Violette, calme-toi, dit-il en la repoussant gentiment.

À ce moment-là, son fou rire se calma instantanément et elle se mit à pleurer en s'adossant au mur pour ne pas s'écrouler.

Qu'est-ce qui me prend de fondre en larmes comme ça ? Il va penser que je suis complètement folle. Une véritable tarée qui passe du rire aux larmes en un clin d’œil. Pourtant je ne saurais pas dire pourquoi je pleure.

Il venait de réussir à ouvrir la porte quand il l'avait entendue se mettre à pleurer. Quand il tourna la tête vers elle, il la vit défaillir, ses jambes ne la soutenaient plus. Il l'attrapa juste avant qu'elle ne s'écroule et la porta dans ses bras. Elle avait le visage enfouie dans sa chemise et elle avait posé ses mains sur son torse. Il referma la porte tant bien que mal et l'emmena dans la chambre de la jeune fille.

Il la déposa délicatement sur le grand lit baldaquin et elle s'assit.

-Pourquoi tu pleures ?, lui avait-il demandé doucement en s'accroupissant pour être à hauteur de son visage.

-Je ne veux pas que tu partes encore, je ne veux pas être encore toute seule, lui avoua-t-elle sans le vouloir, l'effet de l'alcool, sur elle, était comme un désinhibiteur.