Saison Deux ~ Épisode onze : Ne Me Parlez Plus D'Elle

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Ne me parlez plus d'elle, J'ai besoin d'oublier, Qu'un jour elle a été. Ne Me Parlez Plus D'Elle - Garou

Du côté de Joseph.

Fin juin approchait à grand pas et Nicholas avait pris la décision d'aller voir son frère. Il voulait lui parler des recherches qu'il menait, depuis maintenant, près d'un mois et surtout pour lui parler de son pressentiment concernant toute cette histoire.

Il se gara devant le pavillon de son frère aîné. Il descendit du véhicule et alla sous le porche. Il patienta quelques minutes, avant de frapper à la porte. Il n'avait aucune idée de comment son frère allait réagir.

-Nick ?, questionna Joe après avoir ouvert la porte, tandis que Winston faisait la fête au jeune homme.

-Salut Joe, ça va ?, le questionna-t-il en entrant et en s'installant à la table de la cuisine.

-On fait avec, lui dit-il d'un air las.

-Il faut que je te parle, lui dit son jeune frère.

Oh non ! Est-ce que Christie lui aurait parlé ? Faîtes qu'elle ne lui est pas menti et qu'il n'est pas venu me foutre son poing dans la tronche !

-De quoi veux-tu me parler ?

-Ne t'énerve pas, mais je vais te parler de Violette.

Encore pire ! Finalement j'aurais préféré parler de ce qui s'était passé avec sa petite amie.

-Je ne veux plus en entendre parler !, dit-il en s'énervant. Tu sais très bien que...

-Mais merde, Joe !, s'énerva Nick aussi. Écoute au moins ce que j'ai à te dire, avant de monter sur tes grands chevaux comme ça !

-J'en ai rien à foutre de ce que tu as à me dire ! Elle m'a humilié devant tous nos amis et notre famille. Comment veux-tu que je t'écoute ? Tu vas me dire quoi ? Ce n'est pas ce que je crois ? Qu'elle ne s'est pas foutu de moi ? Elle ne m'a jamais menti ? Ce n'est pas une princesse héritière d'un trou paumé, on ne sait même pas où ?

-Non, elle te l'a dit que ça, c'était vrai.

-La discussion est close Nicholas, si tu n'as rien d'autre à me dire, tu peux partir.

-Très bien, mais je suis sûr que dans cette histoire, il y a anguille sous roche. Ce type, Lord Machin-Chose, n'avait pas l'air sincère.

-J'ai dit que je ne voulais plus en entendre parler ! Que n'as-tu pas compris ?

-Bonne journée, dit Nick avant de sortir de la maison de son frère, en laissant celui-ci en proie à de nouveaux jets de souvenirs.

Quand Nicholas rentra chez ses parents, il monta directement dans sa chambre, il s'installa devant son ordinateur et continua ses recherches. Quand son portable sonna, suite à un appel de Christie, il ne prit même pas la peine de décrocher et éteignit même son cellulaire, chose qu'il n'avait pas fait depuis plusieurs années, car il devait toujours être joignable.

Il resta enfermé dans sa chambre, pendant toute la journée et il ne prêta pas attention, aux appels de sa mère et de son père.

Il allait être minuit quand il trouva, par le plus grand des hasards, l'adresse du palais.

-Impeccable, dit-il à lui-même avec un grand sourire.

Il nota soigneusement l'adresse et ferma son ordinateur. Il prit du papier à lettre, qui traînait dans le fond de son tiroir et un stylo. Il prit la décision d'écrire à Violette.

Après plus d'une heure de réflexion, il décida finalement d'écrire au père de la jeune fille, car il se doutait qu'elle n'aurait jamais sa lettre, quand ils verraient le cachet de Los Angeles sur l'enveloppe.

Monsieur,

Vous ne me connaissez pas mais je connais votre fille, Violette Morot, pour nous, mais la Princesse Victorine, pour vous. Votre fille qui est entrée dans ma vie, il y a trois ans grâce à mon frère aîné. La première chose que j'ai vue, quand je l'ai rencontrée, est la magnifique flamme qui semble danser dans ses yeux. Je pense que c'était ce que mon frère préférait chez elle. Même si énormément d'autres choses m'ont marqué dans sa personnalité, comme sa gentillesse, sa bonté, sa bonne humeur, son grain de folie, le fait qu'elle ne se laissait jamais marcher sur les pieds et qu'elle disait toujours ce qu'elle pensait.

Elle nous a caché son statut de Princesse Héritière de votre principauté, mais également le fait qu'elle était déjà mariée au Lord Thomas de Fairfax (je ne suis pas sûr que son nom s’orthographie comme ceci et même que ce soit vraiment ce nom-là). Nous l'avons appris le jour du mariage de mon frère et de votre fille. Car oui, votre fille aimait mon frère et il le lui rendait bien. Ils étaient fous l'un de l'autre et toujours en train de se chamailler. Pour moi, ils étaient le couple parfait et celui sur qui je prenais exemple. Je rêvais, moi-aussi, de trouver une fille aussi parfaite que la vôtre.

Sachez que, bien qu'elle nous ait menti, je la considère toujours comme ma grande sœur. J'aimerai avoir de ses nouvelles et surtout le fin mot de l'histoire. La délégation, qui comprenait le Lord, sûrement son père, votre épouse et des jeunes femmes, sûrement des sœurs jumelles, est arrivée comme un chien dans un jeu de quilles. Ils ont lâché leur bombe et ont regardé en souriant les conséquences sur le couple. Mon frère l'a très mal pris et a lâchement plaqué sa fiancée devant l'autel, sans écouter ses explications. Explication que j'aimerai qu'elle me donne.

Je suis sûr et certain qu'il y a anguille sous roche dans cette histoire. J'ai vu le regard d'angoisse qui est apparu sur le magnifique visage de votre fille quand elle les a vus entrer. J'ai vu la flamme s'éteindre presque instantanément dans ses yeux océans. Elle était pétrifiée de découvrir ses personnes devant elle, je pourrais même dire qu'elle était traumatisée.

Je ne suis même pas sûr que vous aurez la chance de lire cette lettre ou même si vous prendrez le temps de me répondre. Ni même si vous en avez quelque chose à faire de mon avis. Mais, je vous en supplie, dites à Victorine que je ne lui en veux absolument pas, que je veux de ses nouvelles et qu'elle peut me contacter, si elle le souhaite.

Veuillez agréer, Monsieur, mes sincères salutations.

Monsieur Nicholas Jonas.

Il relut une dernière fois sa missive, la plia et la mit dans une enveloppe, sur laquelle il inscrivit l'adresse du palais, avec soin. Il la posa sur son bureau et alla se coucher.

Aux premières lueurs du jour, n'ayant pas trouvé le sommeil, il se leva, se doucha et s'habilla. Il arriva devant le bâtiment postier, près d'une heure avant son ouverture. Il patienta en se remémorant les souvenirs qu'il avait de Violette. Et celui qui apparut dans son esprit fut le jour de Noël, quand elle avait chanté, en totale improvisation, avec son frère, quand elle leur avait révélée savoir jouer du piano et quand elle avait chanté leur chanson.

Quand la poste ouvrit enfin, il sauta de sa voiture, après s'être camouflé, et posta sa lettre. Avec un peu de chance, il aurait une réponse d'ici quelques jours.

Un amour royalWhere stories live. Discover now