✔️ Serpentine - Livre 1

Partie 7 - Le Sort est jeté - Chapitre 28

CHAPITRE VINGT-HUIT

Voldemort avait lutté contre la barrière invisible qui l'empêchait d'approcher de sa mère et la gargouille Moldue. Il était désespéré comme il regardait son père battre sa mère sur le lit.

La première fois qu'il fit ce rêve le plongea presque dans la folie lorsqu'il fut incapable de sauver sa mère de la cruauté de son père. S'ils avaient été n'importe quel autre couple, il savait qu'il n'en aurait rien eu à faire de ce qu'ils avaient fait dans leur propre foyer. Mais cette mère était sa mère, une héritière de Salazar Serpentard lui-même. Le rêve revenait tellement souvent à présent qu'il en était venu à croire qu'il n'y avait rien à faire pour arrêter le Moldu.

La même chose recommençait, toujours, la douleur et l'angoisse étaient renouvelées, comme une vieille blessure qui se rouvre. Jedusor Senior frapperait sa mère, elle le supplierait d'arrêter, et alors, Voldemort lui-même lui aurait crié après, et elle lui aurait dit de « sauver l'héritier ». Il n'avait jamais compris de quoi elle parlait. Il le lui avait demandé à plusieurs reprises, tout ça pour se réveiller à chaque fois sans plus de réponses.

Cette fois-ci, cependant, ça avait été particulièrement difficile – il était désespéré d'avoir la réponse, et il sentait qu'il était proche de l'avoir. Il se réveilla avec à l'esprit l'image du magnifique visage de sa mère mais blessé, et, comme espéré, il sentit une contraction dans son estomac et du respirer profondément jusqu'à ce que la nausée passe.

Quand son esprit fut clair et qu'il fut prêt à retourner dormir, Voldemort tenta de rouler sur le flanc pour faire à Hermione mais quand il se tourna, quelque chose au-dessus de lui l'empêcha de bouger librement. Le léger poids sur sa poitrine le prit par surprise et il était à deux doigts de lever sa baguette pour invoquer un sortilège.

Il n'y voyait rien dans la chambre plongée dans le noir, donc il posa une main sur quoi que ce soit qu'il sentait dans le noir. Il sentit de la peau et du tissu, et comme il suivit le corps sur la gauche, il entendit Hermione gémir doucement.

Voldemort recula sa main avec sa surprise quand il réalisa que c'était le bras de la jeune femme qu'il pressait. Il remonta à nouveau le bras jusqu'à son torse, pensant qu'elle avait probablement roulé dans son sommeil. Il pouvait entendre sa respiration tranquille provenir de l'endroit où sa tête avait glissé de l'oreiller, et reposait près du sien.

La chaleur du corps d'Hermione se renforça quand elle se resserra contre lui, et pendant un moment, Voldemort se sentit... moins seul. Une chaleur rare qui lui fit réaliser qu'il était en possession d'une personne avec qui il pouvait tout partager : une affinité parfaite.

À ce moment, il n'y avait ni passé ni future, juste le présent. Il n'éprouva tout cela que pendant un court instant, cependant, avant qu'il ne soit ramené à la réalité avec la pensée qu'elle pouvait être n'importe quelle femme dont il aurait rejeté la main avec colère. Mais Hermione n'était pas juste une femme. Elle était différente.

Voldemort voulu se rendormir, mais s'il roulait sur le côté, la main d'Hermione glisserait alors et la réveillerait. Il contracta alors chaque muscle de son corps de haut en bas puis se détendit avec un soupir et laissa le sommeil le reprendre.

Hermione se réveilla en sursaut en sentant que quelqu'un la touchait. Elle était encore endormie mais elle pouvait quand même sentir la main du Maître courir sur son bras gauche et entourer son épaule. Elle se découvrit alors pelotonnée contre lui. Le coude gauche de l'homme était contre son estomac et son poing, contre sa cuisse.