Chapitre 4 - Révélations et pétage de plombs

12K 739 576
                                    

Pourquoi veut-il a tout prix que je lui explique mes soucis ? Je ne veux pas parler de ma vie au professeur qui me déteste le plus. Je ne le ferais même sans doute pas avec Hermione donc pourquoi je devrais en parler à lui ? Je relevai ma tête que j'avais baissé et plongeai mon regard dans le sien en espérant trouver une trace de rigolade que je ne trouvai nul part.

-Pourquoi voudriez-vous savoir la triste histoire de la vie de celui que vous détestez le plus au monde ?

-Je ne vous déteste pas autant que vous le croyez Potter.

-Vous ne le montrez pas alors. Parce que clairement se foutre de la gueule à tout bout de champ du pauvre orphelin Potter ce n'est pas vraiment une preuve de gentillesse de mon point de vue.

-J'avais un rôle à tenir. Il ne fallait pas que Voldemort croit que je vous apprécie. Cela aurait pu courir à votre perte.

-Cela n'aurait pas été une grande perte comme je l'ai dit plus tôt. Je n'ai servi qu'à battre ce foutu Voldemort. Maintenant qu'il n'est plus de ce monde, toutes les personnes que je connais s'en foutent royalement de moi.

-Toutes les personnes ? J'ai bien cru comprendre que vous parliez avec des élèves de ma maison.

-Oh ! Les seules personnes qui m'adressent encore la parole sont Hermione, Luna, Neville, Blaise et Draco. Mais ce sont les seules.

-Et les autres Gryffondor ?

-Vous avez eu un avant goût de ce qu'ils pensent de moi à présent professeur.

-Il n'y a plus que deux Gryffondor qui vous parle ?

-On dirait bien que oui.

Je baissai la tête trop triste pour l'affronter de regard encore plus longtemps. Il n'est pas si cruel que ça en fin de compte.

-...Harry ?

Je sursautai. C'est la deuxième fois qu'il m'appelle par mon prénom. Cette fois aussi on aurait pu dire qu'il y avait une trace d'inquiétude dans sa voix.

-...Pourquoi ? 

-Pourquoi quoi ?

-Pourquoi ils s'en prennent à moi ? Je n'ai jamais demandé ça ! Je n'ai jamais voulu être ce putain d'élu ! J'avais cru m'être fais des amis sur qui je pouvais compter mais je me suis clairement trompé sur toute la ligne. Tout le monde m'en veut ! Que ce soit les Gryffondor, les gens des autres maisons ou bien même ma propre famille d'ailleurs. Ils m'en veulent tous d'exister ! J'aurais voulu ne pas naître, tout aurait été tellement plus simple.

Et voilà que je m'étais mis à pleurer devant Snape ! Je n'aurais pas pu faire mieux !

-Harry, calme toi.

-Non ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est dur pour moi de continuer de vivre. Vous ne savez pas ce que c'est quand votre propre oncle vous enferme dans un placard sous l'escalier pendant toute votre enfance ! Vous ne savez pas ce que ça fait de ne pas manger à votre faim et de se faire traiter et frapper à tout bout de champs par sa propre famille ! Et vous ne savez pas ce que ça fait d'être rejeté comme une merde par ceux que vous croyez être vos amis depuis votre rentrée à Poudlard ! Alors non je ne me calmerais pas !

Je plaquai mes mains sur mes yeux remplis de larmes qui dégringolaient le long de mes joues rougit pas la colère. A travers mes sanglots je perçus un bruissement de vêtement auquel je ne fis pas attention jusqu'à ce que je me retrouve dans une étreinte forte mais douce. Seul mon professeur de potion qui se trouvait à mes côté avait pu engager cette étreinte.

-Calme toi. Tu ne seras plus seul. Tu peux compter sur tes cinq amis que tu as. Et si tu es prêt à me pardonner un peu je pourrais t'épauler aussi. Même si à tes yeux je dois rester le méchant et aigri professeur de potions.

Je resserrai son étreinte et posai mon visage contre son torse ferme pour laisser mes larmes coulaient librement. Peut-être que je devrais lui laisser une chance? En ce court lapse de temps, il a été plus présent que mes anciens amis. Je me retrouvai à pleurer jusqu'à l'épuisement. C'est comme ça que je me rendormis toujours encerclé des bras de mon professeur.

Je me réveillai pour la seconde fois quand le bruit de la porte de l'infirmerie se fit entendre. J'avais toujours ma main enfermé dans celle plus grande du maître de potions. Je tournai mon regard vers la porte pour voir mes vrai amis à présent, se diriger à grand pas vers moi.

-Harry ! Nous étions tellement inquiets !

Hermione me sauta dessus vite suivit de Luna et Neville. Je les serrai dans mes bras avant de les relâcher et de laisser tomber mon regard sur les garçons de Serpentard. Il avaient l'air d'hésiter. Je me séparai de mes trois petits pots de colle et tandis les bras vers mes deux tous nouveaux amis qui se rapprochèrent doucement avant de venir se coller à moi.

-Il ne faut pas avoir peur, je ne mange pas encore.

-Idiot !

Draco venait de m'asséner une petite tape sur le sommet de mon crâne. Ils me regardèrent tous les cinq puis Blaise se décida à prendre la parole.

-Hm... McGonnagal a prévenu Hermione et Neville que tu étais à l'infirmerie, blessé et inconscient. Ils nous on donc prévenu tous les trois vu que nous ne sommes pas dans les même maisons. Mais elle n'a pas voulu nous dire ce qu'il s'était passé, préférant que se soit toi qui nous le dise. Nous ne voulons pas te forcer mais nous voudrions bien savoir pourquoi notre ami et à l'infirmerie en si piteux état.

Snape avait fini par s'écarter pour ne pas gêner la conversation et il était maintenant devant la vitrine qui contenait les potions. Mon regard se fit plus sombre et je le baissai sur mes couvertures pour ne pas devoir les regarder quand je leurs expliquerais.

-Une mauvaise rencontre avec des Gryffondor. Ça s'est mal déroulé comme vous pouvez le constater.

J'avais lancer un rire ironique tandis que je repris mes explications du pourquoi du comment je me trouvais alité dans ce lit. Après mon récit qui dura un bon quart d'heure je relevai enfin mon regard pour tomber sur cinq regard complètement énervé.

-Je vais les écorcher vifs et faire de leurs intestins des guirlandes pour Noël prochain, soyez en certains.

Je regardai, étonné, Draco qui avait sorti cette tirade. Je n'étais pas le seul à le regarder avec effarement. Les autres le regardaient aussi bizarrement mais Blaise était le seul à le regarder à peu près normalement

-Je t'aide quand tu veux Dray.

Cette fois s'était Blaise qui avait sorti cette phrase avec un calme olympien. A la seul idée que les deux Serpentard, qui ne me connaissais que depuis moins de trois semaines, m'aide à leurs faire payer leurs faute, mes yeux s'embrumèrent encore sous le regard étonnés des autres. Seulement deux larmes coulèrent quand je leur lançai un sourire des plus sincère.

-Merci infiniment d'être mes amis les gars !

------------------------------------------------------
Le chapitre 4 est ! J'ai bien faillit l'oublier ^^'
A la semaine prochaine!

Harry Potter - A Broken Soul |HPDM|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant