WITHOUT HER

CINQ

♪♪Midnight Memories • One Direction♪♪

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  En tant que fille de la psychologue et conseillère d'orientation du lycée, j'étais dispensée d'aller au rendez-vous de début d'année obligatoire. Donc j'attendais dehors que les gens de ma classe  en sorte. Ethan devrait plus tarder à sortir, je m'ennuyais ferme malgré les quelques jeux que je possédais sur mon téléphone. Mais cela ne suffisait pas à m'occuper complètement le cerveau. Je n'arrêtais pas de penser à toute cette semaine. Même si ça n'avait pas été l'enfer complet, Lily ne l'avait pas facilité non plus. Et encore moins hier, durant notre séance de sport de la semaine.

   Cela avait commencé quand nous étions en train de nous changer pour aller faire du basket. Je n'étais pas du matin et c'était à la première heure. Lily avait commencé à demander aux filles ce qu'elles pensaient de moi, sans discrétion aucune ! Rien de mal à cela, mais ensuite elle a enchaîné sur le fait que j'étais gay. Je m'en foutais que tout le monde le sache. Franchement, je n'étais plus la gamine de troisième qui avait honte de ce qu'elle était. Ça avait été dure à admettre, oui, mais je m'étais acceptée et j'étais fière de moi. Mais ce qu'elle avait dit ensuite m'avait blessée.

   – Enfin, vous le savez peut-être déjà qu'elle est gay mais ce que vous ne savez pas... c'est qu'en troisième, elle reluquait toutes les meufs de notre collège et même qu'une fois, elle en a embrassé une en pleine cours, sans même lui demander son avis !, s'était-elle exclamée.

   Ce qui était entièrement faux. Je n'avais pas à me justifier devant elle, prouver qu'elle avait tord. Non, ce qui me blessait, c'était le fait qu'elle essaie de me faire passer pour une meuf qui saute sur tout ce qui bouge, comme quelqu'un qui couche avec tout ce qu'il croise. Je ne juge pas ces personnes, mais d'autres le faisaient. Et maintenant, je sentais le regard de tout le monde sur moi, je sentais leurs jugements dégouliner de leurs pores. J'essayais de rester impassible à tous leurs regards mais cela devenait de plus en plus difficile. Je ne comprenais pas pourquoi elle continuait de me faire autant de mal, ou en tout cas d'essayer de m'en faire. Je ne lui avait jamais rien fait, je n'avais même jamais riposté quant à ses pics tout à fait déplacés.

   Ethan sortit enfin, Lily à sa suite. Je fronçai les sourcils. Lily le suivait jusqu'à moi et les deux avaient un visage grave. Je me levais du banc sur lequel j'étais assise depuis une bonne heure. Certains élèves passaient vraiment beaucoup de temps avec les conseillers pour ne rien dire. C'était comme ces personnes, à la fin d'une réunion, quand on demandait si quelqu'un avait une question et que tout le monde priait pour que personne ne demande rien parce qu'ils voulaient partir, mais il y avait toujours cette personne qui avait toujours des questions.

   – Qu'est-ce qui se passe ?, demandai-je en regardant Ethan, confuse.

   – Elle a quelque chose à te dire. C'est ta mère qui... nous envoie.

   – Quoi ?! Mais pourquoi elle...

   – Elle sait ce qui s'est passé dans les vestiaires, hier en sport, me coupa-t-il. Quelqu'un l'a dénoncée, ajouta-t-il en montrant du doigt Lily.

   – Déjà, première question. Comment toi, tu le sais ?, le fusillai-je du regard.

   – Les gens parlent, Phœnix, dit-il d'un air grave.

   – Ouais, m'en parle pas. Deuxième question. Qu'est-ce qu'a dit ma mère exactement ? Parce que je sais très bien qu'elle n'a aucun droit de jouer les policières dans ce foutu lycée !, m'emportai-je.

   Je savais que ma mère allait se mêler de mes histoires quand elle m'avait inscrite dans ce lycée.

   – Elle a dit que... je devais m'excuser, dit Blondie, finalement.