WITHOUT HER

TRENTE-TROIS

♪♪ Flicker • Niall Horan ♪♪

♪♪ Up All Night • Charlie Puth ♪♪

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– C'est encore moi. Dis-moi que tu vas bien, s'il te plaît, dis-je d'une voix rauque et tremblante. Rappelle-moi, Lily...

Je raccrochai et m'effondrai sur mon lit. Une semaine que Lily avait quitté le bureau du proviseur, et moi par la même occasion. Elle ne m'adressait plus la parole depuis ce jour-là et j'étais désespérée. Je ne savais plus quoi faire. Je la croisais seulement rapidement en cours et elle avait changé de place pour ne plus se retrouver près de moi. Cela m'avait fait un coup de la voir à l'autre bout de la classe, loin de moi. Tout me manquait chez elle, son odeur, ses sourires, ses mimiques, son rire, et même sa façon de m'expliquer des problèmes de sciences. Ethan me disait que c'était seulement une passade mais je ne le croyais pas. Je savais que Lily était du genre à prendre des décisions sur un coup de tête mais ça ? Je ne le croyais pas un seul instant. Pourtant, cela faisait une semaine qu'elle s'obstinait à m'éviter. Mon cœur était piétiné un peu plus chaque fois qu'elle détournait la tête en me voyant. J'étais une épave.

Le pire dans tout ça, c'est que Lily aussi n'avait pas l'air bien. Elle était dans le même état que moi sauf que c'était elle qui l'avait choisi, pas moi. Elle m'avait quittée mais cette décision ne semblait pas la réjouir. J'étais certaine qu'il y avait quelque chose qui se cachait derrière tout cela. Pourquoi m'aurait-elle quittée alors que quelques minutes avant nous avions plus ou moins réglé le problème de mon départ et qu'elle semblait l'accepter ? Aucune raison valable ne me venait en tête et je commençais à croire que j'avais dit ou fait quelque chose qui ne lui avait pas plu. Mais elle avait porté le chapeau pour la bagarre avec Mathilda ! Cela me rendait plus que folle et j'émettais des hypothèses plus folles les unes que les autres depuis une semaine. Ethan commençait à saturer, je crois. Tout comme le reste du groupe.

Quelqu'un frappa doucement à la porte de ma chambre et je grognai. Je ne voulais voir personne.

– Dégage !

– Je m'en fou de ce que tu veux, dit Alex en entrant dans ma chambre malgré mes protestations.

Il me regarda un instant puis referma la porte et se dirigea vers moi avec un sourire tordu.

– Depuis quand tu frappes aux portes, Alexander ?

– Depuis que tu as presque balancé ta lampe de chevet sur William la dernière fois qu'il a tenté de venir ici.

Il rit doucement, s'affala à côté de moi et regarda le plafond en poussant un soupir.

– Si j'étais pas autant épuisée, je t'aurais sans doute jeté ma lampe aussi.

– Arrête de te morfondre, dit-il simplement comme si c'était la chose la plus facile du monde.

– Je t'y vois bien, moi ! Tu souris tous les jours et tu passes ton temps avec ton mec. Gaëtan passe à la maison au moins une fois par semaine et tu me demandes d'arrêter de me morfondre ? Super tes conseils, frérot.

Je posai un bras sur mes yeux, m'empêchant de verser de nouvelles larmes. J'avais assez pleuré pour remplir une piscine olympique.

– Hé !

Il prit mon bras et découvrit mon visage, me forçant à le regarder.

– Ça fait une semaine. Attend seulement qu'elle revienne.

– Putain, Alex ! Elle ne m'a rien dit. Juste un "au revoir, Phœnix." Attendre qu'elle revienne ? Mais qui me dit qu'elle va revenir, même ? Je... j'en peux plus, Alex. Je la vois tous les jours au lycée et elle m'évite comme la peste. Ça me fait un mal de chien de la voir et de ne pas pouvoir la toucher, même lui parler !