QUARANTE-TROIS

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♪♪ Never Be Alone • Shawn Mendes ♪♪

♪♪ Don't Stay • X Ambassadors ♪♪

♪♪ One Last Song • Sam Smith ♪♪

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La mère de Lily l'avait appelée peu après que nous eûmes découvert le pot aux roses. S'en étaient suivis des cris et des insultes et je n'aurais pu blâmer aucunes d'entre elles. Mme Morgans avait essayé plusieurs fois de joindre son futur-ex-mari, mais en vain. Lily était bloquée sur le territoire français à cause de son foutu géniteur et elle ne pouvait désormais plus rien faire sans son accord écrit noir sur blanc. J'avais la rage pour elle et il n'avait aucun droit de lui retirer son bonheur de la sorte. Certes, il était son père mais il abusait de ses pouvoirs et je n'en revenais pas qu'il puisse lui assener un tel coup. Quel genre de père ferait cela à sa propre fille ? Pas le genre qui aime et accepte sa fille telle qu'elle est, en tout cas.

Je devais partir dans un mois et nous n'avions toujours aucune solution pour aider Lily. Sa mère avait essayé d'obtenir sa tutelle, mais il aurait fallu lancer une procédure qui aurait pris des mois avant d'aboutir à quelque chose. Je ne savais pas comment s'y était pris ce salopard, mais il avait bien fait les choses. Quand il voulait quelque chose, sa détermination ne tarissait pas un seul instant. Une de ses seules qualités dont Lily avait hérité. Plus les jours passaient, plus la colère et la détermination de ma Blondie s'accentuaient. Je la voyais monter en pression au fur et à mesure que les jours passaient. J'étais autant impressionnée par sa force qu'effrayée qu'elle explose d'un moment à l'autre. Je ne savais pas ce que je ferais si tel serait le cas. Je savais pertinemment que Lily ne pourrait pas supporter les conneries de son père indéfiniment. Je n'avais aucune idée de comment l'aider à part être là pour elle. Mais j'avais l'impression que ce n'était jamais assez. Ma Lily était attaquée par son propre père, l'empêchant de réaliser ses rêves, d'avancer dans la vie, de commencer un nouveau chapitre. 

Mes parents, de leur côté, essayaient tant bien que mal d'aider la mère de Lily. Nos mères s'étaient beaucoup rapprochées ces derniers jours et je crois qu'elles avaient trouvé une amie l'une dans l'autre. J'étais vraiment heureuse de les voir aussi proches, malgré les circonstances de leur rapprochement. Mais cela voulait dire que la mère de Lily l'acceptait complètement, nous acceptait. Et rien ne m'aurait fait plus plaisir. Enfin, si. Que son père arrête ses conneries de tutelle, mais pour le moment ce n'était pas vraiment envisageable. M Morgans n'avait pas appelé, ni répondu aux appels de sa fille, ni même à ceux  de sa future-ex-femme. Il manigançait dans son coin, bousillant des vies sans se préoccuper des conséquences que cela aura sur les autres. Sur des personnes qui étaient censées être tout pour lui. Apparemment, ce n'était pas le cas. Ou alors il était complètement coincé dans ses idéaux et préjugés à la con. C'était un lâche qui se terrait dans ses convictions, sans se demander une seule seconde s'il avait raison sur quoique ce soit.

A cause de tout ce qui se passait, j'avais beaucoup de mal à garder mon calme et je me rappelais Alex avant qu'il ne commence à prendre son traitement. Gérer la colère qui circulait dans mes veines sans discontinuer était de plus en plus dur et savoir que le père de ma copine ne voulait rien entendre n'arrangeait absolument pas mon cas. Je passais de plus en plus de temps à la salle, à me défouler contre un sac de sable qui n'avait rien demandé, pour essayer d'extérioriser au maximum ma frustration mais cela ne m'aidait pas vraiment. J'avais toujours besoin de plus, d'aller plus loin dans mes retranchements.

Mais aujourd'hui, j'avais décidé de prendre sur moi et de faire plaisir à Lily. Elle se prenait la tête tous les jours à essayer de trouver une faille dans le système, en vain. Alors j'avais préparé un énorme pique-nique pour ce midi et lui avais dit de me rejoindre sur le parking devant ma maison. Elle ne s'attendait pas à ce que je l'emmène à la plage. C'est vrai que j'étais là pour elle mais avec mes sautes d'humeur, je savais que je dépassais quelques peu les bornes de temps à autres. Je voulais me rattraper et lui changer les idées.

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