VINGT-ET-UN

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♪♪ Bad At Love • Halsey ♪♪

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   Quand je fus sortie de l'infirmerie, je tentai en vain d'appeler Ethan mais il ne me répondit pas. Je tombais chaque fois sur sa messagerie, lui laissant un message presque à chaque fois, lui priant de me rappeler ou de m'envoyer un message pour me dire où ils se trouvaient. Je ne savais plus que faire. J'étais inquiète comme je ne l'avais jamais été. Et s'il lui était arrivé quelque chose par ma faute ? Je ne pouvais pas l'imaginer. J'étais vraiment conne, bordel ! Je me demandais encore ce qui m'avait pris quand j'avais décidé de la pousser comme ça. J'étais vraiment une idiote sans cervelle.

   Je me mis à marcher jusqu'au parvis du lycée, puis m'assis contre le mur de celui-ci, juste à l'extérieur du lycée. Je me mis à taper sur mon téléphone sans réfléchir et me trouvais à téléphoner à Marina. Elle décrocha presque immédiatement, on aurait dit qu'elle attendait mon coup de file.

   – Hey, Bichette ! Comment ça va ?

   Son ton enjoué me fit sourire. Je poussais un soupire et me décidais de parler, d'une voix tremblante.

   – J'ai fait une connerie, Mar. Je...

   Elle dû sentir que je me sentais vraiment mal puisqu'elle me dit immédiatement, me coupant la parole :

   – T'es où ? Je pars de chez moi.

   – Quoi ?... je suis devant le lycée mais...

   – J'arrive, Phœ. Bouge pas.

   Je n'eus pas le temps de répondre, qu'elle coupa l'appel. Je lâchais une petite larme mais l'essuyais rageusement, ne voulant pas craquer maintenant. J'étais une idiote et je ne devais m'en prendre qu'à moi-même. Qu'est-ce que j'en savais de ce qui se passait dans sa tête ? Lily ne parlait pas et je devais deviner comment elle allait ? Putain ! J'étais sûre d'avoir fait la pire connerie de ma vie et j'allais le regretter pendant longtemps. Lily allait me faire payer cher. Mon nez n'était rien, j'en étais certaine.

   A peine dix minutes plus tard, je sentis quelqu'un s'asseoir près de moi. Je relevais la tête vers cette personne et mon visage s'illumina un peu en voyant ce visage qui m'avait tant réconforté.

   – T'es venue, murmurai-je, comme si je n'y croyais pas.

   Je savais qu'elle allait venir, elle tenait parole. Mais pour une raison qui m'échappait, j'avais eu un doute.

   – Bien sûr que je suis venue. Tu me racontes ou tu veux une clope ?

   – Je croyais que t'avais arrêté ?, demandai-je, évitant le sujet qui me prenait la tête et qui m'inquiétait plus que de raison.

   – Oh tu sais, je m'arrête jamais vraiment. T'en veux une ?, me reproposa-t-elle.

   Je détestais fumer, elle le savait. Mais elle savait aussi que les seules fois où je l'avais fait, c'était avec elle parce qu'elle pensait que ça me détendait. Et ça me détendait effectivement. J'acquiesçais vaguement et elle sortit aussitôt son paquet de sa grande veste en jean. Je la lui avais offerte pour son anniversaire parce qu'elle n'arrêtait pas d'en parler et de dire qu'il fallait absolument qu'elle s'en achète une. Elle me tendit ensuite une cigarette, qu'elle avait allumé pour moi. Je la remerciai d'un geste et tirait une latte, profitant de cette chaleur qui emplit mes poumons.

   – C'est à cause d'une fille ?, demanda-t-elle après avoir allumé sa cigarette et tiré une ou deux fois dessus.

   – Comment tu l'as deviné ?, répondis-je ironiquement.

WITHOUT HEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant