QUATORZE

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♪♪ Strong • One Direction♪♪

(La chanson ne correspond pas parfaitement au chapitre mais le titre de la chanson. )

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   Alors que nous nous installions à table après que ma mère nous ait dit que le repas allait être servi, ma grand-mère se dirigea vers moi. Elle ne m'avait pas encore adressé la parole, sauf pour me dire bonjour. J'avais évité toute remarque désobligeante de sa part pour une bonne demi-heure. Apparemment, mon temps était écoulé et après avoir été ravie d'avoir revue mes cousins et cousines, Gram's venait me charger à pleine vitesse. Mes réflexes de boxes se mettaient déjà en marche, prêts à riposter à n'importe quel moment. Je comptais bien me défendre, qu'importe ce qu'en pensait mes parents.

   - Alors, Phœnix, comment vas-tu ?, demanda-t-elle d'un ton formel, qui lui était propre.

   - Bien, et toi ?, demandai-je, plus par politesse que par considération pour sa personne.

   - En pleine forme, comme tu le vois, me dit-elle, avec un sourire qui semblait encore plus faux que ses mèches blondes délavées. Et sinon, les garçons ? Il n'y en pas un qui....

   Elle se foutait de moi ? Elle ne me demandait même pas comme se passait mon année de terminale, ni comme s'était passée mon année de première ? Elle ne manquait pas de culot, celle-là !

   - Les garçons ? Tout ce qui t'intéresse dans ma vie, ce sont les garçons ? Si t'es venue là pour me demander ça, tu peux retourner dans le Yorkshire tout de suite.

   - Tu ne me parles pas sur ce ton, jeune fille, gronda-t-elle avec son accent d'anglaise typique.

   - Je te parle comme je veux puisque apparemment tu ne sembles pas connaître le respect envers moi.

   Je lui avais cloué le bec et je décidai enfin de rejoindre ma place avant de m'emporter un peu trop. Je m'assis à côté de Caroline, l'une de mes cousines qui avait mon âge. Elle me lança un regard de soutien.

   - Elle te lâche toujours pas avec ça, hein ?, me demanda-t-elle avec un accent bien plus prononcé que le reste de la famille.

   - Est-ce qu'elle nous lâchera un jour ? That's the real question, Caroline, lui répondis-je dans notre langue maternelle.

   Elle s'esclaffa et je me mis à rire avec elle. Cela faisait plus de six mois que je ne l'avais pas vu mais je m'entendais toujours super bien avec elle et j'adorais passer du temps en sa compagnie. On avait à peu près les mêmes goûts, excepté qu'elle aimait aussi les garçons. Ma cousine était bi, j'étais lesbienne et nous étions les punching-ball de notre grand-mère. How sweet !

   - Elle est infernale, ajouta-t-elle.

  - De qui parle-t-on, ici ?, fit une voix grave dans notre dos.

   Je me retournais et me mis à sourire en voyant Nathan, le frère de Caroline, de cinq son aîné. Un peu lourd sur les bords, je l'adorai tout de même. Il nous avait défendu et n'avait jamais hésité à s'embrouiller avec Gram's pour le faire.

   - Nate ! Gram's, qui donc, m'esclaffai-je.

   Il posa une main sur mon épaule et nous regarda tour à tour.

   - Elle a déjà commencé ? J'ai l'impression qu'avec l'âge, elle devient de pire en pire.

   - Ce n'est pas une impression, s'exclama Caroline.

WITHOUT HERWhere stories live. Discover now