Chapitre 8

4.1K 262 33
                                    

8- Une journée pas comme les autres


Hermione avançait d'un pas assuré dans les couloirs, étrangement désert, de Poudlard. Elle ne savait pas trop où aller exactement mais elle suivait son instinct, c'était un peu comme si quelqu'un d'autres guidait ses pas.
Elle monta d'étage en étage jusqu'à arriver au sixième. Près de la tour Gryffondor. Et plus elle avançait moins elle avait l'impression de diriger son corps, tant et si bien qu'elle se retrouva bientôt dans un couloir qu'elle ne connaissait pas, à avancer à grand pas tout en tenant le bas de sa robe afin de ne pas marcher sur celle-ci dans sa précipitation.
C'est à peu près à ce moment que le vrai déclic se fit dans l'esprit d'Hermione. Elle n'avait plus aucun contrôle sur son corps et tout en marchant elle avait changé de tenue vestimentaire, son uniforme classique s'était transformé en ce qu'elle ne put qu'appeler une robe médiévale.
C'était une lourde robe, qui abordait des teintes pourpre et noire, d'un tissu épais qui tombait largement autour de ses jambes bien qu'il soit resserré au niveau du buste par de larges lacets. Et les bras d'Hermione étaient couverts par de longues manches, évasées vers le poignet.
Et elle était à peu près sûre que sa coiffure sophistiquée style année 30-40 avait elle aussi changé d'apparence. Mais peu lui importait ces détails superficiels, tout ce qui l'inquiétait à l'heure actuelle était de savoir où son corps incontrôlable l'emmenait.
Dumbledore avait eut beau dire de ne pas s'inquiéter des phénomènes magiques pouvant se produire, il n'y avait rien de rassurant dans le fait de ne plus avoir aucun contrôle sur son corps et de ne pouvoir que penser et vivre en simple observateur.
Hermione, ou plutôt son corps, s'arrêta bientôt devant une porte, très finement sculptée de nombreuse scènes de chasse et bataille épique, sur laquelle sa main s'empressa de taper avec douceur. De l'autre côté du panneau de bois une voix grave lui répondit
« -Qu'est ce que c'est ?
-Godric, c'est moi, Helena... »

Hermione ouvrit difficilement les yeux, elle était confortablement installée dans un lit on ne peut plus douillet, couverte par une lourde couverture en peaux bien chaude, un véritable cocon dans lequel elle serait restée éternellement si quelques détails ne l'avaient pas interpellée.
La première chose qui la sortie quelque peu de sa torpeur c'est le bruit d'une respiration derrière elle, le genre de respiration grave et profonde telle celle d'un homme endormi par exemple. La seconde chose c'était qu'elle était littéralement nue, ce qui en présence d'un inconnu était fort gênant. Et enfin, il y avait le fait que quoiqu'elle fasse elle ne parvenait pas à se souvenir de la moindre chose après avoir prononcer son nom, Helena.

Elle entreprit de se lever sans un bruit à la recherche de ses habits éparpillés un peu partout dans la pièce... Ca, ajouté à la moiteur qu'elle pouvait sentir entre ses cuisses laissaient peu de doute quand à ce qu'il venait de se produire dans cette pièce. Une fois qu'elle eut mis la main sur sa baguette, par précaution, elle murmura un sort de contraception.
Son uniforme n'était pas redevenu normal, elle se retrouva donc à s'entortiller à moitié dans la longue robe dont elle avait hérité, peinant à faire les laçages à l'avant et à l'arrière, chose peu aisée. Et le tout en silence afin de ne pas réveiller son compagnon.

Une fois qu'elle fut prête, elle jeta un dernier coup d'œil circulaire à la pièce afin de s'assurer de n'avoir rien oublié et c'est là qu'elle remarqua que le nom de Godric qui avait franchi ses lèvres n'avait rien d'une hallucination. La fière épée du fondateur de la maison Gryffondor, au pommeau incrusté de rubis, bien rangée dans un magnifique fourreau en cuir et bois gravés, était nonchalamment pendue à une chaise, par la ceinture de son propriétaire. Le pantalon dudit propriétaire était d'ailleurs en boule sur la même chaise. Et un coup d'œil vers le lit lui assura qu'elle n'avait pas été la seule à perdre la totalité de ses vêtements, et la vue d'un Godric Gryffondor complètement nu, dormant sur le ventre, les cheveux dans la pagaille la plus inimaginable et quelques traces de griffes sur son dos et ses fesses amenèrent à ses lèvres un large sourire.

Un voyage dont on ne revient pasWhere stories live. Discover now