Chapitre 20

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20- Confrontation


Hermione avait quitté la grande salle complètement hors d'elle. Et elle s'en voulait atrocement... Sa fierté autant de femme, de fille de moldu que de Gryffondor l'empêchait de se défiler, de ne pas s'inscrire et encore moins de faire exprès de perdre ce tournois. Elle allait donc devoir dévoiler une bonne part de sa maitrise en duel pour foutre une raclée à ce sale prétentieux imbu de sa puissance.

L'air frais du parc ne lui avait fait aucun bien, elle avait besoin de plus qu'une petite brise. Elle avait besoin de se défouler, d'expulser sa frustration, d'arrêter de brider sans cesse sa magie. Et c'est pourquoi elle courut jusqu'à la salle sur demande pour s'entrainer. Elle ne l'avait encore jamais vraiment fait à cette époque et cela lui manquait.

Oo

Après les trois allers-retours, la porte apparut masquant une immense salle d'entrainement avec son mannequin de combat et un choix étonnant d'armes blanches. A peine eut-elle refermé la porte que le mannequin s'anima, prenant la forme de Ron. Elle leva sa baguette, résolue à combattre son ancien amour, ignorant volontairement les larmes qui avaient déjà rempli ses yeux.

Elle fut contente de voir qu'elle n'avait pas perdu la main même si son endurance avait légèrement diminué lui faisant prendre la décision d'aller courir régulièrement. Elle se rendait compte qu'elle avait complètement négligé cette part importante de sa vie. Or ses entrainements quotidiens avaient été la seule chose rythmant son existence ces derniers mois, lui assurant la stabilité mentale nécessaire à sa survie après la bataille contre les troupes de Voldemort. Comment avait-elle pu négliger ça aussi longtemps... ?

Elle se battit sans relâche jusqu'à ce qu'elle soit trop fatiguée pour maintenir son masque habituel d'indifférence puis encore jusqu'à ce qu'elle ne tienne plus sur ses jambes. Elle avait du combattre à plusieurs reprises ses amis rendant les choses plus dures à chaque fois.

Allongée sur le sol, devenu moelleux, elle tentait de se remettre, nauséeuse d'avoir trop forcé et vidée de toute énergie. Elle finit par s'endormir là, oublieuse de la vie qui se poursuivait à l'extérieur.

Oo

Tom avait fini de manger tranquillement, ignorant les regards qui se posaient sur lui et sur la place vide qu'avait laissé le départ d'Eliane.

Il avait vaguement froncé les sourcils lorsqu'il ne l'avait pas vu en cours après le déjeuné puis il s'était inquiété quand Anita était venue courageusement lui demander s'il savait où était la brunette car elle n'était ni au dortoir, ni à la bibliothèque, ni à l'infirmerie, ni dans le parc. Pourtant le fait qu'il ne ressente pas l'appel du lien qui les unissait indiquait qu'elle n'était pas en danger. Pourtant il se sentait bizarre. Comme s'il se sentait responsable de la disparition d'Eliane, or il n'avait rien fait de mal, il l'avait seulement titillée un peu.

Bon... Il y était allé un peu fort lors du repas, mais rien qui ne justifie une disparition. Oh et puis de toutes façons, elle s'en remettrait, et puis, depuis quand s'occupait-il des autres ? Qu'elle aille au diable !

Il s'enfonça un peu plus dans un siège de la salle commune, mécontent, reprenant la lecture de son livre sur les sorts d'amnésie avec humeur.

Oo

Il était dix huit heures trente quand Hermione s'éveilla revigorée mais courbaturée. Elle mangea un bout d'une tablette de chocolat qui trainait sur une table de la salle sur demande afin de pouvoir tenir debout jusqu'à la fin de sa douche, son dernier repas étant un petit-déjeuner frugal.

Elle avait juste eut le temps de se laver et de réenfiler son uniforme - lavé et réparé rapidement par deux ou trois sorts, rien qui ne vaille un vrai lavage - et de descendre dans la grande salle pour le dîner.

Un voyage dont on ne revient pasWo Geschichten leben. Entdecke jetzt