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Cole Sprouse :

- Alison ! j'hurle en la voyant recroquevillée au sol

Je l'aperçois contre le mur, assise à même le sol avec ses genoux repliés contre sa poitrine. A ce moment là je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe. Il me faut un certain temps d'adaptation pour remarquer que son salon est quelque peu désordonné. Son père et sa belle-mère ne doivent pas être là, pour changer.

Je me reconecte à la réalité au bout de deux secondes et aperçois l'inconnu qui l'a mise dans cet état de peur. Je l'attrape et le frappe d'un coup de poing dans la mâchoire qui le fait valser jusqu'à tomber au sol. Je me penche au dessus de lui et lui assène plusieurs coups. Je suis tellement énervé que j'entends à peine Alison qui me demande d'arrêter. Ses pleurs s'intensifient sans que je ne m'arrête. Je suis trop concentré sur lui, qui est plus âgé que nous. Et de trois ans.

Elle se relève et m'arrête pour de bon en se positionnant devant lui, me bloquant alors l'accès, ce qui a le don de m'énerver encore plus. Merde ce mec l'effraie et elle le protège ?Je fronce les sourcils et serre les poings. Ma copine me trompe et ma meilleure amie se fait agresser, on commence bien la journée. Le mec en profite pour s'enfuir en courant. J'aimerai appelé la police, ou une ambulance, les secours, mais elle me demande de ne pas le faire. J'acquiesce. Même si je trouve ça assez étrange. Je monte dans sa salle de bain et sors la trousse de secours.

- Alison ! l'appelais-je pour qu'elle vienne se faire soigner

J'ouvre le désinfectant et imbibe un coton que je pose sur mes phalanges. Je les nettoie du mieux que je peux jusqu'à ce qu'Alison arrive dans la petite pièce assez étroite. Elle s'assoit devant moi, sur le lavabo, sans parler. Je prends un deuxième coton que j'avais imbibé et commence à lui désinfecter l'arcade. Elle a du se recevoir un sacré coup pour être ouverte ici. Je la vois grimacer mais elle ne dis toujours rien. Moi entre ses cuisses pour pouvoir être plus près, je ressens comme un frisson quand ses yeux percutent les miens. Mais elle baisse instantanément le regard. Bon sang mais que lui arrive-t-il ? Elle me paraît si fragile à cet instant, en plein état de choc.

Ele redescend de son perchoir et on se retrouve bien serré. Mais elle se défait de mon emprise et commence à se déshabiller devant moi pour rentrer dans la douche où elle va y rester une bonne heure. Je range la trousse de secours et jette les contons avant de souffler. Je l'ai vu des centaines de fois en sous-vêtements que m'arrive-t-il ? C'est ma meilleure amie bordel. Je me rince le visage pour chasser des pensées malvenues et les ranger au plus profond de mon esprit. Je sors ensuite de chez elle une fois avoir fais mes bandages à l'arrache et rentre dans ma voiture direction le bar le plus proche, j'ai besoin d'évacuer tout ça. Cela commence par un verre, puis deux, et trois, sans que plus rien ne m'arrête.

Je bois mes verres d'un coup sec en m'arrêtant pour qu'il ne reste seulement qu'un centimètre du liquide dans le verre puis demande au barman de me resservir.

- Peine de coeur ?

Je détourne le regard du fond de mon verre et le pose sur une femme extrêmement sexy, basculant presque dans le vulgaire. Elle a une robe tellement moulante qu'elle n'a plus l'air de respirer. Son décolleté laisse voir la naissance de sa poitrine, mais il y a tellement peu de tissu qui la recouvre que ses seins déborde en dessous. C'est terriblement bandant.

Je lui montre mes mains en signe de réponse et elle se rapproche de moi. Elle défait mes bandages et les refaits un peu plus proprement.

- Bagarreur alors ? J'adore, me chuchote-elle à l'oreille

Une fois qu'elle me mord le lobe d'oreille, j'attrape sa main et saute de mon siège pour partir vers les toilettes. Oui baiser une nana ici n'est pas propre mais c'est le cadet de mes soucis à ce moment la. Je ne pense qu'à finir mon affaire pour repartir chez moi. Quand j'arrive dans ma chambre j'ai la mauvaise nouvelle de trouver Abigail assise sur mon lit, attendant fermement des explications je suppose. Mais j'ai mal au crâne et c'est le dernier de mes problèmes de devoir répondre à son futur interrogatoire.

- Mais t'es parti où comme ça ! Je m'suis inquiétée pour toi tu le sais ça ?

Je rigole sarcastiquement.

- Cole, t'es bourré ?

- On le voit tant que ça ? ris-je, Oui je suis bourré Aby, et je viens même de baiser une meuf dans les toilettes du bar, un partout ?

Une larme dévale sa joue ce qui lui vaut un sourire de ma part.

- Qu-quoi ? Tu m'as trompé ?

- Arrête de faire la pauvre fille, si y'a quelqu'un qui dois faire la victime c'est moi, pas toi, parce que c'est moi qui ai été trompé dans l'histoire. Maintenant barre toi, dis-je calmement

- Tu sais rien de tout ce que j'ai vécu ! Tu sais pour le fameux soir ? Et bien crois moi, c'est pas ce que tu penses, je ne t'ai jamais trompée j'aurai pas pu ! J'ai juste..., elle laisse sa phrase en suspens mais reprend, j'ai vécu un calvaire, mais vas-y, quitte moi, et oublie moi même !

Elle part en pleurs de ma chambre. Je me laisse tomber sur mon lit et ferme les yeux pour dormir d'un coup. Finalement, j'arrive à m'endormir comme elle, d'un coup. Pourtant je me réveille le lendemain avec un mal de crâne atroce. Il faudrait songer à arrêter de boire autant. Je prends mon téléphone qui est en train de sonner pour m'indiquer un appel de mon frère, et décroche. Tiens il est toujours en vie lui ?

- Ouais ?

- Yo mec, y'a une soirée chez un de mes potes ce soir. Tu viens ?

- J'sais pas, j'pense pas.

- Oh, depuis que t'es avec ta meuf tu fais plus de soirées !

- J'suis plus avec elle, dis-je d'un ton lasse

- Quoi ? Pourquoi ?

- C'est pas ton problème.

- Aller, reste pas chez toi à te morfondre, viens t'amuser, passe du bon temps entre frère ! Et puis, dis à Alison de venir.

- Ouais, j'verrais, salut Dylan.

- Bye.

Je raccroche puis me lève pour aller prendre mon petit déjeuner et remonter dans ma chambre me doucher. J'enfile un jean noir, un sweat à capuche blanc et mes adidas, je ne cherche même pas à m'habiller. Je prends en plus un médicament pour faire passer le mal de tête. Je passe ma main dans mes cheveux histoire de les coiffer un minimum, puis m'en vais chez Alison à pied.

Vingt minutes plus tard, je suis devant sa porte. Je frappe. Son père m'ouvre, la mine fermée, les poings serrés. Il se décale sur le côté et m'annonce qu'Alison vient de monter dans sa chambre sans que je n'ai besoin de demander quoi que ce soit. Il faut dire que mes visites sont assez fréquentes. Je me déchausse et après avoir dit bonjour à Sophie, je monte dans sa chambre.

Quand j'ouvre la porte, je la retrouve allongée sur son lit, sur le dos, à pianoter frénétiquement sur son téléphone, la musique à fond, elle ne m'entend pas. Elle est comme ça Alison, quand un truc l'énerve, au lieu de tout casser, elle se renferme dans la musique pour se calmer. Un peu comme moi, qui se rassemble s'assemble comme on dit. Ce n'est pas pour rien que nous sommes meilleurs amis. Je m'avance vers elle et lui soulève les jambes pour m'asseoir moi aussi sur son lit, et repose ses jambes par dessus les miennes. Quand elle m'aperçoit, elle enlève ses écouteurs et me sourit doucement.

- Comment tu te sens ? demandais-je

- J'ai connu pire.

On discute pendant un long moment. De plusieurs choses différentes. Pourtant mon altercation avec cet homme me reste en travers de la gorge. Merde qu'est-ce qu'il lui voulait ? Puis finalement je me lance dans la gueule du loup, sans prévenir.

- Lise, tu le connais d'où ce mec ?

Elle semble réfléchir. Je ne pense pas qu'elle va m'annoncer une bonne nouvelle. Mais juste avant qu'elle n'ouvre la bouche, elle reçoit un appel. Elle le regarde longuement, assez perdu dans ses pensées, puis elle détourne le regard de son cellulaire et me regarde moi. Elle souffle un coup.

- Il s'appelle Erwan. Erwan Gibson, elle s'arrête de parler et détourne son regard du mien, qui finit par s'échouer dans le vide, à fixer un point, on en parlera plus tard ok ?

Voyant que son téléphone continue de sonner, elle se redresse, l'attrape et part dans la salle de bain en décrochant, après m'avoir embrassé la joue. Je pense finalement que cette fête n'aura ni d'Alison, ni de Cole. Une soirée entre meilleurs amis s'impose !

destroyed [RÉÉCRITURE]Where stories live. Discover now