Chapitre 44

100K 8.2K 557
                                    



Attiré par les rayons du soleil qui filtraient dans la chambre Mohammed ouvrit les yeux brutalement. Au creux de son bras, la jeune femme dormait paisiblement et aucun des deux semblait avoir bougé pendant la nuit. Il tourna la tête pour consulter l'heure et s'aperçut ébahi qu'il était déjà dix heure. Une première pour lui. Précautionneusement il retira ses bras qui entouraient sa taille sans quitter des yeux son visage apaisé. Ses long cils déployés comme les ailes d'un aigle, la bouche en cœur, Tara était sans aucun doute la tentation incarnée. Déjà, une pulsion primitive se logea dans son bas-ventre. Il dut fermer sa main en point pour contrôler ce désir inépuisable qui l'habitait depuis des jours. Il planta un baiser sur sa tempe et se leva. Des sentiments contradictoires se bousculaient en lui. Il se sentait à la fois heureux et coupable d'avoir jeter son dévolu sur cette jeune femme innocente et si fragile. Il remonta les couvertures sur elle pour cacher la vision de ses cuisses dévoilées et enfila un tee-shirt à la hâte pour descendre dans le salon.

Anaya, fidèle au poste tournait comme une lionne en cage autour de la table qu'elle venait certainement de préparer depuis plusieurs heures.

- Bonjour Anaya.

Celle-ci posa sa main sur son cœur.

- Oh mon dieu ! J'ai crû que vous étiez mort ! S'écria-t-elle l'air affolé tandis qu'il descendait les marches.

Il n'eut pas le temps de répondre qu'elle reprit le souffle court.

- Mais il y a bien pire ! Tara a disparue !

Mohammed attrapa la télécommande pour faire sortir son écran plasma du mur tout en haussant un sourcil.

- Eh bien, je suis ravi de savoir que ma mort passe au second plan, déclara-t-il en faisant mine d'être blessé.

Anaya rougit d'embarras.

- Tara en haut elle dort, dit-il en désignant l'étage du menton.

Anaya battit des paupières énergiquement pour assimiler la nouvelle.

- Oh....

- Nous sommes rentrés plus tôt que prévu et elle a dormi avec moi, expliqua-t-il en s'apprêtant à allumer le téléviseur.

- Si j'étais vous votre altesse je ne ferais pas ça ! Prévint-elle affolée.

Mohammed savait déjà ce qui l'attendait.

- Vraiment ? Lança-t-il en allumant la télé ; Rassure-toi Anaya, c'est moi qui aie parlé à Akim hier.

Anaya se détendit la seconde suivante le regard néanmoins très inquiet.

Toutes les chaines d'informations parlaient que de lui. Inspirant profondément il lut les bandes d'informations qui défilaient en bas de l'écran.

Le présentateur débitait un flot d'informations qui le concernait.

- C'est l'affolement général dehors, déclara Anaya l'air désespéré. Aziz est en train d'organiser une conférence.

- Il fallait bien passer par-là, dit-il avec humeur.

- Le peuple est sous le choc, ajouta Anaya en arpentant la pièce.

Mohammed demeura interdit.

- Le roi a été sali par cette femme ! S'exclama l'un des spécialistes ; Maintenant que nous savons ce qui l'a conduit à l'hôpital il est difficile de ne pas s'en faire pour le roi.

Mohammed laissa échapper un rire amer.

- Amalia a tout de même fait croire à la presse que c'est lui qui avait ordonné son exile, enchaîna le présentateur ; Depuis tout ce temps elle a mené tout le monde en bateau.

La promesse du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant