Chapitre 51

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Tara savait que sa décision aurait des conséquences. Mais se savoir loin de lui était insupportable. À bord de l'avion, Tara s'installa sur le siège en cuir sans le quitter des yeux. Mohammed avait tout prévu pour ce voyage jusqu'à sa garde de robe adaptée au climat. Elle qui avait toujours rêvé de visiter New-York se faisait une joie de partager ce voyage avec lui, même si les circonstances étaient tout autre. Amalia était en train de faire trembler la presse Américaine avec de fausses rumeurs au sujet de Mohammed. Quand la porte se referma sur le pilote du jet, elle retint sa respiration.

- Tu as bouclé ta ceinture ? Demanda-t-il avec un léger sourire au bord des lèvres.

- Oui, même si j'ai eu un peu de mal.

Avec ça, Tara espérait détendre l'atmosphère un peu lourde qui régnait autour d'eux. Il s'installa à côté d'elle et boucla sa ceinture nerveusement. Si elle n'avait pas les lèvres gonflées par le baiser qu'il lui avait donné avant de monter de l'avion Tara aurait juré qu'il n'était pas joyeux de l'avoir à ses côtés.

- Tu es sûr que tout va bien Mohammed ? Tu as l'air contrarié.

Son visage se creusa davantage.

- J'aurai dû régler cette histoire dès que j'en ai eu l'occasion, déclara-t-il d'une voix grave.

- Tu crois qu'elle fait tout ça pour te revoir ? Demanda-t-elle alors que l'avion prenait de l'altitude.

Il secoua de la tête en fronçant ses épais sourcils.

- Non, cela m'étonnerai fort, dit-il en se passant une main dans sa barbe noire ; Amalia n'est pas suffisamment stupide pour vouloir me confronter une deuxième fois.

- Alors pourquoi est-ce qu'elle ment à la presse ?

Il la regarda enfin, longuement avant de poser son index sur sa mâchoire.

- Une femme vénale est prête à tout pour obtenir de l'argent habibti.

Tara sentit une colère sourde l'envahir. Après tout ce qu'elle avait fait comment osait-elle demander de l'argent ? Mohammed ne méritait pas ça. C'était un homme bon et respectueux. Elle l'avait su toute suite. Fait d'acier, Mohammed paraissait cruel et pourtant....

- Je t'ai fait une promesse quand je suis parti à sa rencontre l'autre fois, murmura-t-il d'une voix sombre ; Cette fois-ci ne me demande pas d'être civilisé.

- Tu l'as vraiment fait pour moi ? Demanda-t-elle en se mordant la lèvre.

Mohammed leva un sourcil incrédule.

- Evidemment habibti, affirma-t-il doucement ; Si ça n'avait tenu qu'à moi, Amalia ne se serait jamais risquée à alarmer la presse.

Et dire que tout ça était de sa faute, songea-t-elle tristement.

- Je voulais seulement...

Il la coupa avec un baiser doux et sensuel. Tara rouvrit la yeux pour confronter l'éclat dangereux qui luisait dans ses prunelles.

- Je sais ce que tu voulais faire Tara, et cela me prouve encore que tu n'es pas comme les autres.

Ce compliment lui transperça le cœur. Difficile de ne pas rougir devant ce souverain autoritaire qui chaque jour montrait un peu plus de sa personnalité. Tara était définitivement amoureuse de lui mais avait trop peur de lui dire.

- Tara il faut que tu saches les risques que tu prends en venant avec moi, la prévint-il en caressant ses lèvres avec son pouce ; Dès lors que nous serons à New-York chaque seconde passée dehors sera une aubaine pour les journalistes.

La promesse du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant