Chapitre 50

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Le lendemain, Tara et Mohammed furent de retour au château. Déçue mais heureuse de la nuit qu'elle avait passée avec lui, Tara s'allongea sur son lit en posant sa main sur son ventre. Une pointe de déception avait enflé dans son cœur la nuit dernière car il ne l'avait pas retouchée. Éprouvant de la culpabilité d'être aussi inexpérimentée, elle avait fondue en larmes au beau milieu de la nuit. Mais il y avait bien pire que cela...Tara s'était rendue compte qu'elle était amoureuse de lui. Ce constat l'avait d'abord effrayée puis ensuite elle s'était rendue compte qu'elle l'était depuis leur première rencontre sauf qu'elle ne s'en était pas aperçue. Son cœur battait pour Mohammed. Elle était irrémédiablement tombée amoureuse de lui. Une grimace s'étira sur son visage en repensant à ce qu'il lui avait dit. Mohammed n'était jamais tombé en amour pour une femme. Terrifiée à l'idée que ses sentiments soient différents des siens elle se jura alors de ne rien dire au risque de le perdre. Même si cela lui coûtait déjà, Tara avait trop peur qu'il la rejette. Rassemblant ses esprits un peu égarée, elle se leva du lit pour prendre une douche et se lava les cheveux en songeant à la nuit dernière. Chaque fois qu'elle fermait les yeux elle avait l'impression de la revivre. Tout son corps vibrait de décharges électriques. Ce fut une nuit merveilleuse emplie de passion qu'elle n'oublierait jamais. Quittant la salle de bains vêtue d'un peignoir elle se dirigea vers la fenêtre pour observer la cour intérieure. Au loin, à l'autre extrémité du château il y avait son bureau. Tara l'imaginait en grand souverain assis sur son fauteuil noir en train de donner des ordres.

Un sourire se dessina sur ses lèvres. Rêveuse, elle s'avança vers la petite bibliothèque en bois massif et sortit le livre de Anaya. Elle l'ouvrit à la page où Samira Al Zahar quittait la tente pour la première fois avec le grand-père de Mohammed. Envoûtée, Tara se laissa submerger de milliers d'émotions en s'imaginant à sa place.

- Votre altesse vous m'écoutez ?

La voix de son conseiller et ami traversa l'épaisseur de ses pensées et il dut quitter sa torpeur.

- Tu disais ?

- Je disais que la nouvelle loi sur l'adoption a été approuvée par le conseil.

Ravi de cette nouvelle, Mohammed inspira profondément en esquissant un sourire. S'il avait rédigée cette nouvelle loi ce n'était pas pour rien. Il imaginait des centaines ou bien des milliers bébés abandonnés à leur sort...comme Tara. Il voulait que ces bambins aient une chance d'être adoptés sans qu'une longue procédure ne les contraints à attendre de recevoir de l'amour.

- Quand cette loi sera promulguée Aziz ?

- Dès qu'elle sera signé, répondit-il lui donnant les papiers à signer.

Mohammed signa l'acceptation de cette nouvelle loi avec ravissement. D'autant plus que c'était Tara qui sans le savoir lui avait donné cette idée.

- Nul besoin de demander pourquoi cette loi ? S'enquit Aziz avec un sourire entendu.

- Tara fait partie de ces bébés que l'on abandonne et même si notre pays recèle de bienveillance nous savons tous les deux qu'il a les mêmes faiblesses que les autres.

- Vous avez raison vôtre majesté.

- Il y a des couples qui attendent d'adopter et pendant ce temps, les foyer s'amoncèlent de bébés qui grandissent sans avoir l'amour qu'ils doivent recevoir.

Le cœur serré, Mohammed promulgua la loi pour le mois de juin.

- Annonce-le à la presse politiques dans la soirée, ordonna-t-il doucement.

La promesse du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant