11 : « Vipère. »

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C'est officiel, les parfums et moi, ça fait douze

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C'est officiel, les parfums et moi, ça fait douze.

Je me suis dit que je devais faire des cadeaux à mes parents avant mon départ, et en voyant que la bouteille de parfum de ma mère était presque vide, j'ai décidé de venir ici. J'ai senti son parfum avant et j'ai décidé sur un coup de tête qu'il était inutile de retenir le nom, et que j'allais reconnaître le flacon dans la boutique.

Personne ne m'a prévenu qu'il y avait autant de parfums dans le monde. J'aurais mieux fait de m'en tenir au parfum de la victoire de Sam. Ma mère aurait sûrement été ravie.

Après avoir passé quinze minutes à renifler toutes sortes de trucs, je n'ai plus d'odorat. Je pars à la recherche d'une vendeuse capable de me guider un minimum, et m'arrête en voyant qu'elle est déjà en train de discuter avec quelqu'un. Je fronce les sourcils en reconnaissant le sac à dos complètement défoncé de Victoria, et m'approche en voyant que leur conversation semble plutôt...animée. Et je ne suis pas déçu du voyage quand j'entends la petite vendeuse lâcher :

-Vous avez vu votre tronche pleine de cernes et pas maquillé ? C'est pas demain la veille que vous allez bosser ici.

Je sais que je devrais m'écraser. Je sais que je devrais prendre mes jambes à mon cou et faire comme si je n'avais rien entendu, mais c'est impossible.

-C'est comme ça que vous parlez à votre clientèle ?

Victoria se retourne, les yeux prêts à me jeter des flammes. Mais je ne peux pas rester là à regarder cette femme lui manquer de respect.

Pas à elle.

-Excusez-moi mais il me semble que c'est un échange entre cette femme et moi, et que nous n'avons pas besoin qu'un inconnu s'en mêle.

Elle ne semble pas me connaître, ce qui me facilite la tâche.

-C'est à ma fiancée que vous parlez comme ça, alors vous descendez d'un octet ou je devrais m'entretenir avec votre supérieur.

L'entente de ce dernier mot semble immédiatement la calmer.

-Pardon, madame, mon but n'était pas d'être méchante...elle dit, la bouche en cœur, et Victoria est probablement déjà en train de l'insulter dans sa tête. Pour une fois qu'elle trouve une autre tête de turc.

Finalement, elle tourne les talons sans répondre à la femme, et je lâche un « au revoir » assez sec avant de suivre Victoria en dehors de la boutique.

Finalement, elle tourne les talons sans répondre à la femme, et je lâche un « au revoir » assez sec avant de suivre Victoria en dehors de la boutique

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À peine arrivé dehors, Pavard le moulin se met à parler.

-Une vraie langue de vipère.

Je me tourne vers lui, essayant de le tuer avec mon regard.

-« Ma fiancée » ? Ma fiancée, Pavard ?! Tu te moques de moi, j'espère ? Si tu voulais faire le cliché et utiliser cette vieille technique plutôt que de me laisser me défendre moi-même, tu pouvais simplement dire « ma copine. » Tu trouves que je suis pas assez dans la presse en ce moment ?!

-Calme-toi, elle sait pas qui je suis.

-Mais qu'est-ce que tu en sais ! Tu as un détecteur ?!

Je ne crois pas que j'ai déjà été aussi énervée contre lui. Mais c'est difficile à savoir, tellement ça arrive.

-C'est bon, je suis désolée, je démentirais si jamais ça arrive aux oreilles qu'un quelconque média. Pourquoi tu te mets dans cet état juste pour ça ?

Je ne me mets pas dans cet état juste pour ça. Je me mets dans cet état parce que j'ai l'impression que de te hurler dessus me protège. Parce que j'ai l'impression que tant que je suis en colère, je ne m'attache pas à toi encore plus que je le suis déjà.

-Parce que tu ne réfléchis pas avant d'ouvrir ta bouche !

-T'as raison, et je m'en excuse, il se remet en question, ce qui ne m'aide pas beaucoup. Mais elle avait pas à te parler comme ça.

-Elle a raison, j'ai ni le physique ni la motivation de bosser là-dedans.

-Moi je te trouve très jolie tu sais, il me dit, et je ris jaune.

-Ouais, laisse tomber, ton mytho me remonte pas le moral.

Je ne lui laisse pas le temps de rétorquer quoi ce soit--je n'ai pas envie d'écouter ce qu'il a à dire plus longtemps, et je commence à partir.

Sauf qu'il me suit.

-Tu peux me le dire, si t'es vexée, c'est compréhensible.

Je hausse un sourcil, complètement prise au dépourvu. Parce que si j'étais vexée, jamais je ne l'aurais dit, lui ou pas lui. Et parce qu'en l'occurrence, si j'agis comme une personne qui prend la fuite, ce n'est pas pour fuir cette dame mais pour le fuir lui.

Dans quatre jours, il s'en va, me rappelle ma conscience, et je ferme les yeux avant de soupirer.

-Je suis pas vexée. Je veux juste...aller m'occuper de me renseigner pour mon CV ailleurs. Et puis t'avais pas un truc à acheter là-dedans ?

-J'ai oublié le nom du parfum de ma mère, il hausse les épaules, et vraiment, je n'en peux plus de lutter.

Il est beaucoup trop attachant.

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Update 2 jrs de suite pcq je me souviens d'update les jours pairs

CONFIANCE » PAVARD ✓Where stories live. Discover now