35 : « Disquette. »

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-C'est vrai ? Tu me laisses payer ?!

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-C'est vrai ? Tu me laisses payer ?!

Je ris.

-Bien sûr. Tu as reçu ta première paie alors ce n'est pas à moi de te dire comment l'utiliser.

Je n'ai jamais vu quelqu'un aussi heureux de payer. Elle est presque en train de sauter de joie.

-On prend quoi ? Tu veux quoi ?

-Des churros, je décide, parce que comme ça, on pourra partager.

Quand notre tour arrive, Victoria est plus qu'heureuse de donner sa commande. Elle brandit fièrement sa carte bleue et je crois que c'est à ce moment-là que je réalise à quel point elle peut être fière du chemin qu'elle a parcouru.

Elle a réussi à s'en sortir.

-Tiens, elle me tend le cornet, et je me sers. Merci de m'avoir laissé payer.

Si les gens autour de nous comprenaient le français, ils seraient probablement en train de nous juger.

-C'est moi qui ai payé pour le premier rendez-vous, c'est toi qui paies pour le deuxième.

Victoria hausse un sourcil.

-Ah ? Je me souviens pas d'avoir accepté un deuxième rendez-vous.

-Donc tu préfères que je paie moi ? je rétorque, et elle plisse les yeux, réfléchissant.

-Non. Je veux que tu me demandes si je veux venir à un autre rendez-vous avec toi.

Je ris avant de me mettre face à elle.

-Vic, même si tu t'es endormie lors de notre premier rendez-vous, il y a un grand parc près d'ici qui me fait beaucoup penser à toi et à ton parc à Jeumont. Si tu acceptes, j'aimerais donc t'y emmener pour qu'on y passe notre deuxième rendez-vous.

-C'est vrai ? Ce parc te fait penser à moi ? elle demande, et je hoche la tête.

-Bien sûr que oui. Je te vois presque perdre ta broche ici, je souris, et elle sourit à son tour.

-J'aime beaucoup ce parc. Ça me fait plaisir qu'il te fasse penser à moi. Même si je pense que tu ne penses pas beaucoup au parc, elle fronce les sourcils.

-Victoria, j'ai pas besoin d'un parc pour penser à toi, je passe ma main qui n'a pas touché les churros sur sa joue, et elle ferme les yeux à ce contact.

-C'est une disquette, elle réouvre les yeux, et je secoue la tête avant de poser furtivement mes lèvres sur les siennes.

-Vois ça comme tu veux.

-Vois ça comme tu veux

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-Hey, mmh, Ben ?

Il relève la tête, surpris.

-Tu m'as appelé Ben, il me dit comme s'il voulait que je corrige mon erreur.

-Je sais. J'ai fait exprès.

Ses lèvres s'étirent automatiquement en un sourire.

-J'essaie de m'habituer. Ne prends pas trop l'habitude non plus.

-Bien sûr, il dit sur un ton m'indiquant que clairement, il prend l'habitude. Quest-ce que tu voulais me dire ?

Je me mords la lèvre avant de soupirer.

-Je t'ai acheté un cadeau.

-Vic, t'es pas sérieuse, tu m'as payé des churros il n'y a même pas une heure, il s'assied à côté de moi sur le canapé.

-Ça n'a rien à voir, je dis avant de me lever. Je vais le chercher, tu bouges pas, hein ?

-Je reste là, il sourit, et je me précipite vers ma chambre. J'ai laissé mon placard ouvert après le passage de la femme de ménage--à tort ou à raison, j'ai arrêté de me méfier de Pavard à ce niveau-là--alors je n'ai qu'à prendre le sachet de mon sac à dos avant de descendre. Sauf qu'en m'asseyant devant Pavard, un paquet cadeau a pris place sur ses genoux.

-C'est quoi, ça ?

-Un cadeau pour toi.

-Pavard...tu passes ton temps à dépenser ton argent pour moi, t'es pas fatigué ?

-Je te dirais quand je le serais, t'inquiètes.

-Tu ouvres en premier, je déclare en lui tendant mon paquet.

-Merci, il dit avant d'ouvrir le petit sachet, et de froncer les sourcils avant de plonger sa main dedans. Son visage se détend quand il voit le petit porte-clef en forme de maison. Victoria, c'est adorable...

-Je suis passée devant et j'ai pas pu m'empêcher de l'acheter.

Il s'apprête à se pencher pour me remercier, sûrement en m'embrassant, mais je secoue la tête.

-Il y a autre chose dedans.

Il récupère le paquet et le retourne carrément, cette fois, et il sourit avant d'attraper le deuxième porte-clef. Un cœur rouge.

-'Toria...

Il s'arrête, et je fronce les sourcils.

-Quoi ?

-Sois ma copine.

Je me fige, à l'exception de mes sourcils qui se soulèvent. Parce que je m'attendais à un "il ne fallait pas" ou juste un "c'est trop mignon, merci." Mais pas à ça.  

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Désolée pour vos p'tits cœurs j'avais sous-estimé la niaiserie de ce chapitre
(J'ai regardé Stuttgart-BVB, j'étais pour le BVB mais j'étais trop triste pour Pavard, c'est tragique ce début de saison)

CONFIANCE » PAVARD ✓Where stories live. Discover now