BONUS #4 : « Coccinelle. »

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-Marine ? Vous êtes où ? je lui demande, paniqué, en entrant dans l'hôpital

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-Marine ? Vous êtes où ? je lui demande, paniqué, en entrant dans l'hôpital.

-Au troisième étage, elle m'indique, et elle rajoute : ils ne veulent rien me dire, fais vite.

Je raccroche sans lui répondre et me dépêche d'appeler un ascenseur. Je peste dans ma barbe, trouvant qu'il met beaucoup trop de temps, et il arrive enfin. Les secondes qu'il me faut pour aller au troisième étage son comme des heures, et quand enfin, les portes s'ouvrent, je cours à l'accueil.

-Oui ? me demande la femme.

-Victoria Pavard. Elle est arrivée il y a une trentaine de minutes...

-Le médecin vous attend devant la chambre 345, elle m'indique, et je me remets à cavaler. Quand j'arrive devant la salle, je n'ai même pas besoin que le médecin ouvre la bouche pour comprendre : son visage dit tout.

-Je suis désolé, monsieur Pavard. Le cœur s'est arrêté de battre avant son arrivée à l'hôpital.

-Je peux entrer ? je demande, et il hoche la tête. Je lance un regard rassurant à Marine, qui est un peu plus loin, et entre dans la chambre.

Mon cœur se brise instantanément. Victoria est en position fœtale, en train de pleurer silencieusement. Je sais qu'elle sent ma présence, mais elle ne relève pas les yeux vers moi. Je pose ma main sur les siennes d'un geste rassurant avant de me pencher vers elle pour déposer des baisers partout sur son visage. Elle se met à sangloter, et je ne sais pas quoi faire. Je ne réalise pas encore ce qui se passe, mais elle, elle le vit.

-Quitte-moi maintenant, comme ça j'aurais toute la douleur d'un coup, elle me dit, et je fronce les sourcils.

-Je vais nul part. Nul part, Victoria. Pour le meilleur et pour le pire, n'est-ce pas ?

-J'ai pas réussi à porter ton bébé à terme, pourquoi tu restes avec moi ? elle continue de pleurer, et je secoue la tête.

-Arrête de dire ça, s'il te plaît.

-T'étais tellement heureux, t'attendais que ça...le tout petit maillot Pavard l'attendait déjà à la maison et...

-Vic, je la coupe, parce que je commence vraiment à réaliser ce qui se passe.

-Deux mois. J'ai réussi à le porter deux mois.

On a perdu notre futur bébé.

-Tiens, Marine me tend une tasse de chocolat chaud, et je tente de lui sourire

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-Tiens, Marine me tend une tasse de chocolat chaud, et je tente de lui sourire.

-Merci.

Je la pose à côté de moi, et elle me regarde, l'air de chercher ses mots.

-Comment tu te sens ?

-Horrible, je réponds sans réfléchir, et je crois qu'elle aussi, elle est surprise. Et si mon corps n'était pas capable de faire grandir un bébé ?

-Victoria...elle souffle, s'asseyant à côté de moi. Je peux pas t'expliquer pourquoi t'as fait une fausse couche. Les médecins non plus. C'est horrible de dire ça, mais c'est juste la faute à pas de chance. Mais justement, c'est pas ton corps le problème. Et quand tu seras prête, tu retomberas de nouveau enceinte si tu en as envie, et tu verras que tout se passera bien. Tu seras une maman géniale.

-Et si ça recommence ? je sens les larmes arriver, et Marine secoue la tête.

-Ça ne recommencera pas. Je te le promets.

Je commence à pleurer et me tourne vers Marine.

-Marine ? Tu peux aller me chercher Ben ?

Elle semble surprise de ma demande, mais elle s'exécute avant que je ne puisse changer d'avis. Depuis que je suis sortie de l'hôpital, il y a quatre jour, il est resté chez moi, mais je ne l'ai presque pas vu. Je l'ai repoussé tellement de fois le premier jour qu'il a compris qu'il devait me laisser tranquille. Mais j'ai besoin de lui.

La porte s'ouvre, il entre, et la referme derrière lui. Sauf qu'il ne sait pas quoi faire, de peur de me brusquer, alors il reste planter devant moi. Jusqu'à ce que je me remette à pleurer des torrents et qu'il s'approche de moi.

-Vic, ça va aller, il me souffle, et je réalise à quel point j'ai été égoïste de le repousser, à quel point j'ai de la chance de l'avoir.

-Sers-moi dans tes bras, je lui demande, et il me sourit avant de le faire.

La dernière fois que je l'ai serré dans mes bras, j'étais enceinte. Je me sentais parfaitement bien et j'allais m'installer dans les tribunes famille pour regarder le match. Aujourd'hui, je ne suis ni enceinte, ni heureuse. Mais une chose n'a pas changé, Benjamin est toujours là.

-Je serais toujours là, il dit comme s'il avait lu dans mes pensées, et je sais que ça va aller. Pas tout de suite, mais un jour. Je vais me faire tatouer, il me dit tout à coup, et je recule pour le devisager. Le médecin m'a dit qu'à deux mois, l'embryon à la taille d'une graine de pomme, et c'est pas trop un truc que je voudrais me tatouer...alors je me suis dit que je pouvais décider de le représenter par un petit animal. Et j'ai choisi la coccinelle. Je vais me tatouer une petite coccinelle comme ça notre bébé sera toujours avec moi.

J'ai bien fait de m'évanouir après cette Coupe du Monde 2018. Parce que j'ai rencontré la personne la plus merveilleuse du monde.

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Quand vous voyez cette note vous m'avez déjà insulté douze fois au court de votre lecture alors je suis désolée. Mais les fausses couches font parties de la vie et on y est jamais préparé alors je voulais en parler.
Aussi, l'idée du tatouage n'est pas du tout de moi mais de la famille SacconeJoly sur YouTube dont le papa a fait ce même tatouage version pieuvre.
Le bonus de demain est plus joyeux je vous promets ♡

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