22 : « Maison. »

4.9K 294 202
                                    

-Vic ? je demande en entendant la porte s'ouvrir, mais je n'ai pas de réponse

Oops! Această imagine nu respectă Ghidul de Conținut. Pentru a continua publicarea, te rugăm să înlături imaginea sau să încarci o altă imagine.

-Vic ? je demande en entendant la porte s'ouvrir, mais je n'ai pas de réponse. J'abandonne la télé et me lève du canapé juste quand elle entre, l'air complètement bouleversé.

Évidemment, je me mets à imaginer le pire. Ils ne l'ont pas viré, quand même ? Elle n'a jamais été très bavarde à propos de ce boulot, mais elle avait l'air de dire que tout se passait bien, le peu de fois où on en a discuté, et puis ça avait l'air de bien lui plaire.

-Ça va ? je lui demande en voyant qu'elle est figée, les larmes aux yeux, et elle les plonge dans les miens avant de dire :

-Ils m'ont offert un CDI.

Toute la pression dans mon corps se relâche, soulagé, et mes lèvres s'étirent en un grand sourire. Et là, sans que je m'y attende, Victoria franchit le dernier pas qui nous sépare et pose ses lèvres sur les miennes.

Ça ne dure qu'une seconde, parce qu'elle finit par reculer comme si elle avait fait une bêtise, et je secoue la tête avant de poser mes mains sur ses hanches et de l'embrasser pour de vrai. Le fait qu'elle me repousse ou me gifle ne me vient même pas à l'esprit, et de toute façon, vu la façon dont elle entoure mon cou de ses bras et m'embrasse en retour, je n'ai pas vraiment le temps de me poser beaucoup de questions.

On reste là à s'embrasser comme deux idiots jusqu'à ce que je me rappelle que le canapé est juste derrière moi et que je m'y assois, embarquant Victoria dans ma chute. Pas perturbée le moins du monde, elle se met sur mes genoux et c'est comme si on n'avait jamais arrêté de s'embrasser.

Jusqu'à ce qu'elle décolle nos lèvres et me dévisage, cherchant probablement quelque chose dans mon regard.

-Pourquoi t'as fait ça ? elle demande finalement, reprenant son souffle. Pourquoi t'as embrassé la pouilleuse de service ?

Mon cœur se serre à l'entente de ces mots. Elle a jamais été tendre pour parler d'elle-même, mais là, on atteint un tout autre niveau.

-'Toria...t'es pas une pouilleuse, arrête de parler de toi comme ça, je prends son visage entre mes mains, mais elle secoue la tête, s'y dégageant au passage.

-Je veux pas de maison, elle dit, et je fronce les sourcils, complètement largué. Ma grand-mère était ma maison et elle est partie, elle continue, et une larme dévale sa joue. Alors toi aussi tu finiras par partir et je serais à nouveau seule, juste avec moi-même.

-Non, bien sûr que non, je lui assure, mais je sais bien que ce n'est pas ce qui va réussir à la convaincre. Je pose sa tête dans mon cou et embrasse ses cheveux plusieurs fois jusqu'à ce qu'elle se calme complètement.

-Est-ce que tu veux me parler d'elle ? De ta grand-mère ?

-Tu veux que je te parle de ma grand-mère ? je fronce les sourcils, posant ma tête sur son épaule, et il sourit

Oops! Această imagine nu respectă Ghidul de Conținut. Pentru a continua publicarea, te rugăm să înlături imaginea sau să încarci o altă imagine.

-Tu veux que je te parle de ma grand-mère ? je fronce les sourcils, posant ma tête sur son épaule, et il sourit.

-Ouais.

-Elle était actrice porno.

-Quoi ? Pavard éclate de rire, et je souris, essuyant ma joue.

-Elle a fait ça pendant super longtemps. Jusqu'à ce que son agence décide qu'elle était trop vieille, en fait. Mais...elle se respectait quand même. Elle est restée mariée à mon grand-père jusqu'à ce qu'il meure d'une crise cardiaque. Quand elle était pas devant les caméras, c'était une femme normale, mais ma mère en a beaucoup souffert.

-Comment ça ? il me demande, et si je n'étais pas aussi concentrée dans mon histoire, je l'aurais probablement embrassé parce qu'il est vraiment en train d'écouter le récit de ma vie de cinglée avec intérêt.

-Certaines personnes arrêtaient ma grand-mère dans la rue pour discuter, parfois c'était carrément des hommes avec leurs familles. Puis les garçons de sa classe reconnaissaient ma grand-mère dans les films et se moquaient de ma mère. Elle détestait ça.

Elle avait seize ans quand elle est tombée enceinte de moi. Elle me l'a jamais dit clairement, et ma grand-mère non plus, mais c'était juste un acte de rébellion. Et me garder aussi. Elle a jamais su qui était mon père et ça l'intéressait pas franchement. C'est ma grand-mère qui m'a élevée et c'était elle, ma maison. Je ne comprenais pas forcément le choix de son métier mais justement, j'avais une profonde admiration pour elle.

Elle est décédée quand j'avais quatorze ans d'un cancer de l'estomac. Ma mère n'est même pas venue à l'enterrement et je lui en ai beaucoup voulu pour ça, à tel point que ne voulais plus la voir. Mais j'étais mineure et je n'avais pas d'autre choix que de vivre avec elle. Quand j'ai eu dix-huit ans, avant de partir, je suis allée à la mairie pour faire une demande de changement de nom de famille. Lenneke, c'est le nom de famille de ma mère. C'était celui de son père, mais même s'ils étaient mariés, ma grand-mère continuait à utiliser son nom de jeune fille et je voulais qu'il devienne le mien. Mais ils ont refusé parce qu'elle était décédée depuis trop longtemps. Alors je suis obligée de porter le fardeau d'un nom de famille qui ne représente pas ma famille. Après ça, je suis partie.

CONFIANCE » PAVARD ✓Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum